Chapitre 62

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Ginny s'avança vers la cheminée et disparut dans des flammes vertes. Quelques instants plus tard, elle réapparut dans le salon du cottage de la famille Tonks. Au même instant, sa mère entra dans la pièce.

-Ginny ? Je peux savoir ce que tu fais ici ? s'exclama-t-elle.

-Salut Maman, répondit la jeune fille, gênée. L'ensemble de l'Ordre est là ?

Molly Weasley hocha la tête avant d'attraper sa fille par la main. Elle l'entraina dans les couloirs et ouvrit une porte, découvrant les autres membres de l'Ordre en pleine réunion. Sur la table au milieu d'eux se trouvait un livre à la couverture rouge. D'un geste, Maugrey fit disparaitre l'ouvrage des yeux de l'adolescente.

-Je ne vais pas vous déranger très longtemps. Séléné est venu nous voir et nous a dit que Lily sait où est la source de la magie.

-Pourquoi est-elle venue vous voir ? demanda Bill, son grand frère. Comment est-ce qu'elle a pu rentrer dans Poudlard ?

-Rogue est le directeur, je te rappelle, rétorqua James. Lily dort dans sa chambre. Si tu veux lui poser une question, tu devras attendre.

-Ce n'est pas nécessaire, je viens d'aller la voir, annonça Séléné en entrant dans la pièce. Cette maison est vraiment mal protégée, c'est très grave ça. Vous avez des membres recherchés dans l'ensemble de l'Angleterre et vous vous cachez dans une maison qui n'a pas des capacités de protections nécessaires. Vous êtes tous suicidaires, ou quoi ?

-Peut-on savoir ce que tu fais ici ?

-Je suis venue m'assurer que ta femme était toujours en vie. Je suis même très étonnée de voir qu'elle allait bien. J'étais persuadée qu'elle se serait fait assassiner dans son sommeil.

-Pourquoi ?

-Parce qu'elle nous a fourni les coordonnées du temple qui garde la source de la magie.

-Grâce à ça ? demanda Maugrey en sortant le livre de sa poche.

-Très précisément. Grâce à ça. C'est un livre que j'ai donné il y a quelques mois à Lily après avoir eu une... petite discussion avec elle.

-Comment Lily connait-elle l'endroit de cette source ?

Séléné eut un petit rire.

-Mais, parce qu'elle a déjà utilisé la source pure. Lorsqu'elle a sauvé Harry le 31 octobre 1981.


Port de Santos, au sud de São Paulo, Brésil – environ deux jours plus tard


Cassandre descendit de l'énorme paquebot qui l'avait transporté jusqu'ici. En même temps qu'elle, des centaines de voyageurs descendirent, près à profiter du soleil brésilien. La femme, tenant fermement sa valise, passa les derniers contrôles de la douane avant de sortir de l'énorme port. Un peu plus loin, des files de taxis jaune fluo attendaient d'accueillirent les passagers pour les amener à São Paulo. S'engouffrant dans l'un d'entre eux, Cassandre demanda, dans un portugais hésitant, de se rendre en ville. Dans la voiture, la radio marchait à fond, déclamant les informations. Celle qui retint l'attention de la vieille femme était l'annonce de l'interdiction par l'Union européenne du clonage humain. La vieille eut une ébauche de sourire en entendant cela. L'homme au volant changea de chaîne, mettant de la musique, qui les entraina jusqu'à la ville. Après plus d'une heure de route, le taxi s'arrêta en plein centre de São Paulo, devant l'hôtel que lui avait indiqué la vieille. La déposant sur le trottoir, la voiture redémarra sitôt l'argent donné. Cassandre s'avança jusqu'à la porte et l'ouvrit, entrant dans une salle d'accueil où la réceptionniste, une jeune femme aux cheveux châtains tirés en une queue de cheval haute, attendait.

-Bonjour Mademoiselle, commença Cassandre. J'aimerai voir Daiana Cerqueira, s'il-vous-plaît.

-Elle est occupée, rétorqua-t-elle en commençant à se limer les ongles. Vous avez réservé une chambre ?

-Non, mais j'ai besoin de la voir, c'est important.

-Je regrette mais...

Soudain, une voix féminine provenant de la pièce d'à côté se fit entendre.

-Non, je ne veux pas ! Vous ne rachèterez pas mon hôtel ! Ça ne sert à rien de venir me voir toutes les semaines, la réponse n'a pas changé !

La porte s'ouvrit, laissant passer un homme à l'air contrarié vêtu d'un complet gris. Derrière lui, une vieille femme dans une robe blanche striée de rayures vertes le regardait s'en aller. Lorsqu'elle fut certaine qu'il était bien parti, elle se tourna vers les deux femmes.

-Tereza ! C'est comme ça que tu t'occupes des clients ? Je ne te paie pas pour que tu te fasses les ongles ! Sers-lui donc un thé au lieu de faire ta manucure !

La jeune femme partit au pas de course dans la cuisine pour faire bouillir de l'eau.

-Bonjour Cassandre, dit la femme. Qu'est-ce qui t'amènes ici ? La France ne te plaît plus ?

-J'ai besoin de ton aide, Daiana.

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