11. En plein cauchemar

1.8K 57 5
                                    


PDV Veronica

J'ai eu peur. Quand il à pointé son arme sur moi et que j'ai coller mon front au canon, j'ai eu peur qu'il tire. J'ai pensé à la première chose que je ferais si je mourrais, mais je doute fort que j'entre au Paradis. Alors j'aurais botté le cul d'Eda en enfers. J'avais mes yeux plongés dans les siens et quand son doigt s'est posé sur la gâchette mon coeur s'est subitement mis à accélérer. Et c'est ce qui m'a perturbée. Mon coeur martelait à l'intérieur et mon sang n'a fait qu'un tour. Je ne respirais plus, attendant ce moment fatidique et quand il a baissé son arme mes poumons se sont remplis d'air et une vague d'incompréhension s'est installée en moi. Il rêvait de me tué alors pourquoi ne l'avait-il pas fait ? Je ne fais partie de son gang, pas vraiment, et il remet en compte le fait que je veuille mourir pour ne pas qu'il me tue mais je suis presque certaine qu'il y a une autre raison. Si tant est qu'en réalité, je n'ai peut-être pas vraiment envie de mourir.

L'eau froide glisse sur ma peau brûlante, la glaçant peu à peu. Je déteste cet endroit, mais au moins je ne suis pas dans un sous-sol puant, ligoté à une chaise. J'éteins le robinet et pousse le rideau. J'essuie mon frêle corps et enfile un boxer trouvé dans l'un des tiroirs de la chambre d'en face, suivit d'un tee-shirts dix fois trop grand pour n'importe qui puis je quitte la salle de bain. Le bruit grimpe progressivement jusqu'à moi, les garçons sont attablés et je suis gêné de débarquer vêtu d'un simple tee-shirts qui m'arrive presque au genoux. La différence de taille entre Matteo et moi est flagrante, mais son tee-shirts est excessivement grand. Je passe le salon et me dirige immédiatement sur la chaise face à lui. Il balaie mon corps du regard, une expression indescriptible fixée à son visage. Je me glisse sur la chaise et me sert du Chili qu'Amalia à passé la soirée à cuisiner.

- Alors Teo, quand est-ce qu'on passe à l'attaque ? Demande Reggio en tapant du poing sur la table.

- Nous sommes encore en phase d'observation. La dernière fois nous n'étions pas assez préparé, et là il faut préparer une rencontre avec Amedeo avant qu'il ne cherche à nous faire exploser, encore.

Je tente de me concentrer sur mon assiette, de façon à ne pas rencontrer le regard qu'affiche leur chef. J'ai l'impression qu'il se retient d'exploser et je ne veux pas qu'il passe ses nerfs sur moi, ce serait injuste. J'ai eu mon quota de baffe pour le reste de ma vie je crois. Je saisie ma fourchette et mange par petite bouchées. Avant j'aurais été capable d'engloutir deux assiettes complètes de Chili mais aujourd'hui, si j'arrive à terminer la mienne c'est le bout du monde. Mon estomac s'est habitué à manger peut ou rarement et en quelques bouchées je suis déjà rassasiée. J'ai perdu énormément de poids depuis que j'ai été kidnappé par le cartel de Cruzo, et j'ai perdu la notion du temps. C'est ce qui me perturbes le plus.

Je me décide à lever la tête après ma dernière bouchée. N'ayant pas prêté attention à la conversation je suis larguer et mets plus d'une minute avant de comprendre qu'ils parlent d'une cargaison de drogue qui devrait arrivé sur le continent d'ici peut. Je croise le regard du chef poser sur moi. Son visage reste impassible, il à revêtu le masque de chef de cartel et c'est impressionnant la façon dont ses membres peuvent masquer leurs émotions avec autant de facilité. Moi je suis plutôt expressive, un visage qui montre tout ce que je ressent, pas inexpressifs, ou colérique. J'ose poser la question à Teo sur un ton bas que seul lui peut entendre.

- Comment vous faites ?

Il arque un sourcil, la bouche entrouverte.

- Comment ont fait quoi ?

- Pour avoir un visage impassible.

Il me regarde étrangement.

- Il faut savoir masquer ses émotions, les faire taire, disparaître.

Flying in hells Où les histoires vivent. Découvrez maintenant