Chapitre 17 - Louise

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C'est le silence plat dans la voiture, je suis énervé contre elle, elle m'avait promis de ne jamais me refaire des coups comme ça.

- C'était bien chez elle ? me demande ma mère pour couper la glace

- Oui. lui réponds-je brièvement

- Il y avait du monde ?

- Des amis à elle, on était moins de 10.

- Ils étaient sympa avec toi ?

Je m'énerve d'un coup.

- C'est un interrogatoire que tu me fais ou quoi ?

- Non ma chérie, je veux juste savoir ce que tu as fait cette après-midi.

- Tu t'intéresses à moi quand ça t'arrange.

- Tu racontes quoi Louise ?

- C'est la vérité, là tu essaies de te déculpabiliser de ne pas avoir répondu au téléphone.

- J'étais au travail ! Je ne pouvais pas répondre.

J'arrête de parler sinon, je ne sais pas ce que je ferai.

Quelque heures plus tard

22 h 00

Je suis dans ma chambre, j'essaie au plus d'esquiver ma mère, je décide donc de rester enfermée, je ne suis même pas sortie pour dîner avec elle, de toute façon, je n'ai pas faim.

Je range quelques affaires de mon carton restant, ma chambre à pas mal avancé depuis mon arrivée, il me manque encore un meuble et après, c'est bon. Le dernier carton contient surtout des carnets et photos de nous d'il y a quelques années. Je retrouve un classeur avec toutes mes photos de classe classées dans l'ordre chronologique.

Je décide d'y jeter un coup d'œil. Je tombe d'abord sur des photos de moi à la crèche, il y en a très peu donc je tombe rapidement sur les photos de maternelle. Je suis resté deux ans dans une première école puis j'ai fait ma dernière année dans une autre. Je n'ai pas de souvenirs de cette période, ma mère m'a juste dit que l'école ne correspondait pas à mon niveau et apparemment, je m'ennuyais beaucoup, comme je vous les ai dit, je ne m'en rappelle pas.

Je vois d'abord la photo de classe de petite section, les garçons et les filles étaient rassemblés en deux groupes distincts, à gauche les garçons et à droite les filles. Je ne me souviens pas de ces personnes, vraiment aucune. Quand je regarde comment on est habillé, je suis contente que les tendances aient changé.

Je passe donc le reste de la soirée à ranger ma chambre, il n'y a rien d'autre à faire. Je ne peux pas me poser cinq minutes pour lire ou écouter quelque chose, je bouillonne d'énervement. J'ai toujours peur quand ma mère ne répond pas au téléphone, j'ai toujours peur qu'il lui arrive quelque chose. Surtout maintenant, après tout ce qui s'est passé.

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