𝐊𝐏𝐒 𝐋𝐈𝐒𝐓 ; 𝘯𝘺𝘤 𝘤𝘪𝘵𝘺 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯

13 : mission failed

Mon gobelet contenant du chocolat chaud en main, et ma barre de kinder, je suis prête à affronter cette première journée de cours. Ma journée de dimanche a été très calme, je me suis réveillée aux alentours de onze heures, j'ai flâné dans mon lit, j'ai ensuite pris ma douche. Je suis allée me faire masser avec ma mère puis j'ai travaillé et fais du rangement dans mes affaires.

Moi qui pensait que Calvin allait oublier que chaque dimanche soirs on a rendez vous chez Monsieur Beverly, ce n'étais pas le cas. Si je pensais que ça allait être embarrassant, ce n'était pas du tout le cas non plus. Nous avons parlés comme si rien ne c'était passé, ce dernier c'est disputé avec son père et sa belle mère et m'a annoncé qu'il a de plus en plus du mal à supporter son père. J'ai toujours autant de peine pour lui. Il n'a aucune figure maternelle, et les souvenirs de sa mère l'enrage. Je l'ai un jour, accompagné au cimetière dans lequel elle est enterrée et autant dire que j'avais été sous le choc, du Calvin auquel j'ai fais face. J'ai bien cru que j'avais face à moi un psychopathe.

« Si d'autres personnes ici viennent pleurer un proche, moi je constate à quel point c'est bien que tu sois six pieds sous terre. »

Je l'avais fixé complément sous le choc, j'avais quitté le cimetière totalement retournée et j'avais préférée l'attendre dans sa voiture. Je ne lui avais pas parlé de la soirée, et il c'est finalement décidé à me raconter pourquoi il se comporte de cette manière. J'étais sérieusement en train de m'inquiéter quant à son propos, on ne souhaite pas la mort de quelqu'un tout de même !

En entrant dans la salle de mathématiques, sans grande surprise elle est presque vide. Tout le monde reste jusqu'à l'heure pile pour fumer aux grilles du lycée, il est interdit de le faire dans l'enceinte du lycée. Question d'image.

Il y'a quatre filles déjà présentes, deux garçons mais la personne sur laquelle je m'attarde est Kaydan. Ce dernier retire ses écouteurs de ses oreilles, et baille bruyamment. Je m'avance vers lui, et lorsque ses yeux bleues rencontrent les miens, il m'offre un léger sourire en me tendant son poing. J'entrechoque le mien contre le sien.

— Tu vas bien ? Je demande.

— Je suis crevé, heureusement que c'est les vacances à la fin de la semaine.

Il tapote la chaise à ses côtés, un petit sourire étire mes lèvres. Je m'installe à ses côtés, déposant mon sac sur le sol, et enlève mon manteau.

— En même temps, si tu vas tout le temps en soirée c'est normal que ça soit le cas. Je fais en buvant une gorgée de ma boisson.

— Pas que les soirées, j'ai pleins d'obligations, il attrape ma barre chocolatée et se coupe un bout qu'il mange directement, en tant que président du BDE, en tant que grand frère, amis puis copain ça me fatigue.

— Être un petit ami ça te prends autant de temps ?

— Quand elle me demande de traverser toute la ville pour qu'on aille monter dans la statue de la liberté, il finit finalement ma barre chocolatée, oui, ça me prends du temps.

— Je suis déçue que tu ne m'aies pas dis que vous étiez ensemble. Je pensais qu'on était proches.

Je touche ma poitrine faussement vexée, le blond qui sourit en passant sa main dans ses cheveux.