8. Difficulté

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PDV Teo

Je pénètre dans le salon avec nonchalance. Il est six heures trente du matin et je suis surpris de voir Amalia et Veronica assises face à moi. J'ai un mouvement de recul quand les deux paires d'yeux balaient mon corps de bas en haut. Je n'ai même pas la force de demander ce que fous Veronica hors de sa chambre, je veux juste dormir. Giu passe à mes côtés et Amalia se jette sur lui.

- Ça s'est mal passé ?

- Tu parles que ça s'est mal passé, je grogne.

- Il est dans la cave, répond Amalia d'un ton las. Vous êtes des abrutis de partir sur un coup de tête toute la nuit. Et de vous en prendre à un Baron de la drogue.

- Oh ça va Ama, dis-moi plutôt ce qu'elle fous sur le canapé.

Amalia jette un coup d'oeil par dessus son épaule.

- On est devenue copine.

Si la colère ne bouillait pas en moi j'aurais rit, mais je n'en suis pas capable. Je me contente de balayer la pièce des yeux et constate que Livio et Reggio garde la cave, et eux ont été soignés et ont pris une douche. J'imagine bien mes gars faire la queue dans la cuisine en attendant patiemment qu'Amalia les soignent avant de pouvoir prendre une douche et de vaguer à leurs occupations. Je les envies parce qu'actuellement la seule chose dont je rêve c'est de dormir.

- Combien de torse t'a tripoter ce soir ? Demande Giu alors qu'un éclair de jalousie traverse ses yeux.

- Peut à vrai dire, la moitié ont été soignés par Veronica.

Mon regard dérive sur la petite brune recroquevillée sur le canapé. J'arque un sourcil septique. Alors comme ça elle serait devenue infirmière ?

- Super, comme ça je n'aurais pas à attendre quinze pige.

Je m'élance vers la cuisine.

- Aller tesoro, on va joué au docteur.

J'entend Amalia gloussee. Je m'assieds sur une chaise et retire mon tee-shirts qui est plus rouge que blanc. Ça va piquer. J'attends quelques secondes et toujours aucune apparition de la brune.

- Veronica !

Ma voix était moins grave que ce que j'aurais voulu. La petite brune pénètre dans la cuisine, vêtue de noire. Ses cheveux sont rassemblés en un chignon haut sur son crâne. Elle saisit une bouteille d'alcool désinfectant à 70% et je sent déjà la douleur arrivé. Elle attrape des compresses et tire une chaise pour s'assoir face à moi. Elle imbibe la compresse et saisit ma main. Je la regarde faire, les dents serrées quand elle la pose sur mes falange ensanglantées. Je me racle la gorge.

- Pour une fois les rôles sont inversés.

Elle ne lève pas la tête et se contente de prendre une nouvelle compresse imbibée pour réitérer son geste. Le mince sourire qui s'était installé sur mes lèvres se transforme en grimace. Elle s'attaque à mon autre main, la droite, celle avec laquelle j'ai le plus frapper et qui me fait souffrir.

- J'ai une proposition à te faire.

Je me lance pour me déconcentrer de l'alcool qui brûle mes plaies. Amalia est beaucoup moins douce, elle serait à la limite de m'arracher les doigts. Veronica relève aussitôt la tête pour plonger son regard brun dans le miens, les sourcils froncés. Je me racle une nouvelle fois la gorge.

- Soit tu attends patiemment dans la chambre que je termine mon plan, ça peut prendre des mois comme des années, soit tu décides de faire partie de mon cartel.

Elle arrête son mouvement. Elle détaille mon visage, cherchant probablement à savoir si je blague ou si je suis sérieux, mais je ne blague pas, c'est bien trop lourds sur mes épaules. Son visage si concentré est maintenant devenu furieux. Elle baisse la tête et termine de me désinfecter avec violence, tenant fermement ma main.

Flying in hells Où les histoires vivent. Découvrez maintenant