Chapitre 61

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Le trajet a été long mais intéressant pour moi. Nous sommes à 1h du domaine. J'ai pu réfléchir à la situation et trouver diverses façons de gérer cela. Les autres m'ont aidés avec les détails auxquelles je n'aurais pas penser. Nous sommes dans un van que Nina conduit. J'ai préférée le louer et ne pas prendre notre chauffeur. Au cas où celui-ci serait piéger.
Nous en avons donc conclu que Nickolaï a certainement un complice et que ce dernier aurait des grandes responsabilités au sein du domaine. Il doit s'en doute avoir accès au sous-sol mais doit aussi avoir accès à des informations grâce à nos informaticiens. Ce qui expliquerait le fait qu'il sache où l'on se trouve et à quel moment. Cela me rappelle la fois où il nous espionner à l'aéroport. Et si depuis toujours il avait un œil sur nous ?
Je n'arrive pas à croire que personne n'a rien vu venir.
C'était ridicule de prendre des vacances avant d'en avoir fini avec lui.
Au moins cela me servira de leçon.
- C'est quoi le plan ? Demande Hector.
- Pour le moment je vais prendre soin d'enfermer moi-même Nickolaï dans un endroit où seule moi aurait accès. Ensuite je chercherais quelles sont les personnes qui ont été engagé lorsque j'ai rejoins Ermanov. Il y a forcément un indice quelque part.
- Pourquoi chercher aussi loin ? Tu penses que c'est quelqu'un qui est là depuis longtemps ?
- Oui.
- Et si c'était plutôt quelqu'un de récent ? Demande Nina.
- On donne des responsabilités à ceux qui sont dignes de confiance donc souvent des anciens membres. Le soucis c'est que à l'époque c'était Ermanov qui se charger de choisir ces personnes. Encore aujourd'hui je les connais à peine puisque j'ai fais confiance à Ermanov sans chercher à comprendre.
Nouvelle leçon Valentina : on engages pas les gens qu'on ne connait pas.
- Et si on virer tout le monde ? Demande Hector.
- Et bien ça serait dommage de ne pas leurs faire payer et certains chercherons encore a nous nuire.
Mon cerveau bouillonne dans ma tête. Des millions de questions me passent par la tête.
- Ça va ? Me demande Aria.
- Mmhhh on peut dire ça comme ça.
- T'en fais pas on va gérer ça tous ensemble. Me dit-elle avant de poser sa main sur la mienne.
- Et puis au pire si ça ne va pas tant pis on brûlera tout le personnel et puis basta ! Lâcha Nina.
- C'est vrai que ça serait pas mal... répondis Hector.

19:57
Nous sommes arrivés au domaine.
Nous n'avons pas déballer nos valises que nous voilà déjà tous réunis dans le bureau d'Ermanov.
Autour de moi se trouve mes camarades et Ermanov. Nous allons chacun chercher des infos dans le personnel.
- Nous allons déjà interroger les plus concernés. A commencer par les domestiques, les informaticiens et les personnes charger de garder en vie Nickolaï. Ermanov tu t'occuperas de rassembler tout ce monde. Nina et Hector vous vous chargerez des domestiques, Aria tu t'occupera des informaticiens et les caméras de vidéosurveillance avec Roméo, moi, je me chargerais des gardiens et d'interroger Nickolaï. Au travail !
Chacun hocha la tête.
- J'aimerais parler à Nickolaï d'abord. Puisqu'il est le premier concerné.
- Tu es sûr ? Me demande Roméo.
- Oui.
- Dans ce cas je t'accompagne.
Nous descendons dans les sous-sols du domaine.
Nous passons par les étroits couloirs humides avant d'arrivé devant la cellule de l'autre.
- Tu es prête ? Tu veux que j'entre avec toi ? Me demande Roméo inquiet.
- Ne t'en fais pas. Ça ira.
Je prends une grande inspiration et ouvre la porte en métal.
Une odeur insupportable de pourri envahit mes narines.
Je cherche du regard la silhouette de Nickolaï. Il est là attaché au mur par les bras. Seul un pantalon déchiré et salit par sa crasse couvre son corps couvert de bleus et de plaies mal nettoyées.
L'image de moi attachée apparaît avec chaque détails qui suivent.
Je détaille avec dégoût le corps de l'autre.
Ses poignets on était brûlés par le métal des menottes. La saleté et la noirceur couvre son corps. Des vers glissent sur ses plaies. Je remonte à son visage. Malgré son corps affaiblit et maigre je remarque qu'il sourit légèrement. Des frissons parcourt mon corps. Ce fils de pute sourit encore.
Je meurs d'envie de le tuer mais je me rappelles que le voir mourir serait insuffisant pour satisfaire mon envie de le faire souffrir.
J'entends dans un chuchotement sa voix fébrile et faible :
- Val...
À cet instant des millions de réponses vulgaires apparut dans ma tête mais aucun mot ne sortirent de ma bouche. J'étais paralysée.
Ne sachant pas quoi dire je pris un morceau de tuyau qui traîner au sol et l'envoya dans les côtes de Nickolaï. Ce dernier cria avant de cracher du sang.
- Ça fait quoi d'être attaché et impuissant ? Lui dis-je.
J'attrape un tabouret qui traîne et m'assis dessus.
Il ne répondit pas mais son sourire s'effaça.
- Qui sont tes hommes ?
Je l'entendis rire doucement.
- Tu en a mis du temps à comprendre... je t'avais dit que je te lâcherais pas... répondit-il épuisé par ces quelques mots.
Bien sûr il n'allait pas me répondre.
- Tu me fais pitié Nickolaï. Comment un homme d'affaire comme toi a pu tomber aussi bas ? Quand je t'ai rencontré tu étais un vrai stratège, pleines de bonnes idées pour fructifier tes marchés... mais à présent tu es une grosse merde qui pourrit dans un sous-sol sans rien. C'est triste.
Il me regarde les yeux remplis de haine. Il ne dit rien.
- D'ailleurs je compte te volais tous les biens que tu possède, tu n'en aura pas besoin en enfer.
Je sortis de la cellule et retourna voir Roméo.
- J'aimerais qu'on le soigne un peu. Dis-je à Roméo.
- Non il en est hors de question.
- Je veux l'avoir en bon état. Je veux le garder plus longtemps dans ces sous-sols.
Je remontai les escaliers.
En le voyant des choses me sont revenu à l'esprit. Des choses que j'essayais d'oublier.
Cet chose n'est pas un être vivant.
Il mérite juste de souffrir.

Ça ira mieux demain...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant