Laisse Moi Bruler - Tome 1

4: Quel heritage ton père t'a laissé ?

-𝙿𝚘𝚒𝚗𝚝 𝚍𝚎 𝚟𝚞𝚎 𝙽𝚒𝚗𝚊:

J'en peux plus. C'est mort je ne resterai pas ici. Pas dans cette horrible pièce sombre et froide. Pas avec eux. Je vais rentrer. Je vais tout faire pour rentrer. Et malgré la peur qui m'anime je vais pas me laisser faire.

Ça doit faire trois bonnes heures que ces hommes ont quitté ce que j'appellerais une cellule. Et je m'ennuie à en crever.

J'entends encore une fois des pas lourds. Ils arrivent. La porte s'ouvre et laisse apparaître un homme d'un mètre quatre-vingt-dix à la morphologie bien bâti, un homme ayant des yeux bleus océan et des cheveux sombres comme les traits de son visage. 𝑨𝒏𝒅𝒓𝒐... Dès que je le vois je regrette ce que je viens d'oser penser. Il me fait terriblement peur. Je ne sais pas de quoi ces gars là sont capables.

Il avance et je me relève instinctivement. Ses yeux sombres de colère me dévisagent, ce qui a pour effet de me faire frissonner.

-Quel heritage ton père t'a laissé ? Dit il d'un coup.

Je le regarde et ne comprends pas vraiment mais je vois à son regard qu'il vaut mieux pour moi que je réponde.

-J'en sais rien. Affirmais-je, timidement.

Son regard me fusille, mais j'essaie de garder la face.

-Bien sûr que si. Tu as reçu tous les papiers et même si tu n'avais que cinq ans chaque année il y a un rappel. Annonce-t-il, toujours cette once de vice dans la voix.

Wow... Il est très renseigné à ce que je vois. Ce n'est pas du tout rassurant.

-Alors, que t'a-t-il laissé ? Prononce-t-il fermement.

Je déglutis. Je ne me sens pas bien du tout.

-Seulement l'héritage de son argent...

J'ai eu le courage de prononcer cette petite phrase qui m'a pourtant paru très difficile à partager, je ne pensais même pas que je le pourrais.

-Non, il y a autre chose, un truc qu'on ne laisse pas comme héritage. En rapport avec la drogue. Affirme-t-il.

Je ne vois pas de quoi il me parle. Comment le lui faire comprendre sans me prendre une balle entre les deux yeux ? Rien que cette pensée me laisse une boule dans la gorge.

-Je ne mens pas, je sais vraiment rien..

Il me scrute froidement. Je vois dans ses yeux que ma réponse ne lui plaît pas. J'ai peur pour la suite, pour ce qu'il pourrait faire. J'ai peur de la noirceur que je perçois dans ses pupilles. J'en ai mal à la tête. Horriblement mal. Et mon ventre me crit lui aussi qu'il souffre, j'ai faim je dois être ici depuis maintenant plus de 15 heures. En faite je ne sais pas vraiment, je n'ai plus la notion du temps et je n'ai rien qui me l'indique à part une petite fenêtre qui ne laisse presque aucune lumière passer à cause de toute la saleté et poussière qui s'y trouve. Mais je peux apercevoir la lumière du jour depuis plusieurs heures, ce qui veut dire que j'ai passé toute la nuit ici.

-Alors on va aller le chercher. Annonce-t-il avant de s'approcher et de saisir mon bras.

La seconde qui suit je sens une atroce douleur me brûler le visage avant que je ne tombe au sol et ne ferme les yeux.

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La douleur. C'est ce qui m'imerge du sommeil. Je sens un siège vibrer sous ma personne. Mes yeux s'ouvrent douloureusement à cause de la lumière qui les frappe, il me faut quelques secondes pour y voir clair et comprendre ce qu'il m'arrive. Je me trouve dans une voiture. Il y a quatre hommes dans cette dernière. Le dénommé Andro conduit et sur le siège passager se tient l'homme à la cigarette dont je ne me souviens plus du nom. À mes côtés se trouve un homme que je reconnais comme Alejandro, celui qui m'a sûrement attribué le coup qui a permis à ses hommes de me prendre en otage après mon travail. Il est brun et a les yeux couleur caramel, il est aussi tatoué mais avec plus de modération. Et à ma gauche, je perçois un homme plus jeune, blond aux yeux noirs.