20 : intense

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C A L V I N









Mes yeux s'ouvrent une nouvelle fois, et tombe sur la grosse pomme de nuit. Je soupire légèrement et passe ma main sur mon visage, j'inspire longuement en lisant sur le meuble télé qu'il est quatre heures du matin. Dire que je dois me réveiller dans trois heures. Comment dormir après cette journée ?

Je me remets dans ma position initiale, cet à dire complètement collé à Aneeka qui c'est endormi pas longtemps après avoir pris sa douche. Je la recouvre un peu plus, j'aurais préféré avoir le sommeil aussi paisible qu'elle mais impossible. Sans la réveiller, je quitte son étreinte et m'approche de mon bar. Je me serre un verre d'eau et m'avance avec face aux baies vitrées. Je n'arrive pas à croire qu'on s'en soit prit à lui.

Mon frère. Mon meilleur ami.

Il est mort sans que je puisse faire quelque chose. La dernière fois que nous nous sommes parlés, il m'a charrié sur le fait que je n'avais pas le courage de dire à Aneeka que j'avais fais une erreur en lui disant ne pas être prêt à être avec elle. Comment j'aurais pu savoir que c'était la dernière fois que je lui parlerais ? Ma gorge se noue avec force, alors que les images de lui inerte dans son sang, les yeux grands ouverts et le front perforés de deux trous viennent envahir de nouveau mon esprit. Il n'avait que dix sept ans. Dix sept ans.

Une larme coule sur ma joue, une deuxième puis plusieurs autres. Si Aneeka n'était pas en train de dormir, le verre que j'ai dans la main aurait finit exploser en mille morceau. Sauf qu'avec rage je me contiens. Qui en voulait à Mayfield pour l'avoir tué de sang froid ? Mayfield c'est distancé depuis un long moment de ses affaires. Que ça soit les cambriolages ou la vente de drogue. Il le faisait pour le compte de son père, ce dernier avait très mal accepté qu'il quitte comme ça. Ce genre de chose c'est tu entres, et le seul moyen d'en sortir c'est de payer le silence de quelqu'un, ou mourir pour être sûre que la personne ne parlera pas. Le père de Mayfield était un fou furieux, et c'est justement parce que j'ai travaillé pour lui gosse, que j'ai rencontré Mayfield. Il a été le premier ami que je me suis fais à Harlem. Maintenant il est le premier à m'avoir été prit.


Lorsque des mains passent sur mon ventre, je sèche vite mes larmes alors que la tête de la néerlandaise se colle contre mon dos. Je lie mes doigts aux siens en fermant les yeux.

—   C'était quelqu'un de bien, les personnes qui lui ont fait ça payeront les conséquences l'heure venue. Viens dormir un peu.

Je hoche de la tête, et me laisse guider vers mon lit après avoir déposé mon verre sur ma table de chevet. Je m'allonge sur le dos, cette dernière qui s'allonge sur le côté. Sa tête se pose au dessus de la mienne sur l'oreiller, sa jambe qui se pose sur mon ventre et ses bras qui viennent m'entourer. Lorsque ses lèvres se posent sur ma joue et ma tempe, un léger sourire étire mes lèvres.

—   Tu voulais qu'on parle ? Je fais.

—   On le fera plus tard. Dors. Tant que tu ne seras pas endormie, je ne dormirais pas.

Je souris, surtout en sachant qu'elle s'endormira avant moi. Je me retourne sur le côté, et colle son dos contre mon torse en rabattant mais couette sur nous. Mon bras vient enrouler sa taille, ses jambes qui s'entremêlent aux miennes mes lèvres qui se posent longuement dans son cou et sa joue.


—   Merci Aneeka.

Elle presse ma main, me laissant fermer les yeux avec comme seul but de me réveiller de ce cauchemar.

En ouvrant les yeux, je fais cette fois face à New York de jour. Plus aucuns signes d'Aneeka, et en posant mon regard sur l'horloge je comprends pourquoi. Il est onze heures et je suis censé être en cours à ses côtés. Je suis censé m'occuper des différents éléments à venir avec le BDE mais je n'ai vraiment pas la force de le faire. Je dois aider la famille de Mayfield à préparer l'enterrement, et je dois aussi surtout annoncer la nouvelle à mon père. Ça ne me fait pas plaisir de le faire mais je suis obligé. Cette histoire n'est pas anodine, Mayfield étant mort, on aura sûrement un mot de son père dans pas longtemps et lui et mon propre père sont des vieilles connaissances. De très bonnes vieilles connaissances. Mon père est celui qui c'est mît en travers du chemin d'Amary, pour qu'il arrête de me menacer de s'en prendre à ma famille si je tentais de vouloir partir de son business. Jusqu'à présent je me demande comment mon père, a réussie à le convaincre de ne plus m'approcher.




𝐊𝐏𝐒 𝐋𝐈𝐒𝐓 ; 𝘯𝘺𝘤 𝘤𝘪𝘵𝘺 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant