Chapitre 40

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-Harry, mon chéri ! s'écria Lily en serrant son fils contre elle. Est-ce que tu vas bien ?

Derrière elle, James et Sirius se tenaient là, l'air grave.

-Harry, appela James en triturant sa chemise.

L'adolescent s'écarta des bras de sa mère et s'approcha de son père.

-Viens là, dit-il en ouvrant ses bras.

Harry se jeta contre son père, les yeux pleins de larmes.

-Il est mort..., Rogue l'a tué...


3 juillet


-L'heure est presque arrivée, annonça McGonagall en entrant dans la Grande Salle. Veuillez suivre s'il vous plaît vos directeurs de maison dans le parc. Les Gryffondor, regroupez-vous derrière moi.

Dans un silence presque total, ils se levèrent de leurs bancs et sortirent les uns derrière les autres. Tous avaient revêtu leur robe de cérémonie, y compris les professeurs. Lorsque Harry franchit la porte et s'avança sur les marches de pierre, il vit que tout le monde se dirigeait vers le lac. En silence, ils suivaient le professeur McGonagall vers l'endroit où des centaines de chaises étaient alignées. Elles étaient séparées par une allée au bout de laquelle se dressaient une table de marbre. Une immense assemblée occupait déjà la moitié des chaises. Tous les membres de l'Ordre du Phénix étaient déjà installés. Au moment où les adolescents s'asseyaient, une musique étrange s'éleva alors, comme venu d'un autre monde. Un chœur d'êtres de l'eau chantait dans une langue insolite, que la majorité des personnes présentes ne pouvaient comprendre, des vaguelettes ondulant sur leurs visages blafards, leurs cheveux orangés flottant autour d'eux. Soudain, tous les membres de l'assemblée se retournèrent.

Hagrid remontait lentement l'allée qui séparait les chaises. Il pleurait en silence, le visage luisant de larmes. Dans ses bras, il portait, enveloppé dans un velours pourpre parsemé d'étoiles d'or, le corps de Dumbledore. Avec précaution, il déposa la dépouille sur la table de marbre.


Tour d'Astronomie


-C'était Drago ? demanda Hermione, accoudée à la rambarde avec Harry.

-Non. Il l'a seulement désarmé. Et, à la fin, c'était Rogue. Ça a toujours été Rogue. Je n'ai rien fait.

Avec hésitation, il donna un médaillon à Hermione.

-C'est un Horcruxe. C'est ce qu'on était allé chercher. Avec Dumbledore.

Ils se tournèrent tous les deux vers Ron qui était assis sur une caisse.

-Ron est d'accord, tu sais ? Pour toi et Ginny, dit Hermione. Si j'étais toi, et qu'il est dans les parages, j'éviterais de trop l'embrasser.

-Je ne vais pas revenir et attendre, dit Harry en reportant son attention sur le paysage. Je dois finir ce que Dumbledore a commencé. Et je ne sais pas où ça va m'emmener mais je vous écrirai, à toi et à Ron, pour vous dire où je suis.

-J'ai toujours admiré ton courage Harry, rétorqua Hermione. Mais parfois, tu peux vraiment être stupide. Tu crois vraiment que tu es capable de trouver les Horcruxes tout seul ? Tu as besoin de nous, Harry.

Il y eut un silence paisible.

-Je n'avais jamais remarqué à quel point cet endroit était beau, dit Harry.

Au loin, le cri de Fumseck se faisait entendre pendant que le phénix planait avant de disparaitre.

Manoir de Serpentard

Tom éclata d'un grand rire. Dumbledore était enfin mort et enterré. Après des années de lutte acharnée à essayer de tuer son ancien mentor, il y était enfin parvenu.

Séléné sortait de la salle de bain quand elle entendit le rire de son époux résonner dans le manoir. Lentement, elle descendit les escaliers et colla son oreille contre la porte du bureau de son mari. Le Seigneur des Ténèbres riait. D'un rire hystérique qui fit frissonner la jeune fille. Avec réticence, elle toqua à la porte. Brusquement, le rire s'arrêta et la poignée tourna doucement.

-Tom ? murmura Séléné en entrant dans le bureau.

L'intéressé se retourna et souri tendrement en voyant son épouse se tenir sur le seuil.

-Qu'est-ce qui se passe ?

-Que...Qu'est ce qui te met de si bonne humeur ? chuchota-t-elle avec hésitation.

-Dumbledore. Il est enfin mort.

-Donc Drago a réussi sa mission ? demanda Séléné, une pointe d'espoir éclairant ses yeux.

-Pas exactement... Mais le résultat est le même.

Il attira Séléné sur ses genoux.

-Ne t'en fait pas, ma chérie, dit-il dans un murmure en caressant les cheveux de sa femme. Il ne pourra plus jamais nous séparer. Rien ne pourra jamais plus nous séparer.

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