7. La liste

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PDV Matteo

J'ai étudié les noms sur la liste. Ils sont six et font partie de six Cartels que je me verrais plier si je n'ai pas mes foutu sacs. Je suis en train de faire les cents pas dans le salon, passant de nombreuses fois ma main dans ma tignasse emmêlée. Giuseppe soupire pour la énièmes fois et je lui lance un regard noir.

- Teo, commence t-il après s'être raclée la gorge, ce n'est pas en faisant les cents pas que tu vas élaborer le plan parfait.

- Alors je vois pas comment.

- T'a qu'à aller dormir un peut, la nuit fait réfléchir.

Je ne peux retenir un rire.

- Ouais, mais je dort pas. J'ai besoin de récupérer mes sacs et ce qu'ils contiennent. Et si je les récupère vide ça va très mal se passer Giu, tu le sais.

Il hausse les épaules.

- Et qu'est-ce qu'on fait ? On plie les cartels ?

- C'est mon idée. On récupère mes sacs et on gagne du terrain, et quand j'aurais baiser Amedeo et Rick nous redeviendrons le cartel le plus dangereux d'Italie. Alors oui, on va les exterminer. Le cartel de Cruzo redeviendra comme au temps de mon père, craint de tous. Je serais celui qu'on ne veut pas avoir pour ennemi.

Il acquiesce.

- Je veux le maximum d'informations sur les noms de la liste. Jusqu'à savoir à quel moment ils se torchent le cul.

- Tu les auras.

Je laisse Giu dans le salon et je rejoins la cuisine. Veronica est toujours menottée à la chaise et Amalia est assise devant elle, lui racontant sa rencontre avec notre cartel. Je vois le visage crispé de Veronica et je comprend qu'elle en n'a ras le cul mais je suis bien décidé à en remettre une couche.

- Raconte-lui comment s'est passé votre premier rendez-vous.

Amalia me lance un sourire ravie et Veronica me lance un regard noir. Je ne peux retenir mes lèvres de s'étirer en un sourire presque sadique. J'adore cette forme de torture, je pense que ce serait beaucoup plus efficace de mettre mes prisonniers en face d'Amalia et de sa voix suraiguë insupportable plutôt que de les mettre face à mes poings. Surtout son débit de paroles incessantes.

- Giu était super stressé.

- C'est faux, se défend l'intéressé en pénétrant dans la cuisine.

Pour toute réponse il a le droit au regard mauvais d'Amalia.

- Non, c'est vrai. Mais il était surtout très sexy.

Le baby phone s'allume et Amalia y porte toute son attention.

- Je n'ai pas fini, lance t-elle à l'attention de Veronica avant de se lever pour rejoindre la chambre de sa fille.

Veronica attend une fraction de secondes avant de se tourner vers moi.

- Enferme moi dans la chambre, dans la cave, n'importe où. Mais je ne veux plus écouter sa voix.

Je me retient de rire.

- Non tesoro, tu as essayé de t'enfuir, encore une fois, alors ce sera ta punition.

- T'es qu'un fils de pute.

Je m'approche d'elle et me penche au dessus de son visage blême.

- Dit-moi encore cette phrase et je peut t'assurer que tu rejoindras tes parents.

Elle ne réponds rien. Amalia nous rejoint le sourire aux lèvres.

- Mila dort, chantonne t-elle. Quand elle se réveilleras ce sera ton tour, Giu.

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