𝐊𝐏𝐒 𝐋𝐈𝐒𝐓 ; 𝘯𝘺𝘤 𝘤𝘪𝘵𝘺 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯

45 : massages

K A Y D A N

Mes yeux se ferment de nouveau, ce genre de sentiment de plénitude qui me gagne petit à petit. Même mon esprit se libère, je relâche tout stress et contrôle, sous les doigts de la néerlandaise. Pour cette matinée, je suis sa poupée. Madame est anxieuse par rapport à je ne sais quoi, et donc, elle a passé toute la semaine chez moi, et je ne m'en plains pas, qu'elle soit aux petits soins avec moi. Que ça soit me faire à manger, aspirer peut-être trois fois tous les soirs tous les tapis de cet appartement, refaire mon lit, me faire à manger et j'en passe. J'ai essayé de lui tirer les vers du nez, mais elle a insisté sur le fait qu'elle allait bien. Je la laisse donc croire que je la crois, mais dès ce soir j'aurais une discussion avec elle. Aussi plaisant que ça l'est, me dire qu'elle fait ça car elle est sûrement triste ne me permet pas de complètement apprécier ses attentions ces derniers temps.

Un bon mois est passé depuis notre retour d'Islande, rien d'extra c'est passé. Les cours deviennent de plus en plus intenses, le froid revient, on arrive au pire mois sur terre que j'ai nommé novembre. Mes mids terms et ceux de la congolaise arrivent dans deux semaines, et à mon avis elle n'a pas envie de partir de chez moi dans les prochains jours, madame préfère travailler avec moi. Ce soir j'organise une petite soirée chill avec des amis de mon école, j'ai acceptée qu'Aneeka ramène des amis à elle qu'elle c'est faite dans son école. Dans trois semaines je retournerai à New York revoir ma famille, pendant une semaine, de même pour Aneeka qui ne semble pas pressée de revoir sa mère qu'elle n'a pas vu depuis milieu septembre tout de même.

—   Ça fait du bien ?

Je hoche de la tête un léger sourire aux lèvres, ses doigts qui continuent à masser mon cuir chevelu, et en plus avec les deux mains, juste pour souligner à quel point elle est investie.

—   Quand est ce que je pourrais enlever le masque ?

J'ouvre les yeux à contre coeur lorsqu'elle s'arrête, et qu'elle m'oblige à me redresser pour qu'elle se lève. J'étais tellement bien avachie sur elle, je n'aurais pas dû l'ouvrir. Elle vient analyser mon visage, sa tête juste au dessus de la mienne, un sourire élargit mes lèvres en fixant son air concentré, et surtout sa poitrine à cause de son haut. Mes doigts viennent presser ses joues à défaut de pouvoir presser plus bas, elle sourit malgré la déformation de son visage que je viens de créer et m'annonce qu'elle peut rincer mon visage.

Une fois ma petite skincare terminée, je fixe la congolaise en train de ranger les produits mais surtout ce que je remarque, c'est ses mains tremblantes. Je me colle à son dos et attrape les produits qu'elle allait prendre, et les dépose de nouveau sur le meuble du lavabo. Via le miroir, j'accroche mon regard à celui d'Aneeka, qui paraît sur le point de craquer.

—   Hey, je fais doucement, qu'est ce qu'il y'a ? Mes mains remontent vers ses épaules que je caresse et presse légèrement. Parle moi.

–   Je...

Sa lèvre inférieur se déforme puisqu'elle se met à trembler, avant que ses yeux ne se gorgent d'eau. Elle me chuchote vouloir être seule un moment, je hoche de la tête et dépose mes lèvres contre sa tempe et son épaule, cette dernière qui se met à pleurer.

Cinq minutes plus tard, elle sort de la salle de bain en reniflant. Je lui offre un petit sourire, cette dernière qui s'avance vers mes mains que je lui ai tendu. Ses mains dans les miennes, je la tire à moi, cette dernière qui s'installe sur mes genoux et enroule ses bras autour de mon cou alors que j'ai juste à me pencher en arrière, et on se retrouve allongés sur le lit, cette dernière en position koala.