Chapitre 47 - Allison

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C'est la première chanson que Tom m'a montrée au piano. Je finis par les dernières notes de la chanson, je pose mes mains sur mes jambes et je pose mon regard sur Louise, elle est en train de pleurer, je suis prise de panique et me lève.

- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandai-je en me rapprochant d'elle, je me mets à genoux.

Elle frotte ses yeux sans penser au fait qu'elle était maquillée, son mascara et son eye-liner coulent le long de ses joues.

- J'ai fait quelque chose de mal ? lui demandai-je une deuxième fois

- C'est juste que.... elle commence à reparler

Elle essuie son nez puis continue :

- C'est une chanson que j'écoutais quand les disputes avec mon père se sont intensifiées, je l'écoutais vraiment en boucle, mais ça faisait un moment que je ne l'avais pas entendu.

- Merde, je n'aurais pas dû la jouer ?

- Si, c'est juste que j'avais oublié l'existence de cette chanson, je n'y ai plus pensé depuis un moment.

- Je suis désolée si je t'ai fait pleurer.

Elle rit légèrement.

- Ce n'est rien, c'est une chanson que j'aime après tout et je comprends pourquoi tu l'aimes aussi.

- C'est la première chanson que j'ai vraiment apprise au piano, sans compter les chansons de débutant sur lesquelles tu apprends les notes au piano, je n'ai pas arrêté de la jouer.

Je caresse sa jambe pour la calmer.

- Pourquoi je suis comme ça ? me demande-t-elle

- C'est-à-dire ? lui demande-je

- Je passe mon temps à pleurer pour rien.

- Je trouve que ce n'est pas une mauvaise chose.

- Ah bon ?

- Oui, ça montre que tu es humaine, que tu as des sentiments, que tu n'es pas un monstre comme certains.

- Comme la prof de math ?

Ça me fait sourire.

- Oui, comme la prof de math.

Je regarde ma montre, il faudrait qu'on sorte du lycée pour ne pas être enfermé ici. Je me lève.

- On va chercher une glace ? lui demande-je

- En plein mois de janvier ? ajoute-t-elle

- J'ai envie d'une glace, tu viens ?

Je lui tends ma main, la sienne est douce, mais froide.

- Tu as drôlement froid à tes mains. lui fais-je remarquer

- C'est toujours le cas après que j'ai pleuré, je ne sais pas pourquoi, c'est étrange.

- Viens ici.

Je me rapproche d'elle.

- Je peux t'embrasser ? lui demande-je

Elle regarde autour d'elle.

- Ne t'inquiète pas, il n'y a pas de caméras de surveillances ici, j'ai déjà vérifié.

- Oh.

Elle me regarde droit dans les yeux maintenant.

- Tu es trop belle. lui dis-je

- Tais-toi et embrasse-moi.

C'est ce que je fais, je l'aime tellement

HeureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant