Chapitre 4

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Le soleil perçait à peine à travers les épais rideaux de velours bleu nuit. Déjà, les jeunes filles du dortoir se préparaient pour commencer leur premier jour de cours. Séléné s'habilla rapidement et sortit la première du dortoir. Elle dévala les nombreux escaliers et arriva dans la Grande Salle, qui était pratiquement vide. Un préfet vint la voir et lui distribua son emploi du temps. Elle s'assit pour prendre son petit-déjeuner. La salle commençait à se remplir. Les étudiants se dirigeaient vers les tables de leurs maisons respectives.

-Qu'as-tu comme cours ce matin ? demanda Luna en s'asseyant à côté de Séléné.

-Défense contre les forces du Mal, répondit-elle en jetant un coup d'œil à son emploi du temps posé à côté de sa tasse de chocolat chaud.

-Tu me raconteras comment c'était ? dit Luna en voyant son amie commencer à ranger ses affaires.

-Mais oui, ne t'en fais pas. Je suis désolée, il faut que je me dépêche. Il va me falloir un peu de temps pour trouver la salle, alors il vaut mieux que j'y aille maintenant.

Puis elle sortit de la Grande Salle.

Ellipse de quelques minutes

Séléné se glissa, en sueur, sur la chaise à côté de la fenêtre

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Séléné se glissa, en sueur, sur la chaise à côté de la fenêtre. Les escaliers lui avaient causé une belle frayeur. Elle se mit à observer les adolescents qui arrivaient et prenaient place aux différents pupitres. S'asseyant par deux, ils sortirent tous leurs exemplaires de Forces obscures : comment s'en protéger. Bientôt, le son caractéristique de la canne du professeur Maugrey se fit entendre dans le couloir et la porte de la salle de classe s'ouvrir en claquant.

-Vous pouvez ranger vos livres. Vous n'en n'aurez pas besoin, dit-il en entrant dans la pièce. Je suis plutôt partisan des travaux pratiques.

Légèrement inquiets, les élèves rangèrent leurs manuels dans leurs sacs.

-Le Ministère pense que vous êtes encore trop jeunes pour qu'on vous entraîne au combat. JE NE SUIS PAS D'ACCORD ! Vous devez savoir ce qu'il vous attend à l'extérieur ! s'écria l'ex-Auror en se mettant face à la classe. Alors, qui peut me parler des sortilèges impardonnables ? Toi, là, dit-il en pointant un garçon roux, tu es le fils d'Arthur Weasley ?

Le garçon hocha la tête avant de répondre d'une voix mal assurée.

-Euh...mon père m'a parlé d'un maléfice. Le sortilège de l'Impérium, je crois...

-Ah, oui, dit Maugrey, ton père le connaît bien, celui-là. A une époque, il a donné du fil à retordre aux gens du Ministère.

Puis, il ouvrir un des tiroirs de son bureau et en sortit un bocal en verre. A l'intérieur se trouvaient trois grosses araignées qui s'agitaient pour tenter de sortir. Maugrey plongea la main dans le bocal attrapa une des araignées et la déposa sur le bureau pour permettre aux élèves de la voir. Séléné se tassa sur sa chaise, vaguement mal à l'aise. En voyant le professeur tirer sa baguette et la pointer sur l'arachnide, elle ferma les yeux, pressentant ce qu'il allait faire.

-Impero ! résonna la voix du professeur sur les murs en pierres de la salle.

L'araignée se mit à bouger, obéissant aux moindres mouvements de la baguette du professeur. La plupart des élèves se mirent à rire.

-Vous trouvez ça drôle, hein ? grogna l'homme. Ça vous plairait d'être obliger de faire la même chose ?

Instantanément, les rires s'évanouirent.

-Quelqu'un peut-il me citer un autre sortilège interdit ? demanda-t-il en rangeant l'araignée dans le bocal.

Un garçon aux cheveux bruns leva timidement la main.

-Oui ? dit Maugrey, son œil magique se tournant vers lui.

-Il y en a un...Le sortilège Doloris, répondit le garçon d'une petite voix.

-Tu t'appelle Londubat ? lui demanda le professeur en jetant un coup d'œil sur le registre des noms posé sur le bureau, à côté du bocal.

Le garçon approuva d'un signe de tête, mal à l'aise. Le professeur replongea la main dans le bocal et en tira une autre araignée qu'il déposa sur le bureau.

-Le sortilège Doloris, dit l'homme au visage couvert de cicatrices. Il va falloir l'agrandir pour que vous voyez mieux.

Il pointa sa baguette vers elle.

-Amplificatum !

L'araignée enfla aussitôt et l'homme releva sa baguette vers elle.

-Endoloris !

L'araignée se mit alors à s'agiter, prise de convulsions. Elle tremblait de son corps et était parcouru de de spasmes et de tremblements de plus en plus violents.

-Arrêtez ! s'écria une jeune fille aux cheveux châtains un peu emmêlé en regardant le garçon qui avait donné la réponse. Celui-ci était livide, les mains crispées sur le bord de sa table.

Le professeur rangea l'araignée dans le bocal et en sorti le dernier arachnide.

-Peut-être pouvez me citer le dernier sortilège interdit, miss...

-Granger, Monsieur, répondit la jeune fille en tremblant. Il y a... Avada Kedavra.

Séléné agrippa sa chaise, inquiète, et jeta un regard anxieux à la jeune fille.

-Ah, dit Maugrey en esquissant un sourire, le sortilège de la mort. On ne connaît qu'une seule personne qui ait survécu et cette personne est assise devant moi.

Le regard du professeur se braqua sur le garçon aux cheveux bruns et aux lunettes assis à côté du garçon roux. Puis il leva sa baguette et la pointa sur l'araignée.

-Avada Kedavra !

Une lumière verte jaillit de la baguette et l'araignée tomba sans vie sur le bureau.

Plusieurs élèves poussèrent un cri, choqués. La cloche retentit, annonçant la fin du cours. Séléné se leva brusquement et rangea en vitesse ses affaires, ayant besoin de prendre l'air au plus vite.

Pourquoi faut-il que j'aie un fou pour professeur ? pensa-elle avec un haut-le-cœur en quittant la salle.

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