Chapitre 5

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Saïda Kâ,

Je suis troublée et tentée, la proposition de mon beau-frère ne quitte pas mon esprit. Une semaine que ça s'est passé et je suis toujours confuse. Normalement, je ne devrais même pas y penser, j'aurais dû l'insulter avant de l'envoyer balader. Mais je ne comprends pas ce sentiment qui me pousse à vouloir succomber.

Il est le président, il peut changer ma vie, j'aurais tout ce que je désire, absolument tout. Mais d'un autre côté, c'est le mari de ma sœur.
J'en parlerai à mes copines pour avoir leurs avis.

J'arrive au campus, vêtue d'un jean Tommy Hilfiger et d'une chemise que j'ai acheté dans une boutique de marque. Le sac Chanel qui pend sur mes épaules, c'est mon préféré, je l'avais piqué à ma sœur et franchement, j'ai fait le buzz avec dans ce campus.

J'envoie un message groupé à Safiatou et Alima.

Alima est ma voisine de classe, je ne suis pas proche d'elle comme je le suis avec Safiatou, mais elle reste une amie.

Au réfectoire, je commande un soda et patiente balayant du regard la salle. Quelques étudiants étudient, d'autres papotent, se chamaillent, les filles font des messes basses... L'ambiance d'une université quoi !

- Je suis là ! Toujours à ton service. Alors Lou bess (quoi de neuf ?) S'exclama Alima.

- Dara (rien) ! Attendons Safi, j'ai besoin de vos conseils.

Elle me lance un regard ennuyé à l'entente du nom de ma meilleure amie. Les deux ne se supportent pas ou je dirais que c'est Alima qui ne supporte pas Safi.

- Elle viendra se jouer à la meilleure amie possessive. Je sais qu'elle n'apprécie pas notre amitié alors évite de nous convoquer ensemble.

- Alima, vos querelles sans fondement ce n'est pas ce dont j'ai besoin actuellement, je...

- Je suis là ma puce alors ? M'interrompt Safiatou, elle salue Alima qui ne la calcule pas.

- J'ai besoin de vos avis, je suis mitigée. Je leur explique en long et en large ce qui c'est passé avec ma sœur et avec son mari. Elles ouvrent la bouche comme des poissons au fur et à mesure que je parle.

- La chance ! J'hallucine, tu es en train de te poser des questions ? Tu es normal ? On parle du président de ce pays ! Le président de ce pays te demande d'être sa maîtresse et toi, toi, tu réfléchis ? S'exclama Alima euphorique en battant des mains.

- Je sais qui il est, seulement malgré son statut, c'est le mari de ma grande sœur et c'est un point à ne pas ignorer.

- Mais qu'est-ce qu'on s'en branle ! Si ta sœur l'apprend, qu'est-ce qu'elle peut y faire ? À part peut-être te crier dessus, se fâcher pendant quelques mois et c'est tout. Ta sœur t'aime tellement qu'elle sera incapable de te renier pour des paires de couilles. Ce que ta sœur te donne n'est rien comparable à ce que lui, il va te donner. Elle te paie ton loyer, tes factures, fait le marché du mois et te donne 100.000 par mois comme argent de poche. Ça peut faire quoi dans ce campus ? D'autant plus que tu m'as avoué que les 100.000, tu les dépenses en trois jours. Fonce ou tu me le passes ta sœur n'est pas ma sœur.

- Hum Alima ce n'est pas facile pour moi de...

- La vie est un choix, ne pas faire un choix est aussi un choix. Ya ma ladj ma diokh la sama halate li si desse ngi sa lokho (tu m'as demandé mon avis, je te l'ai donné le reste t'incombe.)

Justice Passionnelle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant