PDV VeronicaCinq jours se sont écoulés depuis mon entrevue indéfinissable avec Matteo. J'ai cessé d'attendre que les jumeaux viennent me chercher, ils ont été catégorique l'ors de mon dernier appel.
« Comment ça tu n'as aucune information ? Lui rouler des pelles n'a pas suffit à le faire parler ? Couche avec lui, les hommes sont plus bavard sur l'oreiller. Rappelle-moi quand c'est fait. Si Eda a pu le faire ça ne devrais pas être difficile pour toi. »
J'ai pleurer après cet appel. Matteo a raison, ils ne viendront pas me sauver, personne ne me sauvera. Et aujourd'hui je suis encore dans cette cuisine, parce que je n'arrive pas à dormir, en plein milieu de la nuit. Je ressasse mes cauchemars, ma mission. Ai-je vraiment envie de l'accomplir ? J'ai donné à Matteo des informations sur la localisation des jumeaux sans vraiment être précise et il m'ignore depuis. Amalia aussi m'ignore. Elle me regarde avec dégoût et son regard est insupportable.
La porte de la cuisine s'ouvre. Rosalia y entre alors que je pensais que ce serait son fils. Une partie de moi l'espérait.- Qu'est-ce que tu fais debout si tôt, Veronica ?
Elle tire une chaise et s'assied dessus, les sourcils froncés. Si j'ouvre la bouche je vais éclater en sanglots, parce que je ne comprends pas ce que je ressent. Je ne comprend pas ce sentiment qui oppresse ma poitrine, mon coeur qui me fait mal et ce sentiment de légèreté qui m'envahit parfois. Je n'ai pas la force de parler. Je ne peux pas mettre de mots sur mes émotions. Je me contente de regarder Rosalia, avec ses rouleaux sur la tête et sa robe de nuit rose avec d'énormes lys. Son visage se détend et elle pose ses mains sur la table.
- Qu'est-ce qui ne va pas ? C'est Matteo, c'est ça ?
Je secoue la tête, de gauche à droite puis de bas en haut. Rosalia semble perdue. Comment pourrais-je l'aider à retrouver son chemin si moi-même je ne sais pas où j'en suis. Elle saisit mes mains et son contact me surprend.
- Je sais que tu lui en veux ma fille, mais il faut le comprendre. Gabriel était cruel, et à force de sauver sa peau il à fini comme lui.
J'éclate d'un sanglots bruyant que j'étouffe avec ma main. Rosalia fait le tour de la table pour s'assoir à côté de moi. Elle me prend dans ses bras, caressant mes cheveux. Ce geste me rappelle ma mère, ou encore celle d'Eda. Elles faisaient exactement pareilles lorsque je pleurais. Ce souvenir me semble tellement loin.
- Ça va aller ma fille, ça va finir par s'arranger.
- Non, je murmure entre deux sanglots.
Rosalia stop son geste quelques secondes avant de le reprendre.
- Ça ira jamais. Le seul moyen de me libérer et la mort et je ne suis plus sur de vouloir ça.
- La vie est belle tu sais. Il faut juste savoir la regarder.
- Avec tout le respect que je te dois, la vie est tout sauf belle.
Elle pose son menton sur mon crâne.
- C'est parfois difficile à voir, ou long.
- Rosalia, ma vie n'est pas belle.
Elle souffle doucement.
- Non, mais elle peut le devenir.
- J'en doute.
- Il n'a pas toujours été comme ça tu sais. Il est juste en colère parce qu'il a découvert qu'il avait d'autres frères et qu'ils ont essayé de le voler. C'est un garçon bien, enfin parfois.
- Tu dis ça parce que c'est ton fils.
Elle rit doucement.
- Non. Il est bête, c'est certain, mais c'était un bon garçon. Il ne voulait pas prendre part à ces barbaries, mais son père ne lui en a pas laissé le choix. Tu as fait la connaissance de Gabriel il me semble, tu sais comment il pouvait être dur, impulsif.
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Flying in hells
RomanceCe livre est une dark romance Impulsif, acerbes, sadique, cruel, sournois, autoritaire, brural. Des tas d'adjectifs pouvaient qualifier Matteo Cruzo et tous était vrai. Italie : des cartels sanglants. Des dizaines. Parmi eux : le cartel de Cruzo où...