PDV TeoLe visage de Marcus, le fils de mon frère tourne en boucle dans ma tête. Accompagné des paroles de Veronica qui ne m'ont pas quitté. Il a fils, et je ne le verrai jamais. Je bois le reste du café qui repose dans ma tasse. Je n'en ai jamais bu autant.
« Je suis amoureuse de toi Matteo »
Cette phrase tourne tellement en boucle dans ma tête que j'ai l'impression qu'en réalité elle se trouve en face de moi et qu'elle me le dit, encore et encore. Je passe mes mains dans mes cheveux en soupirant. L'avion va bientôt atterrir et je n'attend que ça. Je lève la tête vers Marco qui lit un magasine de décoration et cette vision me fait rire. J'ai laissé ma mère, ma soeur et Ama à Saint Tropez, parce qu'il est hors de question qu'elles rentrent avec moi en Italie. Si j'y vais, et j'irais, j'y vais seul. Marco décroise les jambes en se penchant en avant.
- Qu'est-ce que tu penses de cette couleur ?
Il me tend le catalogue et je fronce les sourcils.
- Ma chambre est rose, mec. Et ma femme veut pas la peindre en bleu, alors en gris ?
J'esquisse un sourire.
- Arrête de te foutre de ma gueule.
Je glousse. Marco semble dépitée.
- Et en plus, je dort dans un lit avec une tête de cygne.
Je ne me retient plus. Il passe sa main sur son visage alors que je suis littéralement plier en deux.
- Et pour couronner le tout, y'a des vitres partout donc qui dit vitre dit rideau et les rideaux sont rose. Elle veut pas les changer.
Je me pince l'arrête du nez.
- Prenez les en blanc.
- Mais c'est blanc partout.
- Alors enlevez les.
- Oui, et puis on me verra me balader à poile.
Je souffle.
- Là je ne peux pas t'aider.
Il soupire puis repose le catalogue. Il regarde les hommes qui nous ont accompagné. Livio joue sur son téléphone, Giuseppe dort et Reggio écoute de la musique. Je m'enfonce dans le siège.
- J'ai acheté tout un cartier, alors après les avoirs tué tu peux...
- Ma décision est prise Marco, et rien de ce que tu pourras dire ne la changera.
Il soupire. Le pilote nous annonce l'atterrissage. Nous descendons de l'avion et rejoignons les voitures dans lesquelles nous attendent Tommaso, Fabio, Emilio et Caetano qui sont arrivés ici avant hier. Nous nous dispersons dans les deux voitures et je monte en compagnie de Marco. Son téléphone sonne et il soupire.
- Ouais ?... On a atterri là... Vous avez fait ce que je vous ai dit ?
Il souffle.
- C'est stupide... C'est pas possible d'être aussi con.
Il passe sa main sur son visage tout en soupirant.
- Ouais on a atterri. Monaco ma belle.
Donc il parle a une femme, et vue le ton qu'il emploie je doute que ce soit la sienne. Peut-être celle qu'il engueulait l'autre jours ?
- Je sais pas, on verra... Non, je ne te le dirais pas... J'm'en branle qu'ils le trouvent. ... Je ne te supporte plus, sérieux... Tu me fatigue, tu en as conscience ?
Nouveau silence, un long silence et il soupire.
- Je me suis cassé le cul à... Mais j'en ai rien à foutre bordel. T'es stupide. Une putain de stupide.
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Flying in hells
RomanceCe livre est une dark romance Impulsif, acerbes, sadique, cruel, sournois, autoritaire, brural. Des tas d'adjectifs pouvaient qualifier Matteo Cruzo et tous était vrai. Italie : des cartels sanglants. Des dizaines. Parmi eux : le cartel de Cruzo où...