Chapitre 3

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Je me réveille vers 10h. En faisant comme d'habitude un cauchemar, pour bien commencer la journée. Dans ce cauchemar, le con qui m'a adopté avait essayer encore une fois de me violer, mais c'était juste un rêve cette fois-ci.

Aujourd'hui j'avais mon premier jour au club. Mais avant ça j'avais envie de me défouler. Je me redressai en regardant automatiquement vers ma fenêtre. Je cherchai Gandja du regard.
Après l'orphelinat je l'avais caché dans le coffre de la voiture. Et depuis elle ne m'a jamais quitté.
Elle est souvent dans ma chambre ou sur les toits des maisons du quartier.
Si l'autre apprenait que j'avais un chat il lui aurait fait du mal.
Je baissai les yeux et remarquai la grosse boule de poils grise à mes pieds. Elle dormait si paisiblement. Elle était si belle, et si douce. En plus de sa beauté ses longs poils lui donne un physique de chat potelé.

Sans doute avait-elle passer la nuit dehors comme elle aime le faire.
De tant à autre elle m'apporte des petites souris mortes avec quelquefois juste leur tête. Ce qui me fais toujours plaisir.

Je prends soin de me lever sans trop déranger la patate à mes pieds. J'enfile un legging et un sweat.
Aujourd'hui j'allais courir.
Je pris mes baskets et descendis.
La neige avait déjà commencer à tombé.
Une fois en bas, je cherchai après la chose qui me servait de père adoptif mais il n'était pas là. Tant mieux.
Il devait sûrement être à la brasserie du coin.
Je me rappelle qu'une fois j'avais séché les cours et il m'avait surprise en rentrant à la maison.
Il était sorti enragé de la brasserie et m'a frapper devant tout le monde, la plupart devait sans doutes être ses amis. Parce que personne n'a bougé.
Ils le regardaient faire.
Je priais intérieurement à cet instant pour ne pas qu'il ne me fasse pire à la maison...

La maison est infestée de bouteilles vides et de canettes qui traînent sur le sol.
Il attends sûrement que je l'ai ramasse.
Je passe dans la cuisine pour prendre un fruit.
Une banane un peu trop mûre qui est là depuis un peu trop longtemps.
Je m'empresse de sortir, sac sur les épaules.
Je commence à courir dans la forêt pas très loin de la maison.

Je ne vais plus à l'école, je me suis faite viré pour mes mauvaises notes. Sauf en langues, que je maîtrisais parfaitement. Ma mère quand j'étais plus petite m'échanger souvent des insultes et des phrases en langues étrangères. Sans compter tous les films qu'elle regardait. Et que je connaissais par cœur à force de les avoir entendus.

Flashback :
- Tu sais, si je suis une mauvaise mère il ne faut pas m'en vouloir, c'est juste que maman a dû mal à gérer un enfant qu'elle n'a pas voulu ! Ton père, pour qui j'ai tout quitté n'est même pas foutu de prendre soin de nous ! Alors du coup maman supporte tout ça grâce à l'alcool. J'étais bien moi en Espagne chez mes parents ! Si je peux te donner un conseil ma p'tite ne tombe jamais amoureuse ! C'est la pire idée que j'ai eu ! Les hommes s'est tous les mêmes !

Tu parles d'une mère. Je l'aimais bien au début. Quelquefois elle ne me tapait pas et venez plutôt me regardait m'endormir. Mais elle a commencé à sombrer de plus en plus...

Après une heure à courir, je décide de marcher dans les rues de mon quartier. Cela faisait 3 ans à peu près que j'étais là, dans ce quartier de la banlieue de Moscou.
Il ne restait plus qu'un mois et demi avant de pouvoir atteindre mes 18 ans et toucher l'héritage de mes parents et enfin par la suite essayer de fuir l'autre con.
Même si les relations avec mes parents n'étaient pas exceptionnelles on vivait dans la même maison comme une vraie famille. J'espère toucher un peu d'argent.
Ma mère parlait l'espagnol, l'italien, le polonais, ainsi que le français, l'allemand, et l'anglais.
Mon père lui, n'était pas souvent là à cause de son boulot. Et même lorsqu'il ne travaillait pas il sortait et revenez le lendemain matin. Il sentait des parfums de femmes et avait des traces de rouges à lèvres sur lui.
Je le voyais rarement mais quand je le voyais il m'apprenait quelques trucs cool du genre comment se battre, se défendre, utiliser une arme, tuer quelqu'un, se débarrasser d'un corps, enfin bref pleins de choses.

La rue est vide et il n'y a quasiment aucun passants. Je prends le temps d'analyser les immeubles serrés les uns aux autres, quand soudain un des bâtiments attire mon attention. C'est une nouvelle salle de sport.
Je m'arrête devant et prends soin de lire l'affiche qui est au dessus. Apparemment ici on peut pratiquer plusieurs sports en salle en plus de machines pour se muscler.
Il y a de la boxe.
J'aurais aimé faire du sport mais je n'ai pas d'argent.
L'autre me prends mon argent évidemment.

22:30
Sierra m'a demandé d'être là tous les soirs à partir de 23h apparemment je terminerais vers 3h et j'aurais comme jour de repos le dimanche.
Je ne sais pas si je suis censée me maquiller ici ou là-bas alors je m'applique à essayer de me maquillé.
Je cherche dans mon armoire un truc potable que je pourrais mettre mais je n'ai que des vêtements simples du quotidien pratiquement tous identiques et usés de la même couleur, noir.
J'espère pour elle qu'elle me proposera là-bas de quoi me vêtir.
Je regarde Gandja assise sur le lit et lui demande :
- Tu crois que je dois me coiffer ?
Elle me lâcha un regard hautain comme à son habitude, avant de venir se frotter à ma cheville histoire d'avoir des caresses.
Je lui caresse sa petite tête.
Je fais un chignon soigné et descends.

Sous la précipitation je percute l'alcoolique. Il me regarde et me sourit. Je recule immédiatement. Il me dévisage.
- Mais dis donc t'es plutôt bonne comme ça. Dit-il.
Je sens mon estomac se tordre. J'ai peur. Il faut que je trouve une diversion et que je me barre d'ici.
- Tu va où comme ça ?
- je vais au club.
- Ahh tu va faire ta pute aux autres et pas à ton papa chéri ?
Le dégoût commence à m'envahir.
Ce fils de pute ose me dire ça alors que c'est lui qui m'a envoyé là-bas.
- Tu n'est vraiment qu'une salope !
Il s'apprête à me mettre une énorme gifle mais je l'esquive et passe sous son bras pour courir vers la porte.
Celle-ci est fermée à clé. La clé est dans la serrure, je la tourne le plus vite possible mais au moment où j'allais ouvrir la porte, il m'attrape et se plaque contre mon corps.
Ce gros porc pu la pisse et l'alcool, je ne veux pas qu'il me touche, j'ai peur...
Mes larmes commencent à couler.
- Arrête laisse moi... partir... je vais être... en retard...
Je sanglote et arrive à peine à faire ma phrase.
Il passe sa main dans mes cheveux et replace une de mes mèches derrière l'oreille.
Je me sens horriblement mal, j'ai envie de lui arracher la main. Il passe sa main sur ma cuisse. J'en profite pour lui donner un coup de genoux dans les parties, il se plie en deux et recule un peu. J'en profite pour sortir le plus vite possible, je cours sans m'arrêter, soudain je glisse sur le sol gelé et tombe sur mes genoux. Je lâche un cri de douleur. Je reste à terre et pleure. Je n'arriverais pas... J'en ai marre...
Je veux retrouver ma vie d'avant... J'étais bien finalement...Je veux juste être en paix, j'en ai juste trop marre... Je veux mourir...

Au bout d'une demi-heure je me relève et reprends mon chemin.
Je suis à quelques mètres de l'entrée du club. J'essuie mon maquillage qui a coulait. J'inspire un bon coup et entre. Je devrais peut-être danser.

Ça ira mieux demain...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant