18 : cheerleaders

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    Pour la énième fois, mes yeux se lèvent sur l'horloge qui affiche dix sept heures onze. Ça fait quarante mille ans qu'il est, la même heure. Même Calvin à mes côtés est stressé. Sa main serre avec force la mienne, et il n'y a rien d'incongru à ce geste, juste un ami qui me partage son soutient. Même si je sais que certaines fois c'est dur pour moi de l'accepter, que nous deux il n'y ait rien eu.

À dix sept heures quinze, j'ai mon entretien avec le jury pour la vingtième édition de danse à la Valentine's night. L'entretien est composé d'une série de questions, puis ensuite une danse à produire sur un son que j'aurais choisis. Je me suis dis que j'allais choisir une chanson congolaise mais Azra m'a conseillé de choisir autre chose, car il faut que je m'adapte aux jurys. Même si ça m'a fait soufflé, elle avait raison. Je repense à nous petites, en train de créer des chorégraphies au parc qui était à cinq minutes de là où on habitait, et faire le spectacle devant nos parents, grands parents et oncles et tantes. Cela me fait sourire. Calvin pose sa main sur ma jambe qui n'arrêtait pas de gigoter.



—   Il n'y a pas de raison que tu rates ça. Tu es celle qui danse mieux que les autres, tu un atout de taille de toute de façon.

—   Ma couleur de peau ?

Il hoche vivement de la tête, mon sourire qui s'élargit. Étant dans un groupe d'amis majoritairement afro-américain, des petites blagues stéréotypées ou sur des préjugés, c'est son quotidien et le mien aussi. Tout cela est bon enfant. J'aime bien le charrier sur le fait que lorsqu'il m'invite chez lui, les seuls assaisonnement que je trouve sont le sel et le poivre, et lui adore faire remarquer à quel point notre placard chez moi est remplie, et surtout que mon père s'appelle Manioc alors qu'il s'appelle Maniolo. Le pire dans tout cela, c'est que c'est partit de Vicky qui m'a demandé en toute curiosité pourquoi le prénom de mon père lui faisait penser à une nourriture, et Franky a balancé le nom de la nourriture.

—   Aneeka Verhoven.


—   Verhoen. Corrige Calvin derrière.

Je lui lance un regard désespéré alors qu'il me chuchote de ne pas me laisser marcher dessus. On se lève tout les deux, et on entre dans la pièce. Calvin a joué un peu de son charme et la dame l'a laissé entrer, à condition qu'il se fasse très discret et qu'il ne me perturbe pas.


—   Bonne chance, tu vas tout déchirer ! Je souris entre ses bras. Ça fait longtemps qu'on ne c'est pas confier nos secrets en plus ma jumelle, tu as beaucoup de choses à me raconter toi.

—   À propos de quoi ?


—   Milton et toi.

—   Il n'y a rien, je souris, puis ce ne serait pas un peu bizzare que je parle de ça avec toi ? Surtout lorsqu'on sait qu'on a faillit se mettre ensemble ?

—   Si, mais on va devoir vivre avec.


Je ris légèrement, sans m'apercevoir que Calvin a réussit à me détendre. J'embrasse sa joue , et rejoins la table au milieu de la salle de sport sans matériels. Il s'installe dans un coin, et sort son téléphone de sa poche prêt à filmer à ma demande l'entretien.



—   Bonjour mademoiselle, je vois que vous faites partie des gagnants de la KPS list, bravo à vous.


—   Merci beaucoup.


Les trois jurys se mettent à me poser des questions par rapport à mon choix d'intégrer l'équipe de cheerleader, celui de vouloir participer au valentine's night, qu'est ce qui pourrait me différencier des autres et tous ce genres de questions autres. L'entretien c'est déroule pendant dix minutes avant que je passe aux deux minutes de danse. Une micro seconde je pose mon regard sur Calvin que j'ai chargé de mettre le son, et quelques secondes plus tard, la voix de Jeremih se fait entendre. Je souris lorsque le blond lève son pouce en l'air pour m'encourager, son téléphone entre les mains pour me filmer.

𝐊𝐏𝐒 𝐋𝐈𝐒𝐓 ; 𝘯𝘺𝘤 𝘤𝘪𝘵𝘺 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant