Chapitre 13

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Un longggggg chapitre Wouy mes doigts 😕 12016 mots, ça m'a occupé toute la journée c'est pourquoi je poste tard.

Je compte donc sur mes étoiles.

Bonne lecture ❤️

Sadikh Gaye

Je suis ému et pas qu'un peu. La voir dans les magazines n'est en rien comparable aux bouées d'émotions que je ressens actuellement.
Si grande et si belle, je n'ai pas pu jouer mon rôle de frère dans sa vie, je n'ai pas pu lui donner l'amour et la protection d'un frère. Je n'ai rien su de sa vie à part des articles sur son travail.

Hormis de mon côté quelques traits viriles à la différence de la candeur de son visage, nous nous ressemblons. Elle est choquée, ébahie, elle ne réalise toujours pas, c'est pourquoi elle quitte les filets d'Abdel pour venir me toucher le nez, les paupières, les lèvres, les joues. Ses larmes, qui rejoignent ses gestes, me brisent le cœur.

- C-comment...tu...tu peux être mon frère...mon...mon jumeau ? Mon frère ? Un membre de ma famille ? Je...je croyais ne plus avoir de jumeau...jumeau ? Oh mon Dieu !

- Je peux te prendre dans mes bras ?

- Je suppose, répond-elle laconiquement.

Je la serre dans mes bras, je la sens vivante et je ne contrôle pas mes larmes. Un homme ne pleure pas, dit-on ? C'est complètement faux, je pleure cette distance, je pleure ces moments où je voulais juste sortir de ma grotte pour aller me présenter à elle. Je pleure tout le mal que cette séparation nous a causé. Notre relation aurait pu être autre aujourd'hui si nos vies étaient différentes. On devait vivre ensemble, grandir ensemble, être soudés, complice tout ce qui devaient être dû à des jumeaux. C'est ma sœur, ma moitié, une partie de moi et on se retrouve aujourd'hui qu'après une trentaine d'années passées, la vie est injuste.

- Oh, comme c'est émouvant ! Entendis-je la voix de mon ami et grand frère. Je sèche mes larmes et quitte ses bras parce qu'il risque de se moquer après.

- Nous devrions les laisser seuls, chuchote le type aux dreads.

- Pars si tu veux moi, je veux être au parfum de tout.

- Tu veux aussi des pop-corn ? Je te savais insupportable, mais pas commère.

- Je commère avec tes voisins ? Lâche-moi les baskets !

- Sauf que tu portes des mocassins.

- Mais tu es chiant ma parole.

- On part, réplique-t-il en lui tirant le bras.

- Lâche-moi, tu as l'Ebola. Au secours, il me contamine au secours !

Elle secoue la tête dépitée.

- C'est un adulte ou un enfant ? me demande-t-elle.

- Rire ! Crois-moi qu'Abdel est pire. Disons qu'il est puéril.
Viens t'asseoir, je dois tout expliquer.

- Je suis prête, je veux comprendre.

Je prends une profonde inspiration et plonge dans le passé.

Flashback.

Je suis dehors, je cours m'amusant comme tous les autres enfants avec moi. Nous hissons notre avion en toile que le vent guide alors que nous courons. Je trébuche, je ris, je me blesse, je pleure, je me relève, cours, je suis content. Je demanderais à papa de m'offrir un vrai avion. Je veux devenir pilote.

- Sadikh, Sadikh ? Domaram bi kay sangou !
(B*tard viens te laver )

Toute de suite ma jovialité s'envole. Je demande à mon ami de venir m'attendre à la maison après, on reviendra jouer.

Justice Passionnelle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant