J'attends dans un entrepôt abandonné pas très loin de Moscou. Nickolai ne devrait pas tarder à arriver.
Je reçois un appel.
C'est Ermanov.
- Bonsoir Valentina.
-Bonsoir.
- Comptes-tu passé à la maison ?
- J'essayerais oui.
- Roméo m'a dit que tu étais en Russie. J'ai d'abord cru que c'était pour moi. Mais tu as apparemment d'autres motivations.
- Qu'est-ce que ça peut te faire ?
- Je m'inquiète pour toi Valentina. J'ai peur qu'il t'arrive quelques chose. Si c'était ce qui devait se passer, je m'en voudrais énormément. On a passé que de brefs moments ensemble mais sache que tu es une très bonne amie, tu es comme ma fille. Alors ne l'oublie pas s'il te plaît et prend soin de toi.
- Toi aussi.
Je raccroche.
Je vois la voiture de Nickolai se garer devant l'entrepôt. Il descend et me rejoint au centre où j'ai pris soin d'attacher Léon.
- Valentina ! Tu me surprends de jour en jour ! En seulement quelques heures tu t'en ai sorti !
Il s'approche de l'homme assis au sol et le regarde de plus près.
- Bah alors mon chou ? Ça ne va pas ?
Il lui écrase la blessure à sa jambe avec son pied. L'homme hurle de douleur.
- Je crois qu'il a mal. Dit Nickolai.
- Je pense aussi, lui dis-je.
- Bon travail ma belle.
Il me tend une enveloppe.
Je la saisie. Je n'ouvre pas tout de suite. Mais je dois avouer que le paquet est plus lourd que d'habitude.
- Ouvre-la voyons Val !
Il est sérieux là ? Val ? J'ouvre l'enveloppe et vois une énorme liasse de billets. Bien plus grosse que les précédentes. A compter comme ça je dirais qu'il y a au moins 300 000€. Waouh...
- Merci Nickolaï.
Il me regarde avec un énorme sourire au visage.
- Tout le plaisir est pour moi ma belle !
- Je peux y aller ? J'ai des choses à faire avant de rentrer en Allemagne.
- Oui, mais sois disponible au cas où.
Je quitte l'entrepôt et monte dans la voiture. Je démarre et prend la route.
Je profite de l'heure pour aller voir Sierra. Il n'est que 23h les filles viennent à peine de commencer il me semble.23:54
J'entre avec un sourire aux lèvres pressées de revoir Sierra. Après tout elle ne m'a jamais fais de mal et a toujours été gentille avec moi. Je parcours du regard la salle et la voit près du bar, je la rejoint. Elle se retourne brusquement lorsque je l'interpelle. Sans prévenir elle m'attrape dans ses bras et me sert.
- Valentina ! Ma petite ! Tu m'as tellement manqué ! Pourquoi tu ne m'as pas appelé ?
- Désolée. Je suis heureuse de voir que tu vas bien. Tu m'as aussi manqué Sierra.
Je la sert plus fort contre moi. Ça fait tellement du bien de serrer dans ses bras un proche.
Je repense à mon échange avec Roméo. Il ne me le pardonnera sûrement pas.
Sierra s'écarte de moi et me dit :
- Tu n'as pas changé ! Toujours aussi belle ! Et comment va Gandja ?
- Très bien ! Elle a pris du poids. Elle est devenue une patate !
Sierra se met à rire.
- En tout cas je suis contente que tu sois de retour.
- Je ne pense pas resté longtemps... J'ai un nouveau travail qui m'occupe énormément.
- Quel genre de travail ?
- Ça c'est compliqué à expliquer. Je suis aussi venu voir Ermanov.
- Il va être heureux de ta visite surprise !
- Surprise ? C'est lui qui a demandé à me voir avant de...
- Prendre sa retraite et partir vivre à la campagne. Il me l'a dit oui. Il travaille depuis qu'il a eu l'âge de compter les billets, c'est bien mérité !
- Attend quoi ? Il va prendre sa retraite ?!
- Euh oui c'est ça.
- Il m'a dit qu'il était mourant !
- Owwhh...
J'attrape mon téléphone est compose le numéro du papi. Il ne décroche pas. Évidemment.
J'appelle Roméo.
- Allô ? C'est Valentina. T'es avec l'autre ?
- Qui ça ?
-Ermanov. Il est avec toi ?
- Non il est minuit presque qu'est-ce que je vais faire avec lui.
- Je vais le tuer...
Je raccroche.
- Je repasserais avant mon départ Sierra ! Lui dis-je en me précipitant vers la sortie.
Je vais l'étrangler ce vieux.
Je prends ma voiture et prends la route vers chez Ermanov. Mon téléphone sonne, c'est Roméo.
Je ne réponds pas. J'ai pas envie de mourir avant d'avoir réglé son compte au vieux.
J'accélère en essayant de me souvenir de la route pour aller jusqu'à chez lui.
Quelques minutes plus tard j'arrive devant le portail de son domaine. Les gardes me dévisage.
Je baisse le carreau et dis :
- Ouvrez sinon je fonce dedans comme l'année dernière !
Ils hésitent un moment avant de m'ouvrir. J'entre et me gare dans l'allée. Je rentre à l'intérieur. Rien n'a changé. L'ambiance chaleureuse de cet endroit m'avait manqué.
- Madame Valentina ?! Dis Andrzej le majordome.
- Bonsoir Andrzej ! Contente de vous revoir ! Je cherche Ermanov s'avez-vous où il est ?
Je le vois réfléchir un moment et hésité.
- D'accord... J'irais le chercher moi-même.
Je monte à l'étage en l'appelant. J'entends Andrzej me demandé de redescendre.
- Ermanooooov ?! Où est-tu ?! C'est Valentina !
J'essaye de me repérer et de me rappeler où était sa chambre. J'en ouvre plusieurs avant d'arriver à la bonne.
J'ouvre la porte et tombe sur Ermanov entrain de se redresser dans son lit avec une femme beaucoup plus jeune que lui à ses côtés. Les deux semblaient dormir.
- Oh je vous ai réveillé peut-être ?
Les deux me regardent troublé de ma présence.
- Je pensais que je t'avais manqué grand-père !
Derrière moi Andrzej me rejoint essoufflé suivi de Roméo.
- Bah alors tu ne me fais pas un câlin papi ? Quand j'ai appris que t'allais mourir je me suis dis qu'il fallait que je sois présente. Après tout tu me considères comme ta fille non ?
Roméo entre dans la pièce en bousculant le majordome.
- Comment ça avant que tu meurs ?!
La jeune femme aux côtés d'Ermanov s'excuse et disparaît en sortant de la pièce.
- Je, enfaite... balbutie Ermanov.
- Bah alors le vieux t'as plus de salive ? lui dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.
- Je vais m'expliquer laisser moi le temps de m'habiller.
A ce moment je prends conscience qu'il est torse nu et en caleçon. Honteuse je rougis et me tourne croisant le regard de Roméo.
- J'attends en bas.
Je me faufile vers la sortie et redescend au salon suivi de Roméo et Andrzej. Je me laisse tomber sur le canapé. Roméo lui s'assoit en face de moi.
- Euh puis-je vous servir quelque chose ? Nous lâche le majordome.
- Non merci.
- Alors c'est donc pour ça que tu es là. Tu pensais qu'il allait mourir. Après tout pourquoi d'autre serais-tu rentré. Me lâche l'italien en me lançant un regard noir.
Je le regarde mal un moment.
- Je suis parti parce que j'avais besoin de prendre du recul dans ma vie. J'étais perdu.
- C'est ça ouais... Souffle Roméo en adoptant un sourire dégoûté.
- C'est quoi le problème avec ça ? Je fais ce que je veux je n'ai pas à me justifier.
- Oui, non, bien sûr. Après tout c'est pas grave tant que toi tu vas bien ! On s'en fous de savoir si ceux qui s'inquiéter pour toi souffriraient !
- Arrêtes...
- Et pourquoi Valentina ?! C'est ce que tu as fais non ? Je m'étais attaché à toi et tu n'as même pas pris la peine de prendre de mes nouvelles ou de m'envoyer des nouvelles de toi putain ! Chaque jour j'espérais un appel ou un message de toi ! Mais non madame à préféré me faire souffrir pour je ne sais qu'elle raison !
- Mais de quel droit tu te permets ?! Si j'ai décidé de quitter la Russie c'est parce que rien n'allait ! Je n'avais pas de toit pour me loger, ni même assez d'argent pour pouvoir subvenir à nos besoins à moi et Gandja ! J'étais à la rue, du haut de mes 17 ans sans identité avec à peine des miettes de pains dans la poche ! Sans compter que j'étais malade et impuissante !
- Tu aurais pu me demander de l'argent je t'aurais aidé !
- Et toi Ermanov c'était quoi la raison de ton mensonge ?!
- Je voulais te revoir car j'allais prendre retraite dans le monde des affaires.
- Tout ça pour ça ? Lui dis-je.
- Non pas seulement... Enfaite...
VOUS LISEZ
Ça ira mieux demain...
General FictionMoi, Valentina, j'endure les caprices du destin en attendant désespérément que mon cœur, un jour, puisse me servir à autre chose qu'à survivre à ces lendemains...