Chapitre 53

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Je me regarde dans le miroir. Quelque chose ne va pas. J'ai l'impression que c'est mes cheveux...
Et si je coupais un peu mes mèches ?
J'attrape une paire de ciseaux qui à la base sers à tailler ses sourcils, je détache mes cheveux et avec un peigne place quelques mèches vers l'avant.
Espérons que je ne rate pas. Je coupe jusqu'à arrivé à un résultat plutôt satisfaisant.
Il est bientôt 19h. Je termine mon maquillage et enfile mes chaussures. La nuit n'est pas encore tombée. Le temps est plutôt agréable. Il ne fait pas froid mais une petite brise se fait ressentir. Je n'ai pas pris de veste. J'espère que je ne regretterais pas mon choix. Pour mon maquillage j'ai choisi de mettre du mascara et un peu de blush histoire de me donner bonne mine. Pour mes cheveux j'ai choisi un chignon bas. Je replace correctement les mèches de ma frange.
Ça change...
Je jette un dernier coup d'œil au miroir.
Je respire un bon coup et m'engage dans le couloir avant de descendre les premières marches de l'escalier.
Petit à petit je vois le corps de Roméo apparaître.
Il a opter pour un pantalon noir classique et une chemise blanche qu'il a ouverte. Je le voit passer lentement son regard sur moi. J'en profite pour ralentir en descendant les marches. Je ne tiens pas à m'étaler là maintenant tout de suite.
Lorsque son regard atterrit sur mes cheveux, une lueur de surprise apparaît dans ses yeux.
Il les détaille.
Il n'aime pas ?
Une fois arrivée devant lui, il ne dit rien et contemple mes mèches.
Ses doigts viennent effleurer mes cheveux. Les battements de mon cœur s'accélère.
- Tu...
Il se tait un moment avant de reprendre.
- Tu es sublime...
Je souris doucement.
- Merci.
Roméo me tend son bras que je prends. Je sens ses muscles se contractés lorsque mes doigts se posent sur lui.
Nous sortons de la villa.
- Où allons-nous ? demandais-je.
- Je ne sais pas. Là où le vent nous emmènera.
Je ris doucement.
- Marchons jusqu'au centre ville. C'est à quelques minutes à peine.
- Ça me va.
Je commence soudainement à avoir chaud. Le contact avec son bras m'empêche de réfléchir.
- C'est vraiment beau Monaco.
- Oui très.
- Tu as voyagé beaucoup ?
- Mh pas vraiment non. A part l'Italie et la Russie je n'ai pas était bien loin. Et toi ?
- Non avant de vous rencontrez je n'avais même jamais quitté ma ville.
- Dans ce cas remercie moi d'avoir insisté pour que tu retourne voir Ermanov !
J'envois une tape dans l'épaule de Roméo.
Nous rions.
Soudain une trottinette passe près de nous.
- Tu en as déjà fait ? Me demanda Roméo.
Je secoue ma tête de droite à gauche.
- Vraiment ? Lâche Roméo surpris. Il s'arrête. Dans ce cas laisse-moi te montrer.
Roméo se détache de moi et se dirige vers le gars en trottinette. Il lui tend un billet.
Il est pas sérieux ?
Il revient vers moi sur l'appareil. Je le regarde faire.
- C'est très simple tu as juste à faire comme ça.
Roméo me montre au ralentit les gestes à faire. Mais mon regard se porte sur lui.
Son visage, son cou, son corps athlétique, ses vêtements... Il est tellement beau...
- Ok donc maintenant à toi.
Je lui sourit et tente à mon tour. Roméo attrape mon sac à main. Je ris gênée qu'un homme comme lui prenne mon sac. D'abord je manque d'équilibre mais par la suite je parviens à utiliser la trottinette. Je fais quelques mètres avec. C'est vraiment très agréable la sensation de vent sur la peau. Je retourne près de Roméo et lui tend la trottinette.
- Tiens. Lui dis-je.
- Tu ne veux plus en faire ?
- Si mais et toi ?
Derrière nous un couple roule à deux sur la trottinette.
Roméo attrape le guidon et se place sur la trottinette.
- Vas-y monte. Il y a assez de place pour nous deux.
J'hésite, gênée mais finis par monter.
- Si tu ne me tiens pas tu vas tomber.
- Au pire je marche à côté de toi. Lui dis-je.
- Valentina monte. Tu n'as pas peur de monter derrière une inconnue sur une moto mais monté sur une trottinette derrière moi t'effraie ?
Ce n'est pas de la peur Roméo... Tu déclenche juste des sensations étranges dans mon corps.
Je place timidement mes mains sur lui. Roméo attrape mes bras et les enroulent autour de lui.
- T'es prête ?
- Oui.
Je me sens rougir.
Roméo accélère. Je place mon visage contre son dos.
Il sent tellement bon...
Ses cheveux jouent dans le vent.
Nous arrivons devant une fête foraine. Il n'y a pas grand monde ce qui rend l'atmosphère plus agréable.
Roméo s'arrête.
- Waouh ! Dis-je émerveiller par les lumières.
- Parfait. Dit-il.
Je descend de la trottinette et relâche Roméo. Je me dirige droit devant.
Il y a devant nous plusieurs stands. Les premiers sont des stands de nourriture où des gaufres, des beignets, ou encore des pommes d'amour sont en vente. Une envie soudaine de sucre m'envahit. La musique vient couvrir ma voix.
- Tu en veux ?!
Roméo hausse les épaules.
- Deux pommes d'amour s'il vous plaît !
Je paye et retourne auprès de Roméo.
- On pourrait s'assoir pour manger. Dis-je.
Nous nous dirigeons vers un banc. Je tend la pomme à Roméo. Je m'empresse de croquer dans la mienne.
Je ferme les yeux un moment.
- Mmmhh...
- A ce point ? Je suis jaloux. Lâche Roméo.
Je lui donne un coup de coude. Il rit.
Son rire me donne des frissons.
Après avoir terminé nos sucreries nous nous levons et laissons la trottinette à un emplacement fait pour ça.
Cette fois le soleil commence à se coucher. Le ciel est orangé.
- Ça te dit ? Me demande Roméo en me montrant du doigt une attraction. Un genre d'ascenseur qui monte et descend violemment.
- Je.. Je n'ai jamais testé.
- Dans ce cas c'est le moment !
Roméo m'attrape la main et m'emmène sur le manège.
Nous nous installons. Je commence à stresser. Roméo m'aide à refermer la ceinture. Il referme ensuite à son tour la sienne.
- Roméo...?
- Oui ?
- Je... Je suis pas très à l'aise. J'ai peur.
- Tiens-moi la main. Tu verras c'est cool.
J'attrape sa main et la sert. Je prend de profondes inspirations.
- Ça va aller.
Je vois l'homme enclencher le bouton. Quelques secondes plus tard mon corps se s'en propulser vers le haut. Je sers encore plus la main de Roméo. J'entends les autres personnes crier. Je sens mon cœur tambouriner dans ma poitrine.
- Je suis là ne t'en fais pas !
Je ferme un moment les yeux avant de les réouvrir. Nous sommes au sommet de l'attraction. Le soleil qui se couche à l'horizon est juste magnifique. Ses rayons se reflètent sur l'eau de la mer. Je n'ai pas le temps de contempler pleinement le paysage que l'attraction redescends. Je sens ma jupe se relevée, je tente de la retenir, Roméo voyant ma gêne, il vient poser sa main sur la jupe en la maintenant contre mes cuisses. L'attraction redescend et s'arrête.
- Alors ? Ça t'a plu ?
- Finalement j'aime ça, je crois. J'ai le ventre secouer mais sinon ça va.
Roméo me prend par la main et m'emmène vers un stand de tir.
- Tu veux m'offrir des peluches comme dans les films c'est ça ? Lui dis-je.
- Exactement.
- Sauf que n'oublie pas que je sais aussi tirer. Lui dis-je en rigolant.
- Ce n'est qu'un détail.
Roméo paye l'homme est attrape l'arme. En quelque seconde à peine toutes les cibles sont tombés. L'homme est surpris.
- Waouh... bravo ! Dis l'homme.
Roméo me demande de choisir un cadeau. A vrai dire je ne préfère pas prendre de peluche. Vous imaginez une chef de la mafia avec une peluche dans les mains ?
Je choisis plutôt de prendre une genre de balle anti stress.
Ça m'aidera sûrement.
- A mon tour de t'offrir un cadeau !
Je paye l'homme et attrape l'arme. Je me met en position et me concentre sur les cibles. Je tire sur chaque cibles dans une même respiration. Tous tombent en seulement 6 balles les 10 cibles sont tombés.
- Impressionnant... on voit que vous êtes des fans de chasse ! Nous lâche l'homme.
Moi et Roméo sourions à l'homme avant de récupérer le cadeau.
Si seulement il savait quel genre de bétail on chasse... il fuirait...
Roméo a choisit de prendre un pistolet à eau.
- Ça sera utile dans quelques jours. Si on part « chasser... »
Je ris.
Nous souhaitons bonne soirée à l'homme et nous commandons de la nourriture. Nous nous dirigeons ensuite vers la plage, un cône de beignets dans les mains.
Nous nous asseyons.
Je tend les beignets à Roméo. Ils sont remplis de sucre glace. Je le vois mettre du sucre partout sur lui.
- Eh merde... tant pis.
Je croque à mon tour dans un beignet.
- Tu vois c'est comme ça que l'on mange. Dis-je à Roméo en riant.
Celui-ci s'approche. Je suis surprise et reste immobile.
Il dépose son doigt sur mon nez et essuie le sucre avant de le porter à sa bouche. Il vient ensuite essuyer le coin de mes lèvres.
- Tu te moques de moi mais toi t'es pire !
Je rougis et détourne les yeux vers la mer. Son geste...
Roméo s'allonge dans le sable.
Je le regarde faire avant de m'allonger à mon tour près de lui.
- Quand j'étais petit je montais sur le toit de ma maison pour regarder le ciel. Surtout la nuit. Ça m'aidait à penser à autre chose. Me confie Roméo.
- Moi je ne monter pas sur les toits mais j'ouvrer ma fenêtre. J'avais Gandja. Je passais du temps avec elle.
- Donc tu l'a connais depuis longtemps alors ?
- Depuis l'orphelinat. Elle a grandit avec moi. On a vécu des trucs très insolites toutes les deux. Une fois je me souviens avoir pris Gandja dans mes bras et de mettre cacher dans la cave de l'orphelinat histoire d'échapper à un groupe de filles. On est rester à l'intérieur 2 jours complet avant que la cuisinière ne se rende compte qu'il y avait des miaulements dans la cave.
- T'avais quel âge ?
- Quand je suis arrivée ou quand ça c'est passé ?
- Mmhh les deux.
- Je suis arrivée là-bas j'avais 7 ans. Et ça c'est passé vers mes 10 ans.
- Tu étais jeune.
- Oui mais ça m'a aidé. On ne se saurait peut-être jamais rencontrés si on avaient eu une enfance normale.
- C'est vrai que ça a ses avantages.
Je remarque que la nuit est tombée.
Je suis ramener à la réalité lorsqu'une goutte d'eau me tombe sur le visage. Par réflexe je viens l'essuyer.
- Il pleut. On devrait rentrer avant que ça n'empire. Dit Roméo.
Roméo se lève et m'aide à me relever. Brusquement les gouttes de pluies s'intensifient. Des éclairs apparaissent dans le ciel.
- Peut-être qu'on devrait appeler un taxi ? Dis-je à Roméo.
- Tu as peur de la pluie ? Je n'ai quand même pas acheter cette trottinette louable 100 euro pour rentrer en taxi tout de même !
- Non mais...
- C'est pas grave d'avoir peur Valentina, je te pensais juste...plus forte...
- Je n'ai pas peur. Je n'ai peur de rien. Dis-je d'un regard meurtrier.
Roméo rit.
Nous nous dirigeons vers la trottinette.
Le tonnerre gronde et la pluie a rendu nos vêtements quasiment transparent. La chemise de Roméo est désormais trempée et colle à son torse musclé. Ses cheveux mi longs mouillés par la pluie le rendent affreusement sexy. Quant à moi mes cheveux sont trempés et ma robe est désormais moulante. Mon mascara a du s'en doute coulé.
Je me place sur la trottinette et attrape Roméo par la taille. Il commence à rouler.
Je sursaute lorsqu'un éclair éclate pas très loin.
La pluie s'écrase sauvagement au sol.
On croirait vivre le déluge. La route est glissante et le froid commence à se faire ressentir avec le vent. Brusquement une voiture passe près de nous et roule à toute allure dans une énorme flaque d'eau. L'eau de la flaque éclabousse sur nous. J'entends Roméo insulter le véhicule en italien, énervé.
Je rigole au ridicule de la situation.
Deux mafieux sur une trottinette trempés de la tête aux pieds...
Finalement, j'aurais dû prendre la fameuse veste.

Ça ira mieux demain...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant