𝐊𝐏𝐒 𝐋𝐈𝐒𝐓 ; 𝘯𝘺𝘤 𝘤𝘪𝘵𝘺 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯

6. lorenzo

J'émerge doucement de mon sommeil, et un rapide coup d'œil vers mon téléphone m'apprend qu'il est dix heures.

Je m'étire tout en appréciant les minutes de calme. Vingt minutes plus tard j'arrive à sortir de mon lit, je m'en vais dans la salle de bain me brosser les dents et ensuite prendre une douche. Une fois mon corps hydraté, j'enfile des sous vêtements propre et un jean déchirés avec un manche longue court. Je laisse mes braids lâchés, et mes chaussons aux pieds, je rejoins la cuisine dans laquelle je trouve ma mère en train de déjeuner, tout en consultant ses mails sur son Ipad, mon père en train de se faire un milkshake. Pas de traces d'Azra, c'est une vraie marmotte celle là.

— Salut !

Je pose respectivement pour les deux un baisers sur leurs joues, avant de sortir un bol du placard consacré à cela et de le remplir de céréales, le lait que j'ajoute par la suite. Je prends place sur l'îlot central, aux côtés de ma mère qui laisse son Ipad de côté pour se concentrer sur moi.

— Alors cette première semaine à Kennens ? Qu'en penses-tu ?

—   J'aime bien, les cours sont bien. J'ai eu six cours et franchement, très bien. Puis la vie à New York c'est tout de façon pas mal du tout.

— Je suis contente que tu te sentes bien dans ton école, c'est aussi le cas d'Azra, et quel soulagement ! Je ne serais sinon pas complètement épanouie. Ton père également aime la vie ici.

Je lève la tête en souriant vers mon père qui hoche vivement de la tête, son morceau de bagel dans la bouche.

— Ce soir je vais au matchs des Brooklyn Nets avec des collègues. Fait ce dernier tout sourire.

— Et bah dis donc, bientôt il va oublier qu'il a une famille.

Je souris après la remarque de ma mère, mon père qui confirme ce qu'elle vient de dire en disant être pressé de ne plus nous voir.

J'ai passé ma journée avec mes grands parents, qui m'ont tapés sur les doigts à plusieurs reprises. Je ne me suis plus habituée à parler en lingala, et avec l'apprentissage intensif de l'anglais, et alterner avec le néerlandais, j'ai complètement délaissé la langue du pays natal de mon père. Du côté de ma mère, ils sont nicaraguayen, mais ont fuit le pays pour les Pays Bas.

Nous avons passés la journée à visiter les autres coins de New York que nous n'avions pas visités. Nous sommes montés dans la statue de la liberté et avons fais toutes sortes d'activités pour les touristes. Je les ai quitté aux alentours de seize heures pour repartir chez moi. Je devais de base faire une sieste, sauf que Lorenzo m'a rejoint deux heures avant l'heure à laquelle il était censé me rejoindre, car je cite, monsieur trainait dans le coin. Je n'ai donc pas fais mes trois heures de sieste, mais seulement une heure.

Ma tenue pour la soirée déjà sur le dos, qui se constitue d'un pantalon et d'un pull m'arrivant un peu en dessous de la poitrine, je retrouve bien sûre dans mon lit, Lorenzo sur son téléphone. Il n'est pas encore prêt à ce qu'on parte. Je lui lance un coussin, chose qui le fait jurer en espagnol.

— Allez, sors de mon lit et prépare toi !

— On est pas pressés, la soirée ne commence qu'à vingt deux heures, il est dix neuf heures, laisse moi tranquille.

— Oui mais on va rejoindre Vicky et Kent.

— Raison de plus pour flâner.

Je souffle et finis par le rejoindre dans mon lit. Il arrête ce qu'il faisait sur son téléphone pour me regarder, je tourne ma tête vers la sienne et sourit en voyant qu'il fait la même chose.