Chapitre 15

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Carter

Le lendemain matin...

— Putain, j'ai été trop loin, dis-je en prenant ma tête dans mes mains.

Rien qu'au souvenir de notre discussion, j'ai envie de vomir. Mais j'étais tellement en colère que je ne savais pas comment réagir. Le seul moyen que j'ai, c'est de pousser l'autre à bout pour qu'il soit dans le même état que moi, qu'il comprenne ce que je ressente.

— Qu'est ce que t'as fait Carter ?, me demande Jace.

— J'étais tellement furax qu'elle soit avec un gars quand t'as été chez elle que je l'ai poussé à bout.

— Carter. Qu'est ce que t'as fait ?

— Rien heureusement elle a eu l'idée de ne pas demander à me détacher les mains, sinon je crois que je l'aurais embrassé...

— Carter putain on en a déjà parlé !

— Je sais je sais Jace mais putain elle me rend fou ! Je suis totalement fou d'elle et je sais pas comment agir avec elle...

C'est la stricte vérité. Je vois qu'elle en a envie autant que moi mais elle ne semble pas vouloir céder, ou alors elle le sait au fond mais l'enfouit bien loin pour ne pas être embêter, alors moi j'essaye de la faire réagir pour me persuader que ce que je vois, notre attirance, est bien réelle.

Par moment j'ai l'impression que je gère la situation et hop le lendemain en fait non pas du tout je ne la gère pas ! Ça me rend fou ! Je ne sais pas m'y prendre avec les femmes ! Surtout avec celles qui me résistent. J'ai toujours eu des femmes qui se jetaient à mes pieds alors les meufs qui me résistent je ne sais pas quoi faire pour les faire céder...

— Déjà ça serait pas mal que tu t'excuses pour hier.

— J'ai essayé de l'appeler hier au soir mais elle n'a pas répondu.

Je serre les poings à ce souvenir. Une image n'a pas arrêté de tourner en boucle dans ma tête depuis le refus de cet appel. Elle, prenant du plaisir avec un autre gars. Ça m'a tellement torturé que j'ai super mal dormi...

— Ah ouais ? À ce point ?

— Ouais. Et putain, j'avais envie.....de tout péter.

— Et calme-toi mec !

— Des images n'ont pas arrêté de tourner dans ma tête.

Je me mords le poing pour me contenir. C'est de pire en pire ! Je la veux et le fait d'être enfermé, me fait péter un câble. En plus je ne dors pas sur mes deux oreilles. Dans une prison tu ne peux pas sinon tu te fais tuer dans ton sommeil. Je suis fatigué de cette situation. Je voudrais qu'on se soit rencontré comme des gens normaux. Dans un bar, je l'aurais charmé, on aurait diné ensemble avant de finir dans mon lit. Et puis je me serais rendu compte que je la voulais pas seulement dans mon lit mais dans ma vie. Ça aurait été tellement plus facile ! Alors que là, on a une relation professionnelle, un truc du cul est venu dans l'équation et en plus de tout ça : je suis en prison. Pas du tout libre de mes mouvements, je ne peux pas sortir, je ne peux pas aller chez elle lorsqu'elle ne me répond pas au téléphone ! Putain !

— Carter, écoute-moi.

Je relève la tête vers mon pote, mon frère qui m'a toujours aidé, qui a toujours été là pour moi.

— Donc déjà tu vas t'excuser auprès d'elle de t'être comporté comme un connard. Ensuite tu repasses au vouvoiement. Tant qu'elle ne t'aura pas dit que tu peux la tutoyer, tu ne la tutoies pas même si ça te démange. Et arrête de lui prendre la tête ! Essaye de lui faire des compliments... Peut-être qu'elle appréciera mieux l'approche.

Je hoche la tête, l'écoutant attentivement. Puis je souffle en essayant de tout enregistrer. Je suis vraiment qu'un con de lui avoir dit tout ça mais je voulais qu'elle se rende compte. Je voulais qu'elle sache que son corps m'attire mais que surtout le sien est réceptif au mien. C'est comme si on était aimantés ! C'est un truc de fou ! Sa peau ne fait que m'appeler pour que je l'embrasse. Ses lèvres ne sont que tentations et ses cheveux mon dieu ! C'est un appel pour glisser les mains dedans. Je suis complétement foutu ! Et perdu aussi ! C'est vraiment compliqué de ne pas savoir comment faire avec une fille. Ça nous fout en l'air et dérègle totalement notre fonctionnement habituel. Je sais que je ne devrais pas me mêler de sa vie et encore moins d'essayer d'y entrer mais c'est plus fort que moi... Je n'ai jamais été égoïste dans ma vie, j'ai toujours aidé les personnes autour de moi. Mais pour une fois dans ma putain de vie, je pense que je peux être égoïste. J'ai le droit aussi d'être heureux, non ? Et si le bonheur c'était avec elle ? Je ne veux pas passer à côté d'elle, à côté de mon bonheur. Et je sais que c'est mal, parce que si elle se lance dans une relation avec moi elle risque son boulot. Mais c'est plus fort que moi. Je ne veux vraiment pas la laisser passer...

— Mais surtout ! Laisse du temps et de l'espace. Les meufs ont besoin de ça.

Je hoche la tête une dernière fois, le remerciant avant qu'il ne parte. Je regagne les couloirs et décide d'appeler un fleuriste.

— Bonjour.

— Bonjour ! En quoi puis-je vous aider ?

— J'aimerais envoyer des Lys.

— Bien ! Il me faut une adresse et vous voulez quoi comme carte ?

— Une carte d'excuse de la part de Monsieur Costabeber. C-O-S-T-A-B-E-B-E-R. Vous pouvez l'envoyer avant cet après-midi ?

— Oui sans soucis. À quelle adresse Monsieur ?

— Merci. Je ne souviens plus de l'adresse.

— C'est pas grave. Donnez moi le nom, prénom et nous regarderons.

— Merci. C'est pour Madame Swann. Alessia Swann.







PDV Jace

Lorsque je sors de la prison, je remarque que j'ai raté plusieurs messages d'Alessia et un message d'Hunter. J'ouvre le message.

Tout est ok. C'est fait.

Simple mais précis. Je souris avant de rappeler Alessia.

— Bonjour Madame Swann.

— Bonjour Monsieur Daler. Je vous appelle pour vous annoncer une bonne nouvelle.

Oh je me doute bien...


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Salut, Salut ! Alors à votre avis quelle est cette bonne nouvelle qu'Alessia doit annoncer à Monsieur Daler ?

La réponse dans les prochains chapitres ;-) N'hésitez pas à donner votre avis :-)

My Guilty GuestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant