𝐊𝐏𝐒 𝐋𝐈𝐒𝐓 ; 𝘯𝘺𝘤 𝘤𝘪𝘵𝘺 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯

17 : late night talks

L'ambiance est légère depuis notre arrivée. Nous faisons que rire, se raconter des anecdotes, parler des cours et autres. Il est minuit, Vicky et Kent sont partis dormir.

Je baille et alors que j'allais fermer la baie vitrée, j'aperçois de la fumée. Je fais passer ma tête et reconnais Kaydan assit sur un fauteuil d'extérieur en train de fumer une cigarette.

Je pèse le pour et le contre entre le rejoindre et subir le froid, ou rester au chaud. Il doit faire moins deux dehors, je ne comprends pas comment ces températures ne dissuadent pas les fumeurs d'arrêter. Se les geler pour un peu de nicotine c'est incompréhensible pour moi.

— Aneeka tu peux me ramener un briquet s'il te plaît ? J'entends alors que j'allais partir à l'étage. Le mien n'a plus de gaz.

Pour me prouver qu'il dit vrai, il effectue le geste et en effet aucune flamme ne sort. Je hoche de la tête et m'avance vers la cuisine, à la recherche du briquet qui traînait toute la journée. Lorsque je mets la main dessus, je vais dans le salon et attrape deux plaids. Je m'entoure du premier et m'en vais à l'extérieur. Je tends et le briquet et le plaid au blond qui sourit et me remercie doucement. Tandis que je prends place à ses côtés, il entoure au dessus de son manteau le plaid et allume la cigarette coincée entre ses lèvres.

— Tu n'as jamais pensé à arrêter ?

— Si, mais c'est difficile. Il expire sa fumée à l'opposé de moi avant de tourner sa tête vers moi.

— Ça fait combien de temps que tu fumes ?

— Un an seulement.

— Pourquoi tu as commencé même ? On t'as influencé ?

— Ouais, c'est Kenaran ce connard, il fait en souriant, je tirais sur ses cigarettes et au fur et à mesure, j'ai finis par acheter mes propres clopes et me voila. Les joints par contre j'arrête vraiment, ça affaiblit trop rapidement mon cardio. Pourquoi cet interrogatoire Verhoen ?

— J'essaye juste de comprendre la raison qui te fait rester dehors, alors qu'il doit faire moins six.

Il sourit et hausse des épaules avant d'écraser la fin de sa cigarette dans le cendrier. Il ouvre son paquet et lorsqu'il remarque qu'il lui en reste simplement six, il lâche une injure dans une langue que je connais ne pas, et referme le paquet.

— Tu as parlé en quelle langue ?

— En polonais.

— De quelle côté ?

— Ma mère. Il fourre ses mains dans le plaid. Pourquoi je subis encore un interrogatoire là ?

— Juste pour faire la conversation, y'a aucune mauvaise intention derrière Milton. Par rapport aux autres garçons, je ne te connais pas vraiment toi.

— J'aime bien être mystérieux. Et toi alors ?

—   Je viens d'amsterdam.

—   Ça je sais idioot, mais ton ou tes pays d'origines ?

—   Le nicaragua et le congo, le plus petit.

—   C'est où ça le congo ?

Je tourne ma tête vers le blond pour savoir s'il est bien sérieux. Les américains et la géographie ça fait deux, ça je le sais. Il finit par sourire et me bouscule légèrement mon épaule en me disant qu'il sait où c'est.