Chapitre 66

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- Tu crois que je peux prendre du 3 mois pour la petite ? Me demande Nina.
- Elle n'est pas encore née. Peut-être faudrait-il prendre une taille naissance. Dit Aria en parcourant les rayons du magasin.
- Moi je pense que le prénom de cette môme devrait être Victoria. C'est la victoire, la réussite !
- Ninaaa... Souffla Aria.
- Mais quoi c'est vrai ! Qu'est-ce que t'en pense Valentina ?
- J'en pense qu'on devrait se dépêcher avant que Julia ne se rends compte qu'on a acheté tout le magasin !
Nous passons en caisse une fois nos choix fait.
Nous sortons.
Nous rejoignons Julia à l'étage en dessous du centre commercial.
Elle s'est assise dans un café. Elle sirote un milkshake à la fraise. Elle semble épuisée. Son ventre est beaucoup plus volumineux ces derniers temps. Elle a dû s'acheter des vêtements car avec son ventre ses pantalons ne lui vont plus.
Nous la rejoignons.
- C'est pas bon de boire un milkshake quand il fait aussi froid dehors. Commente Aria.
- Laisse la, elle a bien raison. Dis-je à Aria en lui donnant un coup de coude.
Il ne manquerait plus qu'elle complexe. Je trouve qu'elle n'a d'ailleurs pas pris tant de poids. Et puis de toute manière on s'en fou tant qu'elle et le bébé sont en bonne santé.
Nous nous asseyons et commandons des boissons.
Les filles montrent leurs achats à Julia.
Mon esprit divague lorsque mes yeux rencontrent un couple qui se tiennent la main.
Je ne peux m'empêcher de penser à Roméo.
Cela fait quelques temps que nous nous appelons plus. Nous nous envoyons des messages pour prendre de nos nouvelles mais sans plus.
Je tente à chaque fois d'entreprendre une conversation mais monsieur est occupé entre le travail, son entretien physique et la gestion de tout. Je le comprends puisque j'ai autant de chose que lui. Mais j'arrive néanmoins à prendre de ces nouvelles. Enfin bref, je lui en veut un peu...
- Hey Valentina ! M'interpella Aria.
- On se demandait si c'était mieux de rentrer maintenant ou un peu plus tard ?
- Moi je compte rentrer. J'ai un truc à faire.
- Ah oui ? Quoi ? Demande Nina.
- J'ai... un truc... bref à toute à l'heure les filles.
Je quitte l'endroit en payant l'addition de mes amies.
Je me dirige vers le parking souterrain. Nous sommes venus à deux voitures. Nina voulait à tout prix conduire et moi je voulais rouler avec la Ferrari que m'a offerte Roméo.
Elle est magnifique. De couleur rouge sang avec un intérieur en cuir rouge et noir.
Une fois arrivée j'entre dans ma voiture. Je dépose mes sacs sur le siège passager. Je me suis acheté une paire d'escarpins ainsi qu'une énorme fourrure d'ours marron qui m'arrive aux chevilles.
Je prends la route.
J'allume la radio est met une musique au hasard.
Une musique italienne.
Merci Roméo.
Je n'ose l'avouer à personne mais en ce moment je ne me sens pas totalement bien.
Je ne sais pas si c'est à cause du départ de Roméo ou la future maman mais je ne me sens plus à ma place et la présence des autres m'est devenu ennuyante.
C'est horrible ! Mais c'est pourtant tellement vrai...
J'essaye de ne pas leur faire remarquer mais c'est limite si je ne préférais pas ma vie d'avant...
Non... non... qu'est-ce que je raconte.
J'ai juste besoin d'être seule, peut-être ?
J'arrive à la demeure.
Je me gare dans l'allée et dépose mes achats dans ma chambre.
J'enfile des vêtements de sport. Le sport va m'aider.
Je descends dans les caves. Pour rejoindre la salle de sport quand je sens une odeur horrible.
Une odeur de mort insupportable. Je pense à un rat mort sûrement capturait par Gandja. Puis je me rappelle que cette dernière est bien trop feignante pour capturer des bestioles.
J'avance vers cette odeur, me demandant d'où est-ce qu'elle provient. Je me souviens de l'autre. J'ouvre la porte et vois Nickolaï étalé au sol. C'est de lui que vient cette odeur.
- Ma...Man... dit-il à moitié mort.
Je devrais l'exécuter avant que l'odeur ne s'étende jusqu'en haut. De toute façon il est en décomposition.
On croirait voir de la purée. Je m'approche de lui en pinçant mon nez. Je retiens ma respiration et attrape une brique qui traînait là.
Je le regarde un instant en repensant à ces fois où c'était moi qui gisait au sol puis je tape d'un coup fort sur son crâne.
Il hurle avec le peu d'énergie qui lui reste. Son corps est squelettique. Un cadavre avant l'heure.
Je lui assène un autre coup qui celui-là le tue.
Il ne bouge plus. Son sang se vide.
Je repose la brique.
Je l'ai tué.
Je sort de la pièce.
Je remonte à l'étage et sort dehors. Il pleut.
J'inspire l'air frais de l'automne.
La pluie vient s'abattre sur mon visage.
Je sens mon maquillage coulait sur mes joues.
Le froid ne m'atteint pas. Je reste sur place, paralysée.
De mes yeux coulent des larmes qui viennent se mêler à l'eau douce de la pluie.
Je me laisse tombé sur un des transats.
Je m'allonge.
Je contemple le ciel gris envahit de nuages.
Je ferme les yeux un instant.
Mon âme s'apaise.
Lorsque je réouvre les yeux la pluie a cessé de tomber.
Brusquement le froid m'envahît. Je prends conscience de mes vêtements trempés.

Ça ira mieux demain...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant