Chapitre 14

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Point de vue : Emilie

Je défile les vidéos sur mon portable en quête d'occupations. Les week ends à l'internat sont beaucoup trop calme, même avant Evie rentrait chez elle donc je me retrouvais seule, et la même histoire se répète avec ma coloc actuelle. Je me retrouve donc seule dans notre chambre double, rare sont les élèves qui restent ici en fin de semaine la plupart retournent chez eux, sauf les cas comme moi ou rentrer chez nous n'est pas acceptable ou possible. Non pas que j'ai de mauvaises relations avec ma famille mais ils sont vraiment trop loin pour que je me déplace aller-retour jusqu'à chez eux. Et je sais aussi qu'ils essayeront de me persuader de revenir dans mon ancienne école, près d'eux, ou mes seuls choix de vie serait de faire un métier ou je porte des charges lourdes du à ma force de loup garou. Mais ils n'arriveront pas à me faire changer d'avis, ma race ne définira pas qui je dois être c'est à moi de choisir.

Mon ouïe est soudainement attirée par des pas devant ma porte, habituellement je n'en prends pas compte mais étant donné que nous sommes presque seul dans ce lycée je sais que cette personne n'est pas là par hasard. Elle semble hésiter, tapotant nerveusement son pied sur le sol avant de frapper à la porte. Sans surprise je me lève afin d'ouvrir et découvre Jasper, un sourire fier sur le visage.

-Qu'est ce que tu fou là t'es pas en internat toi.
-Non mais j'ai fait le voyage pour te voir.
-Je suis censée trouver ca charmant ?
-Ba un peu.
-Non c'est juste flippant.

Il rit faiblement avant de reporter son regard sur moi.

-Rien ne te satisfait toi.
-Non t'es juste pas doué.
-Les messages mignons tu t'en fou que je sois galant tu t'en fou aussi.
-Je suis pas une grande romantique.
-J'avais remarqué.

Un long silence s'interpose entre nous avant que je le brise.

-Bon du coup t'es venu pour quoi ?
-Oh ouais...euh...Tu veux qu'on sorte ?
-Où ca ?
-Je sais pas, dans un café ou un parc ou...quelque chose que tu veux quoi.

Je hausse les épaules avant d'accepter, lui ordonnant de m'attendre le temps que je me prépare, ce qu'il fait sagement. Je ne sais pas trop pourquoi il fait une fixette sur moi, Evie a peut être raison de me dire de me méfier et en même temps ca me fait rire de le voir courir après moi. Y'a sûrement rien de sérieux c'est un jeu entre nous puisque nous nous aimons pas depuis qu'on s'est vu. Je finis par le rejoindre et nous sortons de l'ecole, il m'emmène en premier lieu dans une boulangerie pour prendre un petit déjeuner, il insiste pour payer ce que je refuse et fait de moi même. On s'installe ensuite à une table présente l'un en face de l'autre et je commence à manger ma viennoiserie.

-Tu te laisse jamais payer ?
-J'ai besoin de personne pour m'acheter des trucs, si je veux quelque chose je le prends.

Il sourit doucement avant de me regarder.

-Et moi tu me veux ?
-C'est quoi cette phrase à la con tu trouves ca sexy ?

Il rit de nouveau et je sourie pour l'accompagner.

-Tu trouves rien de bien aussi.
-Parce que tu me traitre comme n'importe quelle meuf de cette école, tu sais que dans la vie on aime pas toutes le romantisme et toutes ces conneries.
-Qu'est ce que tu aimes alors ?
-Je vais pas te donner les réponses ca serait trop facile.

Il sourit malicieusement sans me lâcher du regard.

-Donc tu aimes me voir galèrer pour attirer ton affection ?
-T'as tout compris.

Il continu de sourire et je fais de même, une fois fini nous sortons et il me traine dans plusieurs endroit comme un terrain de basket, ou encore un parc. Plusieurs fois il essaie d'en apprendre plus sur mes goûts mais je reste neutre pour ne rien lui relever, c'est facile pour moi mais je sens sa frustration, ce qui, j'avoue, me fait encore plus plaisir.

Nous arrivons dans un endroit que je connais pas, une espèce de salle de jeu mais je ne comprends pas encore le principe, avant que je puisse réagir il paye une partie pour nous deux et me tire avec lui dans la pièce, on nous donne une sorte d'équipement pour le torse et un fusil laser, je comprends donc que le jeu va être de tirer sur les autres. Nous sommes l'un contre l'autre, plusieurs joueurs sont avec nous mais j'arrive facilement à les faire éliminer, je devine que Jasper aussi puisque je reconnais le bruit de ses pas, je monte sur l'un des murs de la salle et attend qu'il passe en dessous de moi pour sauter sur lui, le blocant sur le sol l'ayant désarmé et le visant avec mon arme.

-Tu m'as eu.
-Comme d'hab, t'es prévisible.
-Ah oui ?

Je hoche la tête puis d'un coup mon fusil se met à être projetté loin de moi par magie, il se redresse mais je comprends vite qu'il essaie de poser ses lèvres sur les miennes. J'esquive en reculant et le bloque de nouveau en secouant la tête.

-Je te l'ai dit, prévisible.

Il sourit simplement, mais je sais que ce baiser manqué le déçois. Une fois le temps écoulé nous récupérons nos points et gagnons tout les deux un porte clé avec le logo de la salle de jeu. Le temps passant vite il finit par me raccompagner jusqu'à ma chambre d'école.

-Ca t'a plu quand même ?
-Oui c'était sympa, merci.

Je vois qu'il sourit, celui ci semble sincère comparé aux autres ou je sentais toujours de l'ironie ou de la malice. Il reste les mains dans les poches, une fois ma porte ouverte, je lui fait face en souriant également.

-C'était cool.
-Si ca t'a fait plaisir c'est le principal.

Le silence revient encore mais cette fois ci c'est lui qui le brise.

-Bon ba...A lundi alors.

Il commence à partir mais pour je ne sais qu'elle raison je l'arrête en le prenant par le bras.

-Attends...

Il est aussi surpris que moi puis j'aggripe sa nuque de ma main libre pour l'embrasser, il reste un moment confus avant de directement me serrer contre lui pour amplifier celui ci. Je ne sais pas pourquoi j'ai craqué, mais mon envie était tellement forte que je n'ai pas pu résister plus longtemps. Ses mains se glissent sous mon haut mais j'arrête celles ci en retirant mes lèvres pour respirer.

-Ne sois pas trop gourmant.
-Comment ne pas l'être avec toi.

Je sourie avant de nous séparer, il ne comprends pas ce qui me fait rire mais je le salue simplement avant de fermer la porte. C'est un suplice de ne pas être aller plus loin mais je lui ai déjà trop donné, il ne faut pas qu'il s'habitue.

Évolution ascendante TOME 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant