Chapitre 43

93 4 7
                                    

Je me réveille brusquement après avoir entendu un bruit étrange. Il fait nuit. Roméo dort, ses bras sont autour de moi.
Je n'ose pas bougé de peur de le réveiller.
J'attrape mon téléphone près du lit. Il est 04:34. Tout le monde doit dormir. Gandja qui dormait sur nous se réveille et se dirige vers la porte pour sortir. Elle va s'en doute se mettre à miauler si je ne lui ouvre pas. Je me détache de Roméo le plus silencieusement possible en cherchant à ne pas le réveiller. Heureusement pour moi il semble dans un sommeil profond. Il n'a pas dû beaucoup dormir ces derniers temps vu la taille de ses cernes.
Je me déplace lentement à travers la pièce. Mon corps me fait mal et les médicaments semblent ne plus faire effet.
Gandja s'impatiente. Je fais de mon mieux pour atteindre la porte au plus vite malgré la douleur qui s'intensifie en moi.
Je me dirige vers les escaliers. Et les descends avec difficultés. Gandja, elle, m'a déjà quitté pour aller flâner dans la maison. Je me retrouve toute seule. Je me dirige vers la cuisine en essayant de ne pas trébucher dans le noir.
Je m'éclaire grâce à la lampe torche de mon téléphone.
Une fois dans la cuisine je cherche dans les placards de quoi boire et manger. J'ai faim. Rien ne m'intéresse.
J'attrape des antidouleurs et les ingèrent. Je continu de chercher. Mais toujours rien je décide de sortir prendre l'air et voir si je ne trouve pas mon bonheur dans les rues de Munich. Après tout il doit bien y avoir des commerces encore ouverts.
Sur le porte manteau je vois le manteau d'Ermanov. Je l'attrape et l'enfile. Mes jambes ne sont pas couvertes mais tant pis. D'ailleurs Ermanov n'était pas là à mon réveil.
- Valentina ? Une voix derrière moi surgit en me faisant sursauté.
Je me tourne et tombe sur Nina. Elle m'interroge du regard.
- Que fais-tu ? Tu vas bien ? Je voulais venir te voir hier mais je me suis dis que tu voulais rester seule.
- D'accord, j'allais sortir prendre l'air.
Le gargouillis de mon ventre me trahit.
- Tu as faim ? Tu veux que je te prépare quelque chose ? Je suis descendu pour ça aussi.
- Oh bah il n'y a rien à manger enfaite.
Je ne lui dis pas clairement que j'allais manger dehors ou sinon elle me prendrais pour une folle.
- Tu veux qu'on aille manger ?
- D'accord.
Nina enfile son manteau et passe devant.
- Tu comptais prendre la voiture ?
- Non juste marcher.
Nina monte dans la voiture. Je la suit en me plaçant du côté passager.
Une fois en route j'allume la radio histoire de remplir se vide qui se créer entre nous.
- Dis-moi tu compte repartir en Pologne ?
- À la base c'est ce qui était prévu mais je commence à m'attacher à Hector. Et puis au vu de la tournure des événements je me devais de vous aidez.
- C'est gentil de ta part merci.
- Je n'ai personne en Pologne a part mon père. Et lui il ne fait que travailler. On se voit pas très souvent. Je peux parier qu'il n'est même pas au courant que je ne suis plus en Pologne depuis la dernière fois qu'on s'est vu il y a 2 mois. Il est sympa il fait de son mieux pour subvenir à mes besoins, mais son travail l'occupe énormément. Et puis moi je ne veux pas rester à la maison à ne rien faire voir à travailler avec lui. Alors je fais des courses aux quatre coins du monde.
- Tu ne te sens pas seule parfois ?
- Si ça m'arrive... mais depuis que je vous connais j'ai l'impression d'être à ma place et c'est cool. Même si on se connaît pas j'ai senti que j'étais à l'aise avec vous. Mais si vous ne voulez pas de moi...
- T'inquiète pas tu ne déranges personne. Au contraire c'est cool d'avoir une pilote avec nous.

Nous arrivons dans le centre de Munich.
- Bon je pense qu'ici nous allons trouver de quoi manger !
Nina se gare et nous descendons du véhicule.
- Par contre j'espère que tu parles allemand parce que moi non. Me dit-elle.
Je ne relève pas et entre dans un genre de mini supermarché. Nina et moi nous séparons chacune de notre côté pour faire nos courses. Du coin de l'œil le marchand nous regarde.
Merde j'espère qu'elle a de l'argent.
Je l'attrape par le bras et lui chuchote à l'oreille.
- T'inquiète c'est gratuit !
- Mais non il est hors de question que l'on vole !
- Écoute Valentina je n'ai pas d'argent et toi non plus alors que faire ?
- On retourne au manoir et on prends de l'argent !
- Donc tu tues des gens mais voler pour toi c'est grave ?
- Maïs bien sûr si ça se trouve cet homme a une grande famille à nourrir et subvient à peine à leur besoins !
- D'accord d'accord laisse moi appelez Hector alors il nous apportera de l'argent.
- Et dans le véhicule il y en a pas ?
- Je ne sais pas tu devrais aller voir. Donne moi tes articles je t'attends là.
- D'accord je reviens vite. Donne moi les clés.
Nina me tend les clés et je file voir à la voiture.
Je cherche dans le véhicule après l'argent mais il n'y a rien.
Je relève la tête et aperçois Nina se dirigeait vers moi.
- Il n'y a rien. Pas un sou.
- C'est pas grave je gère.
Elle sort de son soutif un paquet de chips.
- Mais j'avais dis non !
- Oui et bien quand on a pas les moyens on fait comme on peut ! Aller on y va avant que l'homme s'en rend compte !
Je souffle et démarre la voiture.
Nina ouvre un sandwich et me le tend.
- Tu roules et moi je te nourris ! Dit Nina.
Je croque le sandwich qu'elle me tend.
- je peux goûter ? Ça a l'air bon.
- Sers-toi la voleuse en pyjama.
Nina croque un morceau.
- Mmmhhh c'est bon ! J'aurais dû en prendre plusieurs !
Je lui lance un regard noir.
- Bah quoi ?
Nous rions.
- Cette balade nocturne sera notre secret. Si on apprends que je suis sortis on va me surveiller au doigt et à l'œil alors non merci surtout que l'on vient de voler alors que l'on est pas en manque d'argent à la base... D'accord la voleuse ?
- Ça me va.

Une fois à la maison moi et Nina entrons doucement en espérant n'avoir réveiller personne. Heureusement pour nous tout le monde dort encore. Mes blessures me tirent encore mais cela reste malgré tout léger.
Nina range les courses que l'on a fait et nous nous souhaitons bonne nuit avant de rejoindre nos chambres respectives. Cette sortie m'a fais du bien. J'ai pu manger mais aussi passer un peu de bon temps. Lorsque je rentre doucement dans la pièce je vois Roméo qui gigote et tapote le matelas. Il ouvre les yeux et me voit.
- Tu vas où ? Me dit-il à moitié endormi.
- Nulle part je suis là. Dis-je en l'approchant.
Je me replace dans le lit face à lui. Il vient déposer un baiser sur mon front en replaçant la couverture sur moi.

J'ai de la chance d'être tomber sur eux. Ça me fait bizarre de le dire mais je les aimes. Tous.

Ça ira mieux demain...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant