Chapitre 49

77 3 8
                                    

- Je ne mourrais pas... Je t'aime aussi l'italien... Mais j'ai besoin de temps.
- Comment ça du temps ? Lâche Roméo.
- Que tu me laisse un peu faire ma vie quoi. Je sais que je t'ai manqué mais moi je me suis perdu là-bas. Et j'ai besoin de me reconstruire. De tourner la page. Et pour ça j'ai besoin de faire ce dont j'ai envie.
- D'accord je comprends.
Roméo se penche sur moi et finis par reculer en prenant conscience de son geste.
- Maintenant j'aimerais que tous ensemble on fête la victoire de cette course.

Je monte sur une des voitures.
- Votre attention s'il vous plaît ! Criais-je à la foule.
- Valentina ! Descends ! Qu'est-ce que tu fais ?! Cris Roméo.
Je réussis à capter l'attention de la foule présente sur la plage sans prêter attention à Roméo qui tente de me convaincre de descendre.
- J'organise une fête chez moi histoire de célébrer cette victoire ! Alors si ça vous dit suivez-moi !
Je vois la foule enthousiaste.
Roméo m'aide à redescendre.
- Mais t'es folle ?! Ermanov va péter un câble !
- T'inquiète pas ! Je gère ! Allons-y !
Toute la foule se dirige vers la villa d'Ermanov. Ou devrais-je dire, MA villa !
Nous entrons bruyamment à l'intérieur. Dans le salon il y a Hector surpris et heureux de voir cette foule.
- Je compte sur toi pour que la fête se passe bien ! Dis-je à Hector.
- Alors là ne t'inquiète même pas pour ça ! Tu as devant toi le meilleur !
- J'attend de voir !
Le reste de la bande me regarde perplexe.
- Valentina tu es sûre de toi ? Je pense pas que Ermanov sera très content en découvrant tout ce monde... me dit Aria.
- T'inquiète pas je vais lui parler. Où est-il ?
- Dans sa chambre.
Je laisse la foule en bas et me dirige vers la chambre d'Ermanov.
Je toque et attend une réponse. Depuis la dernière fois je toque maintenant !
Ermanov vient m'ouvrir la porte.
Je le vois un peu triste.
- Ça va ? T'as pas l'air dans ton assiette.
- Ce n'est rien.
Il tourne les talons et va s'assoir sur son lit. Je le suis en refermant la porte derrière moi.
- Que se passe t-il ?
- C'est juste que... Je me sens mal j'ai l'impression que tout ce que j'ai entrepris dans ma vie n'a servit à rien...
- Si tu parles de la fête, je peux l'arrêter si tu veux.
- Non ce n'est pas ça. Au contraire profiter. Mais j'ai l'impression que moi je n'ai pas profité de ma vie. J'ai toujours travailler d'arrache-pied sans vraiment me concentrer sur moi. Mon bonheur... Je n'ai même pas pu profiter de passer du temps avec celle que j'aimais... Enfaite j'aimerais rattraper le temps perdu. Rejoindre ma belle Sierra.
- Et bien... vas-y. T'en fais pas pour nous. Je gère.
- Mais tu viens de sortir d'une épreuve compliquée. Je n'ai pas envie de te laisser seule.
- Ne t'en fais pas je vais mieux et ça ira encore mieux demain. Te savoir heureux est bien plus important.
- Merci Valentina. Et puis tu sais quoi... oubli ce que j'ai dis à propos de Roméo et toi. Profitez vous êtes jeunes et beaux. Mais ne mêlez pas amour et travail. Rester concentré. D'accord ?
- Oui ne t'en fais pas. Tu peux me faire confiance.
- Je le sais bien. Je t'ai bien choisi.
Je souris à sa remarque.
Je me lève doucement.
- Bon et bien je vais te laisser faire tes valises. Ne perds pas de temps après tout.
- Oui. Tu prendras soin des autres pour moi. Vous êtes tous comme mes enfants alors pas de bêtises.
- T'en fais pas. Tout ce passera bien.
- Merci Valentina. Ne dit rien aux autres pour le moment je ne veux pas gâché la fête. Je partirais demain matin.
- Dans ce cas viens profiter de la fête avec nous !
- Non merci... C'est plus de mon âge ces fêtes !
Je lui adresse un dernier sourire et retourne en bas où m'attendent les autres. Une forte musique retentit du salon.
Je me demande ce qui a pu faire changer d'avis à Ermanov. C'est tellement soudain.
Je vois Hector torse nu sur la table entrain de s'enfiler une bouteille de vodka avec Nina à ses côtés. Il pense vraiment pouvoir gagner face à une Poliakov ?
Je ris à cette idée. Je cherche du regard Julia. Je me sens tout à coup bête de ne pas avoir fait attention à sa présence. Après tout c'est grâce à elle tout ça. Je décide de sortir sur la terrasse ou plusieurs fêtards sont dans l'eau. Je tourne la tête près des transats et remarque la silhouette de Julia. Elle est assise seule, une cigarette à la main. Je la rejoins. Lorsque je m'assois près d'elle elle sursaute.
- Désolée je ne voulais pas te faire peur.
- Non. Pas grave.
- Encore bravo pour ta course.
- Merci.
Un silence s'installe entre nous.
- Vous êtes des criminels ? me lâche Julia.
- Euh...
- Des mafieux ?
- Pourquoi cette question ? lui demandais-je.
- Bah la villa et lui là-bas. Dit-elle en montrant de la tête Roméo entrain de parler au téléphone.
- Tu le connais ? lui dis-je.
- Ouais.
Je la regarde en espérant plus d'informations.
- J'ai entendu parler de lui. C'est pas loin l'Italie. Dit-elle en aspirant la fumée de sa cigarette.
Je reste bloquer un moment sur Roméo.
- Ca te dirait que je te présente à mes amis ?
Julia hausse les épaules.
Je me lèves.
- Viens suis-moi.
Elle fait de même et me suit.
J'avance à travers la foule et quelques personnes se retournent vers Julia. Je jette un œil vers elle. Ses cheveux sombres aux reflets bleu retombent sur son visage. On remarque juste son maquillage noir. Elle dégage d'elle une sorte d'énergie qu'elle te refroidit le corps entier.
Une fois les présentations faites, je m'en vais chercher des bouteilles dans la cuisine. Je fouille dans les placards à la recherche de celles-ci. J'en trouve quelques unes que j'avais cacher pour plus tard. Brusquement, j'entends la porte derrière moi claquer violemment. Je me redresse et tombe sur le gars de tout à l'heure, qui annonçait le départ de la course. Je ne me rappelles plus de son nom.
- Tu as besoin d'un truc... euh...
- Carl. Je m'appelle Carl.
- Oui Carl, désolée. Fais comme chez toi.
Je récupères les bouteilles et m'apprête à sortir quand je le vois se placer devant moi et bloquer l'accès à la porte.
Je lui lance un regard interrogateur.
Il s'approche de moi, je recule.
- Laisse-moi passer.
- J'ai pas envie. Dit-il.
Soudain un violent souvenir me remonte.

Flashback :
La clé est dans la serrure, je la tourne le plus vite possible mais au moment où j'allais ouvrir la porte, il m'attrape et se plaque contre mon corps.
Ce gros porc pu la mort et l'alcool, je ne veux pas qu'il me touche, j'ai peur...
Mes larmes commencent à couler.
- Arrête laisse moi...partir... je vais être...en retard... je sanglote et arrive à peine à faire ma phrase.

Je sens mon corps se paralysé, je me retrouve incapable de faire quoi que ce soit. Les battements de mon cœur s'accélère.
Pas ça...

Ça ira mieux demain...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant