Chapitre 25

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1 ans plus tard :
Nous courons maintenant depuis 2h on compte faire une pause dans un peu moins de 20km. Heureusement la pluie n'est pas tombée, le sol est sec. Plusieurs d'entre nous on lâchés depuis déjà 1h. C'est vrai que c'est dur de continuer mais il le faut. Les entraînements sont compliqués mais comment pourrais-je améliorer mon niveau si je ne me donne pas à fond ? Nickolai a besoin de moi et moi j'ai besoin de lui. Il m'a toujours défendu quand il le fallait. Il a tout mon respect. Beaucoup le sous-estime car il est encore jeune pour ce genre de chose mais je trouve qu'il gère parfaitement le truc. Au début je pensais qu'un homme comme lui riche et séduisant n'avait pas sa place dans une prison abandonnée. Mais quand il a commencé à gagner tous les paris dans ces combats clandestins, il a gagné en notoriété. Et maintenant me voilà à ses ordres comme tueuse à gage. Cela paye très bien à vrai dire. J'ai rendez-vous avec lui juste après. Une nouvelle affaire sûrement.

14:22
J'entre dans le bureau de Nickolai. Il parle à deux hommes en costume. Lorsqu'il m'aperçoit, il invite les hommes à quitter la pièce.
- Merci d'être venue Valentina. J'ai besoin de toi pour une nouvelle affaire. En Russie cette fois. J'aimerais que tu t'occupes d'un ancien militaire allemand qui s'est échappé de la prison Vladimirski Tsentral. Il s'avère qu'il aurait assassiné par égarement l'un de mes bras droits. J'aimerais que tu l'attrapes et que tu me le garde vivant. Je me chargerais de lui moi-même.
- D'accord monsieur.
- Valentina...
Il s'approche de moi et viens poser ses mains sur mes épaules.
- Je te l'ai déjà dis tu peux m'appeler Nickolai...
- Je ne préfère pas monsieur. Lui dis-je.
- Puis-je sortir ?
Il acquiesce d'un hochement de tête.
Il est sympa mais qu'est-ce qu'il est chiant. Plusieurs fois il a tenté des approches. Je pense qu'il ne comprendra jamais qu'il ne m'intéresse pas.
Je quitte la pièce et sort du bâtiment délabré. Je vis ici en Allemagne dans un studio qui se situe pas très loin d'ici. Gandja doit sûrement m'attendre. Grâce à Nickolai j'ai une nouvelle identité. Alba Suárez. Il s'est également chargé de mon permis.
Je profite de ma douce liberté auprès de Gandja. J'ai ma propre voiture de luxe. Je ne prends plus le bus. Si ça ce n'est pas cool. Mes vieux haillons m'ont quittés. Je m'habille comme je veux. Je passe de jupe et talons hauts à jogging baskets. De démaquillé à très maquillé. J'aime bien. Mais il m'arrive malgré tout de penser à ce qui se serait passer si j'étais resté en Russie.

Je suis enfin rentré à la maison. Gandja se détend tranquillement dans le canapé. Je m'approche d'elle. Elle me fixe.
- Coucou toi !
Elle se lève, s'étire et viens doucement avec sa tête se frotter à ma jambe.
- Oh mon amour...
Je la prends dans mes bras et lui fait un câlin.
- Ça te dirait du saumon ce soir ?
Elle acquiesce avec un miaulement.
Je la pose sur le plan de travail et prend les ingrédients pour cuisiner. Je découpe le saumon et en prend une part pour Gandja que je place dans sa gamelle.
Mon téléphone sonne.
Je cours le chercher dans mon manteau. C'est un numéro inconnu. Je décroche quand même.
-Bonjour Valentina.
C'est Ermanov.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- J'aimerais t'inviter chez moi. J'ai à te parler.
- On parle là. Je ne peux pas venir je suis en Allemagne.
- Oh... en Allemagne...
Il semble réfléchir un instant.
- Écoute je sais que je t'ai beaucoup blessé... mais j'ai besoin que tu viennes. J'aimerais parler affaires.
- Ça ne m'intéresse pas.
J'allais raccrocher au moment où il m'annonce :
- Je vais mourir Valentina...
Lui mourant ?
- Et en quoi cela me concerne ?
- J'aimerais te voir une dernière fois.
Je souffle agacée.
- Tu ne vas quand même pas rester insensible à ma dernière volonté ?
- Je verrais.
Je raccroche le téléphone.
Et voilà je viens à peine de me satisfaire de ma vie que me revoilà à faire des choix compliqués. Je ne peux pas m'empêcher de penser à Ermanov. Il va mourir. Ça me fait drôle de penser qu'il ne sera plus de ce monde. Je suis triste à vrai dire. Je le connais même pas mais c'est comme ça.

Ça ira mieux demain...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant