𝐊𝐏𝐒 𝐋𝐈𝐒𝐓 ; 𝘯𝘺𝘤 𝘤𝘪𝘵𝘺 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯

24 : rose

C A L V I N

Immédiatement après avoir quitté les bras de la néerlandaise, ma mine se ferme. J'ai une heure. Une heure avant que ce chapitre soit derrière moi.

Le trajet jusqu'à mon habitat c'est fait rapidement, j'ai tellement marché vite alors que ces chaussures de ville me font un mal de chien. Mais j'ai tellement hâte. Hâte de voir le coupable payer pour ce qu'il a fait. Je ne veux plus qu'il fasse de mal à d'autres personnes comme Mayfield. Il ne méritait pas ça. Oh que oui il ne le méritait pas, et c'est pour ça, qu'il doit payer.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, je suis accueillie par le calme du penthouse. Mon père étant en voyage d'affaires, il ne saura rien de ce qui se prépare ce soir. Mon frère est je ne sais où et tant mieux, puis ma belle mère sûrement à Miami sur un yatch en train de jouer à la milliardaire. Tant qu'elle n'est pas dans mes pattes, ça me va. Je desserre le noeud de papillon, et monte les marches pour atteindre l'étage et ma chambre. J'enfile rapidement un jogging noire, et un sweat de la même couleur. J'ébouriffe mes cheveux, et tape le code du coffre fort et en ressort l'arme de ce dernier.

Mon regard reste fixé sur cette dernière, elle a tellement de vécus. Comme avant, j'enlève la sécurité et vérifie ensuite qu'il y'ait des balles. Il y'en a seulement deux, et ça sera parfait. Parce que les deux balles vengent deux personnes. Je remets la sécurité, et la coince dans l'élastique de mon jogging et de mon boxer. Je reviens du côté nuit, et sors de ma table de chevet le téléphone prépayé que j'allume pour lire les messages.

from uknown
ils viennent d'arriver. J'attends ton feu vert fiston.

to uknown
j'arrive

J'inspire un bon coup, mets mes baskets avant de sortir de ma chambre avec le sac de sport remplie de vêtements. Une fois ça de fait, je partirai à san Francisco comme je l'ai dis à tout le monde, et je reviendrai dimanche comme si de rien était. Alors que je descends les escaliers, le bruit de l'ascenseur se fait entendre. Mon cœur rate un battement alors que de l'ascenseur en ressort mon père. Putain c'est quoi ce bordel encore.

— Je vais à san Francisco. Je fais en voulant passer dans l'ascenseur.

Sa main vient se poser sur mon torse et m'arrête dans mon élan. Je pose mon regard sur cette main, et la suit jusqu'à son visage.

— Tu ne partiras nulle part Calvin.

— Il te prend quoi ?

— Je ne te laisserais pas foutre ta vie en l'air.

— Qu'est ce que tu me racontes ? Je ris méchamment. Pousse toi.

Je tente de le contourner mais il met plus de force pour m'arrêter, et me pousse même légèrement vers l'arrière.

— Pousse toi, et je ne le répéterais pas.

— Tu vois, je pensais que tu avais compris ce que je t'avais dis la dernière fois. Ça, c'était jusqu'à que je reçoive un appel d'une personne à qui je n'ai pas parlé en dix ans. Andre Beverly.

Je dissimule le fait que cette dernière information me fasse cogiter, et tente une nouvelle de le contourner sans en venir à devenir plus violent, mais une nouvelle fois il me barre la route.

— J'ai hésité à ne pas répondre, mais je me suis rappellé que s'il m'appelait, c'était pour me parler de toi. Quelle bonne surprise lorsqu'il m'a fait partagé ses mauvais pressentiments. Et tu sais qui lui a fait part de cela ?