Une nuit dans les bras du sultan

Chapitre 7🎈

- Mais, que fais tu ici à cette heure? Demanda Sadia un peu secouer par la présence de son patron chez elle, fleur à la main au milieu de la nuit.

- Je suis juste venu passer te dire un bonsoir! Lui répondit t'il en lui tendant les fleurs qu'il avait commendé pour elle.

Sadia pris les fleurs qu'il lui tendait et l'invita à rentrer dans sa maison. Elle ne comprenait pas trop l'attitude de Vladimir ces derniers jours envers elle. Elle essayait de se maintenir du mieux qu'elle pouvait afin de ne pas exploser.

- Tu peux te mettre à l'aise. Lança t'elle un peu abasourdie de l'arrivée non espérée de Vladimir; J'arrive, je vais faire dormir Djamel. Lacha telle tout en joignant le geste à la parole.

Tout en se rendant à la cuisine, elle se perdait dans ses pensées. Le comportement de Vladimir l'irritait un peu. Il était bien vrai que son attirance pour elle se convertissait en une obsession aveuglante. Mais Sadia était bien décidée à lui faire comprendre que ces quelques baisers égarés n'allaient rien apporter de promettant. Cela n'allait pas commencer une relation quelconque entre eux.

Pour ainsi dire, Sadia embrassa le front de son fils et le recouvra de sa couche. Elle sortit de la pièce tout en refermant la porte derrière elle. Elle était prête à affronter Vladimir. Elle allait lui faire comprendre qu'il ne se passerait absolument rien de plus entre eux.

Elle descendait des marches lentement. De loin, elle pouvait l'entendre communiquer en russe dans son téléphone portable. Elle vint s'asseoir en face de lui en attendant qu'il termine cette conversation qui durait depuis plusieurs minutes déjà.

Vladimir mis fin à l'appel téléphonique pour se concentrer sur le but de sa venue ici et Sadia attendait patiemment de lui une réponse assez lucide.

- Bien ! Que me vaut l'honneur de cette visite non attendue et surtout,  en pleine nuit ?! Questionna t'elle à brûle pourpoint.

- Je voulais te faire part de cette réussite croustillante que l'entreprise vient d'avoir. Répondit Vladimir les yeux pétillant de bonheur.

- Ah ça, la presse ne t'as pas manqué! C'est écrit partout sur le net que beaucoup d'entreprises ont accepté ta requête et surtout un certain Sultan dont le nom m'échappe.

- Il est vrai que je passe rarement inaperçu aux yeux de tous ! Rétorqua t'il en se levant lentement.

Il vint se placer devant Sadia en la dominant de sa bonne taille et appuya ses deux mains de chaque côté de la chaise sur laquelle était assise la jeune femme.

- Que j'aimerais que ça soit pareille avec toi Sadia. Continua t'il d'une voix sensuelle.

La concernée repoussa l'homme pour ensuite aller se mettre près d'une fenêtre qui donnait une vue magique de la nuit étoilée.

- Et j'aimerais comprendre pourquoi tu me fuis à chaque instant Sadia. Rétorqua t'il durement.

Voyant le ton dur qu'il venait  d'employer avec elle, Sadia décida de mettre les choses au clair avec lui;

- Écoute Vladimir, il est vrai que l'on se connait depuis longtemps, mais cela ne veut pas dire que je dois tomber dans tes bras aveuglément. Je t'ai toujours dit de ne rien espérer de moi. Cela ne ...

- C'est parce que tu penses toujours à lui Sadia !!!!! Coupa t'il d'un ton tranchant et reprochant. Cet homme est partit avec tous tes sens ! Tu es bornée au point d'espérer jour et nuit qu'il te revienne; chose que je doute qui se fera! Gronda t'il tout en plissant les yeux froidement.

Cette remarque blessa la jeune femme qui cachait au mieux sa mine assombrie.

- Il te faut quelqu'un de présent pour assurer ta sécurité et celui de ton fils. Djamel à besoin de quelqu'un comme moi pour...

- Ça suffit Vladimir !! Ça suffit !! J'en ai marre que tu te mêles de ma vie comme bon te semble ! Cracha Sadia avec colère !

Les propos de Vladimir la blessait à tel point qu'elle en oubliait qu'elle s'adressait à son patron.

- Je ne dis que la vérité Sadia ! Répliqua l'homme de plus en plus vif.

- Je n'ai pas besoin que tu penses à ma place Vladimir ! Je suis une adulte réfléchie !

- Oui, tellement réfléchie qui se donne au premier venu au point de tomber enceinte d'un diable inconnu !  Cria Vladimir ivre de colère.

Blessée et honteuse, Sadia se dirigea vers la porte d'entrée sans un mot de plus et intima à Vladmir de quitter les lieux avec un signe de la tête.

- Sadia, je...

- S'il te plaît Vladimir,  part ! Tiqua t'elle en retenant avec peine les larmes qui lui piquaient les yeux.

- Laisse moi te...

- Je n'ai point besoin de rien venant de toi Vladimir ! Maintenant part ! Quitte ma maison et ceci tout de suite !! Siffla t'elle blême de colère.

Sans un mot de plus, Vladimir quitta les lieux la mine refroidie, avec le regret d'avoir été un peu loin dans ses propos envers la jeune femme.

Sadia referma la porte rageusement tout en se laissant glisser amèrement sur celle ci. Vladimir venait de toucher un point sensible du plus profond de son être et elle lui en voudra pendant un bon bout de temps. Elle laissa libre cours à ses larmes qui ravageaient son doux visage.

La nuit renvoyait un vent doux, porteur de messages rêveurs. Sadia était toujours dans ses pensées moroses. Elle réfléchissait de comment allait t'elle fouler le sol de Real, et affronter Vladimir. Ce dernier, même étant son patron, elle lui en voulait beaucoup de la juger sans rien savoir, complètement à l'aveugle. Sadia s'était promis de ne laisser aucun autre individu foulé le sol de sa vie privée. Elle avait fait confiance à Vladimir et voilà le résultat. Il la jugeait sans vergogne, la prenait pour une petite effrontée, qui sautait sur l'arrivée du premier venu. Une intéressée sans cervelle!

Les rayons du soleil traversaient la chambre de la belle jeune femme. Cette dernière avait passé une nuit complètement blanche, à réfléchir à sa vie et aux propos blessantes de Vladimir. C'est avec le corps endolori qu'elle se retira de son lit pour aller préparer le petit-déjeuner de son fils. La nounou de ce dernier n'allait pas tardé à arriver.

Joignant le geste à la parole, elle se dirigea vers la cuisine afin de préparer une omelette et du jus d'orange. Intéressée aux deniers infos, elle alluma la radio afin d'écouter les dernières actualités qui faisaient rage dans le monde.

".... Et ceci vient de commencer chers auditeurs auditrices! A New-York, le sultant de Rujdhabi vient de signer un chec de cent mille dollars pour une fondation de recueillement pour personnes âgés. Des réparations ont été ordonné afin que l'endroit soit de plus en plus présentable..."

Ce sultan avait bon cœur, pensait Sadia en elle-même pour se changer les idées.

La sonnerie de la porte d'entrée l'arrachage à ses songes. Elle abandonna son travail culinaire afin d'aller ouvrir au nouvel arrivant. Elle se doutait fort qu'il s'agissait de Vladimir. Il n'oserait pas retourner de si tôt !

Ça, non! Sadia ne l'aurait pas tolérer.

Elle ouvra la porte pour tomber sur la nounou de son fils.

- Ah, madame Parker ! Quelle plaisir de vous voir de si bon matin !

- Bonjour mon enfant. Et le plaisir est partagé. Répondit la vieille femme en l'embrassant de façon maternel.

Elle pénétra l'intérieur d'une demarche lente et se tourna vers Sadia en lui disant :

- Je ne pensais pas vous trouvez ici à cette heure !

- Euh, aujourd'hui je vais prendre un petit retard. Répondit Sadia un peu embarrassée.

La vieille dame se retira doucement et Sadia remercia le ciel qu'elle n'eut pas à subir une interrogation infernal.

Après quelques recommendations , elle partie prendre un bain afin d'être prête pour affronter cette nouvelle journée.