Laisse Moi Bruler - Tome 1

2-Le trou noir...

Le lendemain :

— Tu viens ? Je cris à Gloria.

— Attends, j'arrive !

La brunette et moi allons nous balader comme souvent. On aime beaucoup ce rituel, ça nous libère et nous fait faire une petite pause.

Gloria arrive enfin et ouvre la marche en vitesse.

Nous voilà dans notre rue, sortir la journée dans ce genre de quartier n'est pas recommandé certes mais la nuit est un tout autre monde alors nous en profitons.

— Tu travailles à quelle heure aujourd'hui ? Demande ma cousine.

— Je commence à 17h et je finis à 21h.

— Ça veut dire qu'on va encore devoir manger sans toi ?

— T'en fais pas, en plus j'aurais déjà mangé au bar.

— D'accord, mais, dis moi que demain tu mangeras avec nous ? Supplie-t-elle.

— Je mangerai avec vous. Dis-je avec un sourire amusé sur le visage.

Nous continuons de marcher tout en discutant. Ce soleil d'août est très agréable, c'est exactement la température qu'il faut, même si le soleil est aveuglant. Nous n'avons pas de trajectoire précise, on marche jusqu'à vouloir rentrer.

*

—... Là qu'il est rentré dans la réserve !

Ma cousine est entrain de me raconter les événements croustillants qui se déroulent à son travail, les yeux pétillants d'excitation.

— Il a vu ?! Je demande, impatiente de connaître la suite.

— Bien sûr ! Le patron s'est énervé contre lui. Tu aurais du voir sa tête, j'étais à deux doigts de me faire pipi dessus.  

— Tu m'étonnes !

Elle rit un instant avant de reprendre son sérieux.

— Hé, regarde le gars à droite. Chuchote elle. Pour combien lui demandes son numéro ?

Ma cousine et moi aimons jouer à ce jeu, on doit demander des choses à des inconnus histoire de pimenter notre journée. Il faut dire que nous n'avons pas une vie extraordinaire ni beaucoup d'amis alors s'amuser un peu ne nous fait jamais de mal.

Je tourne la tête et scrute l'inconnu, quand mes yeux se posent sur son visage, je me sens immédiatement embarrassée. C'est l'homme d'hier, celui du bar. Ses traits sont fermés et froids, il n'a pas l'air très sociable. Il est encore vêtu de vêtements noirs qui cachent ses quelques tatouages.

— Non, il a l'air bizarre, je ne préfère pas.

— Roh, t'es pas drôle. . . Elle marque une pause pour l'observer puis reprend. Il te fixe un peu là quand même. 

Je scrute discrètement l'homme, il me glace le sang, son regard dur est rivé sur moi. Je ne sais pas pourquoi ce type me met aussi mal à l'aise, mais il ne paraît pas des plus commodes.

— On devrait y aller, je suggère.

— Si tu veux. . . Il te fait peur ? Se moque-t-elle en jouant des sourcils.

— Quoi ? Non, viens on rentre Ria.