- Valentina... Aller sort maintenant ! C'est mon tour !
Aria est derrière la porte de la salle de bain et veut me forcer à sortir.
- C'est bon, c'est bon j'arrive... bredouillais-je en rectifiant une dernière fois mon maquillage.
J'ouvre la porte.
- Enfin ! Encore un peu j'allais me doucher chez Ermanov.
- Ce n'est pas de ma faute si la plomberie n'est pas bonne ! On a appelé personne ne décroche alors bon.
- Sauf qu'on aurait pu demander à Ermanov mais tu ne veux pas voir Roméo !
- Et je fais ce que je veux. Tu n'as qu'à y aller toi. Je vous attends en bas.
Je descends les escaliers et me dirige vers le salon.
Mon téléphone vibre.
- Allô ?
- Tu sors ce soir ? Me demande Roméo.
Je raccroche.
Je me sers d'une bouteille de rhum.
J'attrape un verre. On va sortir de toute façon. Autant boire plus tard.
Je me sers un verre et m'installe dans le canapé pour le siroter. Gandja vient s'allonger près de moi.
- Coucou toi.
Je caresse sa petite tête.
J'allume un peu de musique classique en attendant que les autres finissent de se préparer. Je pense que ça va prendre du temps.
- Tu sais petite, quelques fois je me dis que je préférais notre vie d'avant. Mais regarde maintenant tout ce que l'on a. De la pâtée, des croquettes de bonne qualité, des repas bien consistant chaque jours, et une maison chauffée avec un lit douillé... Même de l'eau chaude pour se doucher. Il y a deux ans on n'aurait jamais penser avoir tout ce que l'on a aujourd'hui...
Finalement peut-être que le destin n'est pas toujours noir et que parfois il s'éclaircit. Je ne pense pas qu'il est question de chance ou de malchance mais juste que ce qui doit arriver arrivera. Au final un mal peut devenir un bien. J'ai perdu mes parents et voilà qu'aujourd'hui j'ai trouvé des gens meilleurs que ma famille biologique. Et... bon cette partie est encore floue. Enfin... je crois... Peut-être ai-je était trop dure avec lui ? Qu'est-ce que t'en pense Gandja ?
Elle cligne des yeux, se lève, s'étire et s'en va par la porte du salon. Sympa le chat. Je baisse le son de la musique. J'entends un bruit venir de la salle à manger où Gandja vient d'entrer.
- Enfin vous êtes prêts ! Dis-je en me levant et me dirigeant vers le bruit.
Je vois Gandja montée sur la table mais ne voit personne.
- Descends de là patate ! Dis-je à Gandja.
Elle redescends aussitôt. Quelqu'un sonne à la porte. Je vais ouvrir. C'est un cadeau emballé. Une lettre est posée dessus. Je l'ouvre :"Chère Valentina,
Après tout ce temps, j'aimerais te dire à quel point je t'aime, j'aurais pu venir te dire ces mots en face, mais je doutes que tu veuilles me revoir. Dès la première fois où j'ai posé les yeux sur toi j'ai compris que tu serais ma raison de vivre. Je ne t'ai pas réellement connu puisque je n'avais jamais vraiment pris conscience de toutes ses émotions que j'éprouvais pour toi. C'est seulement en frôlant la mort et en te perdant, que j'ai compris l'importance de t'avoir dans ma vie. Tu es la seule qui a toujours su me comprendre et m'aimer. J'ai souvent tenter de prendre de tes nouvelles mais je me dégonflais à chaque fois ne sachant quoi dire après tout ce temps sans te parler. J'espère qu'un jour tu me pardonneras, tu me manques,
l'homme qui t'as toujours aimé...
R."J'ouvre le cadeau, c'est un bouquet de fleurs et une boîte de chocolat. Je ne sais pas quoi dire. Gandja vient se frotter à ma jambe.
- Eh bien... Je pense que Roméo a compris le message...
Gandja s'assoit près de moi et me regarde.
- Quoi je ne vais quand même pas lui pardonné pour une boîte de chocolat et un bouquet ! Bon d'accord c'est un cadeau très touchant mais je ne sais pas... Et si il refaisait la même chose ? Je ne le saurais jamais à moins de tester...
Mon téléphone vibre. C'est lui.
"Salut, j'aimerais m'excuser de mettre comporté comme un abruti, tu voudrais bien dîner avec moi ce soir ? "- Tadaaaa ! cri Aria dans mon dos.
Je sursaute et me retourne.
- Waouh ! Une vraie beauté !
- Je sais, je sais... Merci.
- Aria ?
- Oui ? Répondis t-elle en s'approchant de moi.
- Je... J'ai reçu une lettre, un bouquet, des chocolats et un texto de Roméo qui me propose un dîner, histoire de s'excuser. Je ne sais pas quoi lui répondre.
- Dis oui ! Cri Nina derrière.
- Bah tant mieux il se rend compte de sa bêtise et veut arranger les choses.
- Oui je suppose... Mais je ne sais plus trop quoi en penser. Il me manque c'est vrai, mais je trouve ça un peu trop facile... Il faute et je devrais l'excuser tout simplement ? Et si il refaisait la même chose, ou pire ?
- Je comprends... Mais ça fait aussi parti de la vie de couple...
- Malheureusement... On passe tous par là. C'est pareil avec Hector. On faute tous pour des raisons bêtes ou futiles. Bon après moi surtout je faute. Mais plus sérieusement tu devrais l'écouter.
- Merci les filles...
Les deux viennent me serrer dans leurs bras.
- Au moins je n'ai pas besoin de me changé, je suis déjà prête. Leurs dis-je. Et puis au pire si ça se passe mal je lui dirais que je suis venue pour ne pas gâcher cette belle tenue.
- T'as bien raison ! C'est comme ça qu'il faut faire ! Dit Nina en riant.20:22
Roméo est garé devant la maison. Ce n'est pas lui qui conduit. C'est son chauffeur. La voiture est un genre de gros SUV. Je jettes un dernier coup d'œil au miroir. Et m'asperge de parfum.
- Je stresse. Cette fois-ci plus que d'habitude.
- T'inquiète pas ça va très bien se passer. Aller vas-y. Me dit Aria.
J'enfile mes talons, ma fourrure et prends mon sac que je vérifie une dernière fois et sors.
Je vois Roméo attendre devant la portière avec une rose à la main. Ça fait beaucoup de fleurs en plus du bouquet de tout à l'heure.
J'avance vers lui. La neige a déjà commencer à tomber. Je fais attention à ne pas glisser sur l'allée faite de pierre.
Je demanderais au jardinier d'y jeter du sel. Ça peut-être dangereux.
Roméo me sourit et viens me tendre sa main pour m'inviter à marcher.
- Sî je tombe c'est de ta faute.
- Personne vous a obligez à mettre des talons Madame.
- Et personne vous oblige à être un connard. Monsieur.
Roméo ne dit rien, sourit et m'ouvre la portière en m'aidant à m'assoir.
Il s'assoit près de moi et claque la porte.
Le chauffeur se met en route sans même demander la route.
- On va où ?
- Tu verras.
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Ça ira mieux demain...
General FictionMoi, Valentina, j'endure les caprices du destin en attendant désespérément que mon cœur, un jour, puisse me servir à autre chose qu'à survivre à ces lendemains...