PDV VeronicaLe goût métallique du sang se mélangeant à ma salive me donne envie de vomir. Mes ravisseurs aussi. Un grand chauve musclé à la peau blanche, et un identique à la peau noire. À la minute où ils m'ont coursé j'ai su que je ne m'en sortirais pas. Et que me veulent-ils d'ailleurs ? Qui suis-je pour eux ? Je ne les connais pas. La porte en métal grince, un bruit assourdissant qui me fait grincer des dents. Un homme assez imposant la passe et dans la pénombre je ne perçois rien. La lumière s'allume et je reconnaît immédiatement ce visage bouffies et ses cheveux gris : Vector. En chaire et en os. Mon sang ne fait qu'un tour. Je n'ai jamais été aussi proche de la mort qu'aujourd'hui.
- Ils n'y sont pas allé de main morte, lâche t-il devant mon visage tuméfié.
Tu parles ? J'ai eu le droit à des claques si puissante que j'avais l'impression qu'on me frappait avec un marteau. Pire que les claques de Matteo, sans aucun doute. Vector enfonce ses mains dans les poches de son pantalon beige de costume. Il porte toujours un costume. Et aujourd'hui il est beige, avec une chemise marron à motif feuille affreuse. J'ai envie de cracher sur son pantalon pour lui faire regretter de le porter, mais je mourrai beaucoup plus tôt.
- Tu sais, quand un de mes hommes t'a aperçu à ce match j'ai bugger. Je me suis dit « c'est un fantôme, elle est morte la petite Veronica. » mais non, elle est bien vivante et devant moi.
Il fait les cents pas, passant sa main dans ses cheveux.
- Tu as une dette incommensurable envers moi Veronica, et Edalyne aussi, mais elle, elle est véritablement morte, alors c'est à toi de la payer.
Je déglutis péniblement.
- Mais ton visage tuméfié... non non non. Il va falloir une sacrée couche de maquillage pour que les hommes y mettent un plus gros billet.
Il s'arrête face à moi.
- Fini de servir des boissons ma petite, tu vas monter sur la scène. Ton salaire ne couvrirait jamais la dette que tu as accumulée tant d'années.
C'est pire que la mort. Se pavaner sur cette scène, presque nue. Je réprime un frisson en me remémorant le bar et j'ai envie de vomir.
- Tu as du être habitué à la baise avec ton petit mafieux. Il baise, il baise et il baise. Bien fort, comme son père sûrement.
Je ne réponds pas. Il s'approche et relève mon menton de son indexe.
- Toujours silencieuse ma petite, j'aime bien quand tu fermes ta gueule. Et avec cette jolie bouche tu as intérêt de mettre beaucoup de bites dedans, j'ai besoin d'argent, moi.
Je recule mon visage et il le prend immédiatement en main, le serrant excessivement.
- Ne joue pas l'insolente petite, n'oublie pas grâce à qui tu as eu un toit et une protection. Tu as de la chance que ton travail commence demain, sinon je t'aurais rouée de coups, mais je ne peux pas présenter une salope moche sur une scène, il lui faut un minimum de beauté.
Il me lâche et passe sa main sur sa barbe mal rasé.
- Tu m'appartient Veronica, depuis que tu as commencé ton travail et jusqu'à ta mort. Ta vie misérable n'est rien comparée à l'enfers que je te ferais vivre si tu t'en allais, encore.
J'ai été kidnapper, abruti !
- Et si un de tes nombreux soupirant désirait t'acheter, je mettrait ton prix si haut que ça les dissuaderait. Personne ne paierait si chère pour une pute, aussi vilaine soit-elle que tu l'es. J'ai hâte que tu commences ton travaille ma petite, que tu me sois rentable, de toute façon si tu ne l'es pas tu ne vivras pas longtemps. Tu vas vite apprendre le métier, tu as ça dans le sang, comme ta pute de mère qui a travaillé pour moi jusqu'à sa mort.
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Flying in hells
RomanceCe livre est une dark romance Impulsif, acerbes, sadique, cruel, sournois, autoritaire, brural. Des tas d'adjectifs pouvaient qualifier Matteo Cruzo et tous était vrai. Italie : des cartels sanglants. Des dizaines. Parmi eux : le cartel de Cruzo où...