Chapitre 37 - Allison

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J'entends toquer à la porte, c'est moi qui vais l'ouvrir. La maison est assez bruyante, mes parents sont encore en train de préparer leur affaire, ma mère vérifie ce qu'il y a dans le frigo pour s'assurer que j'ai quelque chose à manger.

J'ouvre la porte et trouve Louise, trempée par la pluie, mais protéger par son énorme capuche avec un grand sac à la main.

- Tu es venue habitais ici ? dis-je la première

- Ça serait cool, mais non, j'avais juste plusieurs choses à emmener et j'ai tout mis dans un sac, en vrai, il n'y a pas grand-chose. C'est surtout pour ce soir. me répond-elle

- Ah ok, j'ai hâte de voir ce que c'est, entre, tu vas avoir froid. lui dis-je en reculant pour qu'elle puisse rentrer.

Elle pose son sac par terre et enlève sa capuche. Elle enlève son manteau, il est trempé. Je prends un cintre et le laisse sécher sur le radiateur.

Elle enlève ses chaussures et les rangent près des miennes.

- Louise est là ? me demande mon père

- Oui. lui réponds-je

Nous arrivons toutes les deux dans le salon, là d'où venait la voix de mon père. Ma mère était à l'étage, je l'entends descendre. Elle nous rejoint dans le salon aussitôt.

Elle se met à côté de mon père.

Mes parents saluent Louise, elle fait de même. Ce n'est que la deuxième fois qu'elle les voit, elle est très nerveuse à l'idée de leur dire bonjour. Mais le sourire chaleureux de ma mère la détend.

Une fois tout ça fait, mon père me dit :

- Nous on va y aller, faites pas de bêtises les filles.

- Ne t'inquiète pas, ce n'est pas ici qu'à lieu la soirée. lui réponds-je

Mes parents mettent leurs manteaux et leurs chaussures, mon père prend les clefs de la voiture qui était dans le vide-poche près de la porte d'entrée.

Ma mère me fait un dernier bisou, elle rejoint ensuite mon père qui est déjà dans la voiture. Une fois dans la voiture, mon père démarre, j'attends qu'ils sortent de la rue pour sauter au coup de Louise.

Elle est aussi surprise que moi, je ne pensais pas que j'allais faire ça. Elle m'a mis sa tête dans mon cou, elle est beaucoup plus petite que moi, même si je ne suis pas très grande. Elle finit par sortir sa tête et m'embrasser. C'est comme si elle attendait ça depuis des années.

Une fois notre baiser terminé, je lui dis :

- Waouh, je ne comprends pas pourquoi j'ai attendu tout ce temps pour t'embrasser.

Elle recule, confuse.

- Tout ce temps ? me demande-t-elle

Je suis gênée maintenant, je sens mes joues rougir et je sors un rire nerveux.

- Ça fait un moment que j'y pense.

- Ah bon ? C'est-à-dire un moment ?.

- Depuis le début, la première fois.

Elle rigole.

- Ok, ça devient trop romantique, je suis désolée, mais je voulais t'embrasser depuis la première fois que je t'ai vu, je ne pensais pas que c'était possible. continuais-je

- Tu n'es pas la seule.

- Toi aussi ?

- Quand tu as pris ma main pour avancer dans la cantine, j'ai senti une connexion, je ne saurais pas comment te décrire.

J'avais oublié ça, maintenant qu'elle le dit, je me souviens de l'avoir fait.

- Oh j'avais oubliée ça.

On s'embrasse de nouveau, mais cette fois-ci, c'est moi qui l'embrasse. Je pose mes mains sur ses joues tandis qu'elle pose les siennes sur mes hanches.

Après être restées comme ça un moment, on se sépare, on s'assoit sur le canapé.

Je m'assois en premier et elle me suit, elle pose également ses jambes sur les miennes.

- Ça s'est bien passé avec ton psy ?

- Oui, une séance normale quoi.

- Vous parlez de quoi ensemble ?

- Un peu de tout, on a parlé de ce qui s'était passé à Noël, quand on était rentrée chez nous le soir avec ma mère, je lui ai envoyé un mail pour lui raconter. Je parle aussi des journées classiques de cours, il me demande comment gérer mon stress au lycée.

- Est-ce que tu parles de moi ?

Elle devient toute rouge.

- Ok, je prends ça pour un oui. continuais-je

- En même temps, tu es toujours dans ma tête et je dois lui parler de ce qui se passe là-dedans. répond-elle en désignant le haut de sa tête.

Nous rions toutes les deux, ensuite elle bouge et met sa tête sur mes jambes, je lui caresse les cheveux.

On reste comme ça un moment, peut-être une heure, on parle un peu, mais on profite du silence, je pense que Louise en a grandement besoin.

HeureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant