42 : polish cousins in town

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K A Y D A N










   En ouvrant les yeux, la première image que j'ai c'est la télévision en mode veille p n'y a pas eu d'actions de notre part. Je tourne la tête et trouve Aneeka, également endormie contre ma jambe. On a commandé nigérian et autant dire que la nourriture nous a achevé, le sommeil était plus fort que tous.

J'attrape mon téléphone sur la table basse et lis qu'il est seize heures cinquante, et que j'ai plusieurs messages de Jarek et Leon mes cousins qui me préviennent être à l'aéroport de Varsovie et qu'ils embarqueront dans une quarantaine de minutes. Je souris excité à l'idée de les recevoir, et leur ordonné de m'envoyer un message à leurs atterrissage pour que je vienne les récupérer. Ils sont les fils du seul oncle que j'ai du côté de ma mère, des demis frères, avec qui j'ai grandis et je me suis beaucoup rapproché après la mort de cette dernière. Ça va me faire du bien de passer un week-end entier avec eux.


Je secoue légèrement la congolaise surtout parce que j'ai envie d'aller pisser et que je ne peux pas, sans qu'elle ne se décale. Elle grogne légèrement avant de se réveiller, alors que je lui fais part de ce que j'ai envie d'aller faire. Elle se décale finalement en baillant, je me lève le corps ramollie et marche jusqu'à ses toilettes. Une fois mes mains lavées, je retrouve la néerlandaise dans la cuisine, qui sort un tas d'ingrédients de ses tiroirs. J'ouvre son placard à gâteau, et attrape le paquet de chocolat pour couper deux carré que je mange.



— Tu vas faire quoi ? Je demande en prenant place sur une haute chaise autour de l'îlot central.


— Un gâteau au chocolat, pour les filles ce soir. Mais on va le faire ensemble.


— Ça prendra combien de temps ? Dans quelques heures je dois partir.


— Une heure et demie, même pas. Tu vas où ?


— Pourquoi ça t'intéresse ? Je demande en souriant.

— Je ne peux plus te poser de questions maintenant ?


— Je vais récupérer mes cousins, on va aller dans le nord chasser avec notre famille.


— Les aristocrates sont de sorties, elle sourit et me tend le saladier et les trois œufs que j'ai à casser, ils sont du côté de ton père ou ta mère ?


— Du côté de ma mère. À part mes grands parents, je ne suis pas proche des gens du côté de mon père.


— Ils craignent toujours du côté du père de toute manière. Elle sourit avant de finalement décider de faire en plus, un tiramisu. D'ailleurs, tu ne m'as pas dis que tu partais en Islande.


— Je voulais le garder pour moi. C'est tout.


Elle lève son regard vers le mien, et esquisse un léger sourire comprenant que je n'ai pas envie de m'étaler sur ce sujet. Elle repart dans la préparation de son tiramisu, alors que perdue, je jette les trois œufs cassés. Elle ne va pas insister, mais pourtant je ressens l'envie de lui dire la réelle raison. Après tous, elle est toujours transparente avec moi, à mon tour de l'être. D'après le docteur Lim, c'est en parlant que je guéris. Peut être pas avec toute la terre, mais avec ceux qui m'écouteront. Et en fixant la néerlandaise qui jure dans sa langue natale après s'être tachée, je n'ai pas envie de me fermer comme une huître et me taire dans mon mutisme.





𝐊𝐏𝐒 𝐋𝐈𝐒𝐓 ; 𝘯𝘺𝘤 𝘤𝘪𝘵𝘺 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant