Chapitre 35

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     — Tu savais Elijah ! Et tu n'as jamais daigné de me le dire !

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— Tu savais Elijah ! Et tu n'as jamais daigné de me le dire !

— J'étais obligé !

— On t'a mis un couteau sous la gorge ? Depuis quand tu écoutes Joshua ? Ou même depuis quand tu écoutes qui que ce soit autre que ton pénis ?

Les gens qui nous regarde sur le pont des Arts doivent nous prendre pour des touristes. Deux cousins qui se disputent en anglais. Et encore, ils n'en sont pas encore venus aux mains. Lundi, je suis restée avec elle toute la nuit. Mardi pareil. On a bu – elle a bu, on a mangé et on a regardé les films préférés de Nate toute la journée. Je crois que ça nous a fait beaucoup de bien. Elijah est venu nous rejoindre en pleine nuit hier alors qu'Hermionne dormait. Depuis qu'elle s'est réveillée ce matin, elle se dispute avec lui. Ses copines ont fui la scène et elles ont bien fait.

Je marche le long de la barrière, je regarde la Seine et j'écoute le son de mes talons claquer contre le bois. Le vent glacial qui fait virevolter les cheveux dans tous les sens. Je respire et j'attends. J'attends qu'il arrive pour enfin partir. Déjà pourquoi je suis venue ? Pour empêcher Hermionne de faire n'importe quoi ? Ou pour trouver le courage de m'excuser ?

Je salue les voyageurs en bateau-mouche qui passent en dessous du pont tout en nous faisant signe de la main. Je vois une ombre au-dessus de ma tête qui fait la même chose. Je recule mais rencontre un torse. Un violeur ? Je dois crier ?

Quand je me tourne prête à lui montrer mes talents de taekwondo, je respire à nouveau. Il est enfin là. Dans un col roulé crème et une manteau style trench noir. Il est à tomber. Il reste là, à me regarder les cheveux mouillés tombant devant ses yeux. Sa barbe m'a l'air plus courte que d'habitude. Il me regarde de haut, tête baissée vers moi. Son visage est tout près du mien. Aucun de nous ne réagit. Je recule jusqu'à heurter la rambarde. Il fait un pas rapidement et met sa main dans mon dos pour ne pas que je perde l'équilibre.

     — Salut.

     — Salut...

Je me racle et lui tourne le dos. Je le sens s'éloigner alors que je m'accoude à la rambarde pour regarder au loin. Il vient s'accouder à côté de moi et il fait comme moi.

— Quand tu disais que tu voulais me parler, je pensais que tu serais seule. Je ne m'attendais pas à voir ton chien de garde et ton animal de compagnie.

— Qu'est-ce qui me retient de t'en coller une ?

— Tu es quelqu'un de décent... pour une personne qui contacte par mail.

— Encore heureux. Et je m'en contrecarre de comment je dois te contacter.

Il ricane.

— Je n'ai rien à te dire Joshua. Mon animal de compagnie, si, ajoutai-je ironiquement.

— Tu es sûre que tu n'as rien à me dire, Hazel ?

Je sens son regard en coin mais j'essaie de me concentrer sur un point invisible. Il penche sa tête sur le côté pour croiser mes yeux. Je pince mes lèvres pour m'empêcher de sourire ou même de rire. Mais bon, vous connaissez ce genre de regard, vous êtes obligés de rire. Je lâche juste un petit gloussement.

26 and Already Divorced : TrompéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant