Chapitre 60

74 3 9
                                    

Je n'ai pas attendu plus longtemps pour rentrer en Russie. J'ai avancé notre vol pour rentrer plus vite. Il est hors de question que ce connard de Nickolaï s'en sorte. Je vais lui faire payer une par une toutes les choses atroces qu'il m'a faite.

13:45
- C'est sûr il y a une taupe. Dit Nina.
- Mais qui ? Le personnel a été choisi bien avant que Nickolaï apparaisse. Dit Aria.
- Dans ce cas, il a dû convaincre l'un d'entre eux. Ajoutais-je avant d'enlever mes talons.
Roméo lui n'a pas parlé depuis que je suis allé chez Julia sans le prévenir. Il s'inquiète pour l'histoire mais je sens qu'il m'en veut de ne pas lui en avoir parler. Il ne m'a même pas adressé un mot.
Il est assis sur le siège à l'opposé du mien un peu plus loin. Il sirote un verre de whisky en regardant par le hublot. Il a déboutonner sa chemise légèrement au niveau du col. Ses cheveux noirs sont en bataille. Il a à son doigt une bague avec un diamant noir en son centre.
- Tu penses qu'on va pouvoir les arrêter ? Demande Hector.
Mes yeux non pas quittés Roméo. Il se lève et se dirige vers l'arrière de l'avion.
Je me lève sans prêter attention aux autres et le suit.
Il s'assoit au bar et commande une bouteille de rhum.
Je m'assois près de lui et ne dit rien.
Il fixe un point sur le comptoir.
Le serveur lui donne la bouteille.
- Tu vas me bouder longtemps ?
Roméo prends de grosses gorgées de la bouteille sans me prêter attention.
- J'te parle. Dis-je en attrapant la bouteille.
Il ne me regarde toujours pas. Mais je le vois serrer les poings.
Je me met à boire la bouteille. Jusqu'à finir l'intégralité de la bouteille de rhum.
Une fois la dernière goutte avaler, sans prévenir, je jette violemment la bouteille au sol. Le verre se brise et viens s'étaler sur le sol de la pièce. L'hôtesse me dévisage apeurée et disparaît dans la cabine. Mais toujours aucunes réactions de Roméo.
Je perds patience et l'attrape par le col.
- J'TE PARLE !
Cette fois il tourne ses yeux vers moi où je peux y lire de la haine.
- Lâche-moi.
- RÉPONDS-MOI ! Hurlais-je.
Roméo attrapa mon poignet et le serra. Il me fixa un moment avant de se lever tout en tenant mon poignet fermement accroché à lui ce qui me forçai à suivre son mouvement.
Ne voyant que je ne lâcherais pas, Roméo s'approche et penche la tête vers moi.
Je me retrouve à lever les yeux vers lui. Il est impressionnant sous cet angle.
- Lâche-moi. Me dit-il froidement.
Ma main resta agrippé au col de sa chemise.
Mon regard était hypnotisé par ses yeux remplis de colère.
Il serra mon poignet un peu plus puis finalement le lâcha pour venir déposer sa main sur ma gorge. Il ne serrait pas, son geste était doux.
Il me poussa jusqu'à la paroi de l'avion.
Il me bloqua entre son corps et le mur.
Je sentis son arme accroché à sa ceinture.
Je profitai du moment pour dégainer l'arme et la pointé sur lui.
- Parle. Dis-je la gorge sèche.
Il rapprocha son nez du mien. Je sentis le bout de son nez toucher le mien. Il posa son front contre le mien.
- Tu ne me fais pas confiance... Me chuchota t-il.
- C'est plutôt toi qui penses que je n'arriverais pas à gérer seule une affaire.
- Ce n'est pas un manque de confiance mais de l'inquiétude Valentina.
Il insista sur le dernier mot.
- J'en suis capable, tu ne me fais juste pas confiance. Lui dis-je.
- Tu te trompes. Je sais que tu en es capable. Je m'inquiètes pour toi seulement. Peu importe si tu as raison ou tort je te soutiendrais dans chacune de tes décisions en faisant de mon mieux pour t'aider. Par contre, toi, tu n'as même pas confiance en moi et ce n'est pas la première fois. Me dit-il en me relâchant le cou et en baissant les yeux vers l'arme.
Je descendis l'arme.
- Tu dis que l'on est « une famille » mais on n'a pas la même définition de ce mot. Tu m'aurais considérais comme tel tu aurais su que je t'aurais accompagné peu importe la situation et les risques... et que ceci est inutile puisque je ne te ferrais aucun mal.
J'entendis des pas venir dans notre direction. Il recula.
- J'ai trouvé qui a...
Commença Aria en s'arrêtant lorsqu'elle nous aperçu.
- Désolée je ne voulais pas...
- On avait finit. Lâcha t-il en mettant les mains dans ses poches en se dirigeant vers la pièce d'où venait Aria.
- Roméo attends... dis-je en m'avançant vers lui.
Je fis un pas vers l'avant en oubliant les bouts de verre étalés au sol. L'un d'entre eux entra dans mon pied nu ce qui m'arracha un cri de douleur. Roméo se retourna vers moi précipitamment et me souleva du sol.
- Valentina ! Cria Aria.
- Ce n'est rien... Je vais me soigner...
Roméo me déposa sur le comptoir du bar.
Aria s'empressa d'apporter une trousse de soin.
- C'est bon. Retourne avec les autres. Lâcha Roméo à Aria.
Elle disparu aussitôt.
Roméo ouvrit la trousse. Il attrapa un des paquets de bandages et déchira l'emballage en plastique avec ses dents avant de venir attraper une bouteille d'alcool derrière moi en se penchant sur moi. Son parfum vint chatouiller mes narines.
Il attrapa mon pied blessé en se concentrant sur sa mission.
Ma robe remonta jusqu'à mi cuisse.
En tentant de la baisser je manquai de tomber en arrière.
Roméo m'attrapa à temps par la taille. Ses yeux rencontrèrent les miens. Je rougis et baissa la tête en tenant d'une main ma robe et de l'autre en tentant de me tenir au comptoir. Il m'aida a me réinstaller. Cette fois il mit un genou au sol et prit dans ses mains mon pied blessé pour enlever le bout de verre. Ce dernier devait mesurer environ 10 centimètres.
- Je vais l'enlever. Tu n'as qu'à tourner la tête.
J'obéis et tourna la tête sur le côté sentant la douleur arrivée je mis ma main sur ma bouche.
Roméo maintenu mes deux jambes à l'aide de son bras pour m'empêcher de bouger. Une fois mes jambes bloquaient il tira d'un coup sec sur le bout de verre enfoncé dans mon pied. Je mordis de douleur l'intérieur de mes joues. Les larmes me vinrent. Je fermai les yeux.
- C'est bon.
Il pris une compresse et nettoya la plaie.
Il enroula le bandage autour de mon pied.
- Ça va mieux ?
- Oui. Merci Roméo.
Il saisit un balais qu'avait apporté l'hôtesse et balaya les bouts de verre au sol.
Je m'apprêter à descendre du comptoir quand il m'interrompu dans mon mouvement.
- Qu'est-ce que tu fais ?!
Il vint à moi et me souleva pour m'emmener jusqu'à mon siège.

Ça ira mieux demain...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant