Je sélectionne mes vêtements et commence à me déshabiller. J'enlève mon haut trempé et ma jupe. Je m'apprêtais à dégrafer mon soutien-gorge quand la porte s'ouvre brusquement en face de moi.
- Qu'est-ce que tu fais ?! Hurlais-je en tentant de me cacher comme je peux avec mes mains.
- C'est ma chambre ici. Dit Roméo.
- C'est toi qui me l'a indiqué !
- Merde je voulais dire en face. Dit-il.
- Sort s'il te plaît !
Il se rends compte que je suis à moitié nu et sors de la pièce, gêner avant de refermer la porte.
Je l'entends s'excuser derrière la porte.
Je cours pour verrouiller la porte de la chambre. Je ne peux m'empêcher de repenser à ces moments où mon père adoptif ouvrait la porte de la salle de bain sans prévenir. Les larmes me montent aux yeux en repensant à ça.
Je finis de me changer et remballe mes affaires pour pouvoir changer de chambre. En ouvrant la porte je tombe sur Roméo.
- Excuse-moi Valentina je n'ai vraiment pas fait exprès !
- Pas grave pousse toi.
- Désolé. Je ne voulais vraiment pas...
- Roméo laisse-moi passer. Je t'ai dit que ce n'était pas grave. Laisse moi s'il te plaît.
Il s'écarte de mon chemin et me laisse passer.
J'entre dans la chambre en face et verrouille la porte derrière moi.
C'est de ma faute j'aurais dû verrouiller la porte.
J'attrape mon sèche cheveux et me diriges vers la salle de bain. Une fois mes cheveux lavés et secs je les lisses. J'ai choisi de mettre une longue robe moulante beige. Pour les chaussures ça sera des sandales noires à talons.
Une fois que j'ai terminé je décide de mettre uniquement du mascara. Je me dirige ensuite vers la porte de ma chambre. J'ai besoin de prendre l'air.
Je descends les escaliers et sors dans le jardin. Je récupère mon sac à main que j'avais laissé sur la table.
Je prends de grandes inspirations.
Ça va déjà mieux.
- Valentina ? Ça va ?
- Oh Aria ! Tu es déjà rentrée ?
- Oui... ma grand-mère n'a pas apprécier ma venue.
- Oh je suis désolée. Lui dis-je.
- C'est pas grave je m'y attendais. Et toi que s'est-il passé ?
- Rien ne t'inquiète pas tout va bien.
- Oh vous êtes là ! Dit Hector.
Nous nous tournons vers lui.
- Que pensez-vous de ma tenue cette fois ?
Il a choisi un costume décontracté bordeaux. Je trouve qu'il a un air de ressemblance avec l'acteur Chris Pine.
- Toujours aussi ringard ! Lui dit Aria.
- Ce n'est pas parce que toi tu me trouves moche que je le suis et puis d'abord qu'est-ce que tu en sais toi sur le style ?!
Aria lui répond quelque chose quand j'aperçois Roméo. Il s'est habillé d'une chemise noire en satin et d'un bas de costume noir. Il a ajouté une chaîne en argent à son cou. Cela lui va tellement bien.
Il relève les yeux vers moi. D'un air gêné.
Je m'approche de lui et lui souffle :
- Oh moins on est quittes...
Je le vois retrouver son sourire.
Je souris timidement.
- Bon alors vous êtes prêt à sortir ? Ce soir je vous emmène au restaurant et après en boîte ! Déclare Roméo.
- Voilà une très bonne nouvelle ! Roméo toi je t'aime ! Annonce Hector.
- Oui bon calme toi tu devrais rester sur ta première option, la blonde que tu cherches. Mon cœur est déjà pris.
Son regard se pose sur moi.
Roméo nous invite à le suivre jusqu'à son garage.
Son garage est impressionnant ! Il possède environ une vingtaine de voitures de luxe ! Mais celle qui attire le plus mon attention, c'est la limousine.
- Attends tu te déplaces vraiment en limousine ?
- C'est plutôt fun en réalité.
Je pouffe de rire.
- Je conduis ! Dis Hector.
- Non je vais appeler mon chauffeur. Ce soir on s'amuse donc pas de volant ! Dis Roméo.
- Allons-y alors ! Dit Hector.
Nous montons dans la voiture et le chauffeur de Roméo ne tarde pas à nous rejoindre. A ma droite se trouve Aria et à ma gauche Roméo. Hector lui est assis en face.
- Bon alors que voulez-vous manger ?
- Du moment que c'est bon ! Je manges !
- Ça ne m'étonne pas... chuchote Aria.
Je ris à sa remarque.
- Bon je choisis alors ! Je connais un bon resto pas loin. Annonce Roméo.
Il indique au chauffeur l'adresse.
Roméo discute avec Hector de vêtements pendant que moi et Aria discutons de nos passés.
Je me sens bien ici avec eux. J'ai l'impression d'être à ma place.
Le chauffeur au bout d'un certain temps s'arrête au bord d'une ruelle.
- Il Sig non posso andare oltre, il vicolo è troppo stretto. Dit le chauffeur.
- Vi chiamerò se avrò bisogno di voi. Répond roméo.
- Que se passe t-il ? Demande Hector.
- Le chauffeur dit que la ruelle est trop étroite. Le véhicule ne passera pas. Lui réponds Aria.
- Nous descendons ici. Le restaurant n'est pas loin. Dit Roméo avant d'ouvrir la porte.
Nous descendons du véhicule et nous le suivons.
Nous arrivons devant un restaurant très mignon.
Roméo interpelle le serveur et lui indique la place que nous allons prendre.
Roméo choisi une table à l'extérieur.
- Après tout il ne fait pas encore nuit autant en profiter encore un peu. Dit-il.
Je m'assois en face de Roméo et Hector en face d'Aria.
Le température est plutôt bonne il ne fait pas très chaud ni frais. Les gens assis près de nous ont l'air d'apprécier leurs repas. Les gens ici ont l'air beaucoup plus aimable qu'en Russie. Peut-être grâce au soleil ? Le serveur vient nous abordés en nous proposant les menus. Il me sourit avant de me faire un clin d'œil. Euh ok... Je détourne les yeux vers mes amis. Le serveur repars. Roméo semble avoir remarqué ma gêne et me donne un léger coup sous la table pour me demander si ça va. Je lui indique d'un signe de tête que oui. Je regarde ensuite le menu.
- Pouah c'est du chinois je ne comprends rien ! Commente Hector.
Je me penche sur son menu pour lui montrer quels sont les différents plats.
- Moi je vais prendre une salade, je n'ai pas l'appétit. Dit Aria.
Je lui adresse un sourire compatissant.
- Ok donc je vais prendre une soupe coda... alla vaccinara....
Nous rions en entendant l'accent d'Hector.
- Non on dit "Io prendo un piatto di Coda alla vaccinara"rectifie Aria.
- D'ailleurs d'où viens-tu d'Italie Aria ? demande Roméo.
- Je viens des petits villages de Naples. Vietri sul mare ça te dit quelque chose ?
- Pas vraiment non. C'est près de la mer c'est ça ? Demande Roméo.
- Oui voilà.
Le serveur revient pour prendre nos commandes.
Hector se lance pour passer commande.
- Bon alors on ne rit pas. Io prendo... un piatto.... di... Coda alla vaccinara ?
Le serveur semble avoir compris et note le plat. Ensuite il passe à Aria et Roméo.
- E cosa posso servire alla bella signora? Dit-il en s'adressant à moi.
(Et qu'est-ce que je peux servir à cette charmante dame ?)
- Prendo lo stesso del signore. Dis-je en montrant Roméo.
( Je prendrais comme le monsieur )
Roméo semble tendu et agacé.
Le serveur disparaît.
- Tout va bien ? demandais-je à Roméo.
Il me regarde et hoche la tête. On dirait pas pourtant.
Le serveur apporte une bouteille d'Amaro Montenegro. Il nous sert à chacun un verre.
- Dalla casa.(De la part de la maison) Ajoute t-il.
Une fois arriver à mon verre le serveur remplit le verre. D'un coup brusque "involontaire" il renverse mon verre. J'esquive à tant. J'évite la catastrophe en me levant. Seul quelques gouttes sont venus tâcher ma robe. Le serveur s'excuse et s'en va chercher de quoi nettoyer. Roméo se lève à son tour et le suis. Que fait-il ? Au bout de quelques minutes je vois Roméo revenir suivit du serveur. Le serveur lève à peine les yeux vers moi. Roméo le fixe du regard. Qu'à t-il fait ?
Je lance un regard interrogateur à Roméo. Il fait semblant de rien et évites mon regard. Cette fois c'est sûr il a fait quelque chose. Il y es pour quelque chose.
Une fois la table essuyer un autre serveur nous apportes nos plats. Il nous souhaite bon appétit. Nous le remercions et entamons le repas.
- Eh mais c'est pas ce que j'ai commandé ça ! Je voulais une soupe pas des pâtes ! Dit Hector.
- Sans doute qu'il n'a pas compris ce que tu lui a dit. Ajoute Aria.
Nous rions de la situation et retrouvons l'ambiance dans laquelle nous sommes arrivés c'est cool. Je n'avais pas envie que l'atmosphère soit tendu.
Je sens le regard de Roméo sur moi. Je lèves les yeux vers lui timidement. Il m'examine et fini par détourner les yeux.
La soirée s'annonce animée.
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Ça ira mieux demain...
General FictionMoi, Valentina, j'endure les caprices du destin en attendant désespérément que mon cœur, un jour, puisse me servir à autre chose qu'à survivre à ces lendemains...