𝐊𝐏𝐒 𝐋𝐈𝐒𝐓 ; 𝘯𝘺𝘤 𝘤𝘪𝘵𝘺 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯

29 : alchimie

V I C K Y

— Allez Vicky, encore un peu.

— Je n'y arrive pas !

— Ne baisse pas les bras, tu as juste à la rassurer un peu puis tirer la mamelle en douceur.

Je ravale ma colère et fais comme le brun m'a dit, et lorsque miraculeusement le lait sort des mamelles de la vache, je m'écris joyeuse. J'entends le rire des grands parents Smur derrière moi, Kent qui vient coller ses lèvres contre ma joue tout en filmant ma réussite de la journée.

Nous sommes arrivés à Berlin il y'a plus d'une semaine, la rencontre avec sa famille c'est super bien passé. Sa mère est adorable, et m'a accueillie à bras grands ouverts, son père de même. Sa grande sœur est encore un peu sur ses gardes avec moi, mais peut être qu'à force de se voir elle réussira à m'apprécier. Pour finir ces deux semaines de vacances, Kent m'a emmené voir ses grands parents paternels dans une campagne à trois heures de route de Berlin. Si ses parents vivent dans une belle grande maison, et respirent l'aisance financière, je suis étonnée du choc de décor de ses grands parents paternels. Ils tiennent une ferme, ils ont un jour tout quitter pour faire ce qui leurs passionne, élever des animaux. Ayant été vétérinaires, c'était pour eux une vocation de faire cela.

Ses grands parents également m'ont accueillie à bras grands ouverts, sa grand mère qui m'a apprit que jamais leurs petit fils ne leur avait ramené une petite copine ici. En même temps être entourés d'animaux, se salir les mains ce n'est pas le kiffe de tout le monde. Ce n'est pas non plus mon kiffe, mais je veux faire cet effort pour lui. Puis ça veut tout dire le fait que je sois là première à mettre les pieds ici.

Même si me laver chaque jours est une épreuve, la salle de bain est remplie d'araignées, et chaque jours je prends ma douche en un temps record pour vite en ressortir. L'eau chaude ne dépasse pas les dix huit degrés, vivement qu'on parte, j'adore Kent et ses grands parents mais je vais finir par faire une crise cardiaque si je retombe une nouvelle fois sur un rat qui s'échappe d'uns des boxs des chevaux.

— Bébé ? Tu peux me coller s'il te plaît ? J'ai super froid.

Quelques secondes plus tard, son corps vient se coller au mien, ses bras viennent entourer mon ventre sous le manche longue et le gros pull que je porte, sa main empoigne l'un de mes seins alors que ses lèvres se posent dans mon cou. C'est notre toute dernière nuit ici, et vivement que je retrouve ma belle salle de bain, que je dure plus longtemps sous de l'eau brûlante. Je me suis lavé ce soir avec une grosse araignée pendue au dessus de moi, ça a bien fait marrer Kent qui me l'a fait remarqué au début de ma douche juste pour bien me voir en totale panique. Il n'a pas voulu la tuer, et m'a encouragé à lui montrer que j'étais une fille forte. C'est donc ce que j'ai fais, les larmes aux yeux.

Lui est habitué à tous cela, il passe toutes ses vacances de noël ici, puisqu'en général celles d'hiver, il part au ski avec ses meilleurs amis. Que j'ai d'ailleurs rencontré à Berlin. Tous aussi gentils et drôles que mon petit copain.

— Pourquoi tu m'aimes ? Je demande en caressant distraitement son bras sous sa polaire.

— Tu ne vas pas commencer avec tes questions ?

— Je veux juste savoir une nouvelle fois, j'ai besoin de m'endormir le sourire aux lèvres en n'oubliant qu'il fait cinq degrés dans la pièce.