Chapitre 66 - Allison

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Je suis époustouflé par le spectacle que je viens de voir, je ne l'ai jamais vu comme ça, même lundi ce n'était pas comme ça, c'était un autre type de colère, combien de facette de Louise je vais encore découvrir ? Je la vois disparaître dans le noir de la ville. Le silence est pesant dans le café, mais les baristas font de leur mieux pour remplir le silence avec le bruit de la cafetière.

La vie reprend son cours normal dans le café après quelques secondes. Je détourne mon regard pour regarder le père de Louise. J'ai une pulsion en moi qui me dit que je dois lui parler. Je prends la place qu'occupé Louise deux minutes avant.

- Oui ? me dit-il

- Je m'appelle Allison, je suis une amie de Louise du lycée. lui réponds-je

- Ok ?

J'ai envie de lui cracher à la gueule, il a tellement fait de mal à Louise, je déteste ça.

- Qu'est-ce qui se passe avec Louise ? J'ai fait quelque chose de mal ?

Je comprends maintenant l'énervement de Louise.

- Mais vous êtes sérieux, vous êtes au courant de ce que vous lui avez fait subir quand elle était plus petite, et même encore maintenant même si vous n'êtes plus dans sa vie.

Il passe ses mains sur son visage puis dans ses cheveux, ses mains tremblent, il comprend enfin.

- Je voudrais lui dire, que ....

- Que quoi hein ? Que vous êtes désolé ?

Il respire fortement, ce qui me dégoûte, je sens aussi la forte odeur de cigarette, odeur qui ne me dérange pas à l'habitude, mais là, c'est trop. Toutes mes années de fumeuse passive sont plus que réunis dans un seul et même homme.

Il me regarde maintenant droit dans les yeux, il a les mêmes yeux bleu clair que Louise.

Il explique donc après :

- Je suis sincèrement désolée pour tout le mal que j'ai causé dans leurs vies, à Louise et sa mère.

Je ne sais pas si je dois le croire, après tout, je ne le connais pas. Je n'ai pas d'empathie pour lui.

- Allison ? m'appelle Charlie

- J'arrive ! lui réponds-je, je reprends ensuite ma conversation avec le père de Louise :

- Je pense qu'elle ne sera jamais prête à vous pardonner, elle pensait en être capable, mais je pense qu'elle doit maintenant tourner la page et que vous disparaissait à jamais de sa vie.

- Mais je, ...

Je le coupe.

- Juste non, je n'ai pas envie d'entendre votre avis.

De ça, je décolle de la chaise en face de lui pour retourner à la table où les gens que j'aime sont là, bon, sauf qu'une seule personne est aux abonnés absents, Louise.

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