Chapitre 16

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Appart, 20h45

J'ouvre la porte de l'appart après être rentrée de mon service. Tout le monde vient me voir, inquiets, mais il manque une personne à l'appel. 

Moi: Il est où ? 

Sully: Sur le balcon. 

Moi: Il fume ? 

Sully: Non. Il se calme.

Moi: Tant qu'il ne fait pas comme moi pour se calmer. 

Jérémie: Moi j'ai une autre manière de se calmer. Dis la miss y'a pas moyen qu'on fume de joints chez toi ? On s'est retenus car c'est pas chez nous mais ça devient long.

Moi: Fais-toi plaisir. Mais sur le balcon. 

Jérémie: Elle est gentille la miss. 

Moi: Par contre...

Jérémie:  Oui? 

Moi: D'habitude tu parles pas comme ça. Je trouve que tu faisait comme ton personnage de Lorenzo. 

Jérémie: Ca fait longtemps que j'ai pas vu de fans mamène. Fallait bien que je ressorte un peu mon personnage qui me manquait tant. 

Je lui fais un sourire. Il se pose sur le canaper pour rouler. Je me dirige vers le balcon. Il est assis par terre. Au même endroit que moi quand.. Bref. Je m'assoie à côté de lui. Je ne dis rien. 

Lucas: Tu m'as fait peur.

Je ne dis toujours rien. 

Lucas: J'ai eu tellement peur. Je tiens à toi. Vraiment. Désolé pour ce que je t'ai dit. Je ne le pensais pas. 

Voyant que je ne parle toujours pas il se tourne vers moi. 

Lucas: Laura.. Excuses-moi. 

Moi: T'en fais pas. Mais t'as idée du mal que tu m'as fait un me disant tout ça ? 

Lucas: J'en ai eu un aperçu quand tu m'as ressortit ma phrase au café. 

Moi: Un aperçu. Lucas j'ai mal. J'voulais pas me plaindre mais je suis détruite. Je fais des cauchemars. J'en ai rêvé cette nuit et j'y repense chaque seconde que je passe éveillée. Ca fait qu'une journée et j'en peux déjà plus. Je voulais te faire la tête mais j'peux pas. T'es mon seul ami qui arrive à m'aider. Tu es le seul et tu me dis des phrases comme ça. Quand la seule personne qui te soutient à fond te dis ce genre de choses, t'as juste envie de mourir. 

Lucas

Je m'étais pas rendu compte d'à quel point elle comptait sur moi. D'à quel point je lui avais fait mal, d'à quel point elle souffrait à cause de cet imbécile, mais surtout d'à quel point je tenais à elle. 

Moi: Je suis vraiment désolé. 

Elle me regarde. C'est pas comme d'habitude. Là je vois ce qu'elle cache depuis qu'elle a subi sa première agression: de la douleur. 

Je lui prend la main. 

Moi: Je suis là maintenant. 

Laura: Non. Tu vas rentrer à Rennes. 

Moi: Je reste autant que tu veux. 

Laura: J'veux pas que tu restes encore plus de deux jours. 

Moi: Pourquoi? 

Laura: T'as une vie. Et eux aussi. Et si tu vas quelque part ils te suivent. 

C'est pas grave. (Columbine)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant