Ça ira mieux demain...

Chapitre 18

Point de vue d'Ermanov :
Je viens de me réveiller et je me dirige vers la cuisine pour demander à Andrzej de me préparer un petit-déjeuner lorsque soudain j'entends des aboiements venant de l'extérieur. Je me tourne vers la baie vitrée et vois Sergeï debout devant la piscine, accompagné de son chien. Je décide de le rejoindre.
- Sergeï ! mon ami ! Que fais-tu ? L'entraînement se passe bien ?
- Oui oui, Valentina est justement entrain de passer une épreuve.
- Ah oui ? Et où est-elle ?
- Sous l'eau.
Je me penche vers la piscine un peu inquiet.
- Mais il doit faire froid non ? Que fait-elle au juste ?
- Ne t'inquiète pas, j'ai pensé à tout ! J'ai même chauffé l'eau ! De l'apnée, en quelque sorte...
- Comment ça ?
- Elle doit se libérer de ses chaînes pour pouvoir remonter à la surface. D'ailleurs... ça commence à être long.
- Combien de temps ?
- 4 minutes 25 secondes.
J'étais sur le point de lui dire de la remonté mais je la vois apparaître à la surface et prendre une grande inspiration. Je l'aide à remonter. Elle est haletante et presque bleue... Merde... Encore un peu elle mourrait...

Point de vue de Valentina quelques minutes avant :
Je commence à sentir mes poumons brûlés, je vois ma vie défilée sous mes yeux mon cerveau se met à réfléchir à toute allure quand enfin je trouve la clé, elle était à mon poignet.
Qu'elle idiote...
Je m'empresse de trouver la serrure du cadenas et me libère les pieds des chaînes. Je m'aide de mes pieds pour me propulser vers la surface en défaisant les chaînes autour de mes poignets. Lorsque ma tête sort de l'eau , j'inspire tellement fort que je sens mes poumons se gonflés douloureusement. Je me dirige vers le bord de la piscine et attrape la main d'Ermanov. J'entends chuchoté Sergeï :
- Pas assez rapide...
Sans réfléchir j'attrape l'arme d'Ermanov et la pointe sur Sergeï.
- BANDE DE MALADES MENTAUX ! J'ÉTAIS À DEUX DOIGTS DE ME NOYER ! COMMENT ÇA PAS ASSEZ VITE ?! ESPÈCE D'ORDURE !
- Valentina... Pose cette arme s'il te plaît. Dit Ermanov.
- Va te FAIRE FOUTRE ! MAFIEUX DE MES DEUX !
D'un geste brusque et rapide il me prends l'arme des mains.
- TU TE CALME VALENTINA ! Cris Ermanov.
Sergeï derrière, retient son chien en le tenant par le collier.
- VOUS ÊTES COMPLÈTEMENT TARÉS ! Hurlais-je.
Je passe la baie vitrée qui donne à la cuisine et rejoins ma chambre en courant avant de m'enfermer à l'intérieur.
Non mais je rêve ce n'est pas possible ! Qui laisserez une personne sous l'eau attachée autant de temps ?! Je me déshabille et enfile des vêtements secs.
Je vais m'enfuir. Il est hors de question que je reste ici. Je prends un sac et met à l'intérieur des vêtements et une trousse de toilette.
Mais putain qu'est-ce que je fais ici ?!
Destin de merde ! Pour une fois t'es même pas fichu de me trouver un endroit normal ?!
J'attrape Gandja et ouvre la porte de la chambre. Je me retrouve nez à nez avec Ermanov :
- Excuse-moi Valentina... J'aurais dû demander à Sergeï de mieux te surveiller... Je comprends ta colère...
Je ne l'écoute pas et descends les escaliers quatre à quatre.
Comment ça mieux te surveiller ?!
Un rire nerveux m'échappe.
Je ne sais absolument pas où je vais mais partout ailleurs sera le mieux.
Je sors de la maison et me dirige vers la première voiture que je vois.
La voiture qui m'a ramené ici. Je dépose Gandja sur le siège passager et démarre la voiture. Je vois Ermanov à la porte me fixer et ordonner quelque chose à son garde.
Je suis le chemin qui mène au portail. Bien évidemment personne ne bougent pour m'ouvrir malgré mes signes de mains.

Je prends Gandja sur mes genoux en la tenant fermement et de l'autre main je fais marche arrière.
- Accroche-toi Gandja.
Comprenant ce que je m'apprête à faire les gardes s'agitent et se reculent. Dans le même instant je passe la vitesse et fonce droit sur le portail.

Point de vue Ermanov :
Valentina a totalement raison de m'en vouloir... Je n'aurais jamais dû la laisser entre les mains de Sergeï...
- Monsieur la porte à était enfoncé !
Elle l'a réellement fait... Cette petite est faite pour me succéder... Elle aurait pu nous tuer mais ne l'a pas fait... Cette petite m'impressionne...

Point de vue Valentina :
Je prends soin de vérifié qu'aucunes voitures ne me suivent et repose Gandja sur le siège passager. Je ne sais pas où aller... Merde, je n'ai même pas d'identité...
Fait chier !
Je roule jusqu'au seul endroit que je connaisse... Le club...
Je me gare dans une des rues un peu plus loin. Je prends Gandja et le sac avec moi, on sait jamais qu'Ermanov vient me cherche. J'arrive devant l'entrée du club. Il est fermé. J'avais oublié, il est à peine 08h30. Je repasserais ce soir. Je décide de prendre le bus. Ermanov doit sûrement posséder des genres de GPS sur ses véhicules pour les localiser.

Je suis dans ma chambre dans ma première maison. L'autre est brûlée. Je souris à cette idée.
Je regarde l'heure sur mon téléphone et me rends compte que mon anniversaire était il y à trois jours. Merde...
Je repense à l'héritage.
Si je suis morte dans l'incendie... Peu importe mon âge je n'hériterais pas des biens de mes parents... Merde... Je n'ai plus rien et je n'y avais pas pensé... Je suis tellement bête...
Pourquoi est-ce que je n'ai pas une vie normale ? Qu'est-ce que j'ai fais dans ma vie pour mérité tout ça ?
Mes paupières s'alourdissent et finissent par se fermer...