Chapitre 46

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Carter

Je n'en reviens pas. Elle m'a vraiment mis dehors....C'est vrai que je l'ai cherché mais quand même putain, c'était pour rire. Je savais pas qu'il allait péter un câble comme ça. Peut-être que si, mais je voulais juste qu'il se casse. Et il m'a rendu fou aussi lui. J'ai dû me retenir pendant tout le temps où il me narguait pour ne pas lui sauter dessus. J'étais calme mais en vrai dans ma tête je vrillais.

Et là il me regarde, prêt à se battre. Oh mon gars, tu sais pas à qui tu t'attaques...

— Alors t'es son petit-ami ?

Je croise mes bras contre mon torse en souriant légèrement. Apparemment la partie n'est pas terminée....Je hoche la tête car je risque de rire si jamais j'ouvre la bouche.

— C'est impossible, elle m'en aurait parlé...

— Même toi tu n'en es pas sûr.

Il me fusille du regard et s'approche de moi.

— Bon aller, bouge de là, dis-je en le bougeant pour me remettre devant la porte.

— Franchement tu vois, si tu avais été son petit-ami, elle ne t'aurait pas mis dehors.

— Elle ne t'a pas gardé non plus alors c'est que tu ne comptes pas plus que ça pour elle.

— Et pourtant on doit passer la journée ensemble demain.

Cette fois-ci, je me retourne.

— Tu veux la jouer comme ça ? Ok. Je passe toutes mes journées dans son appartement. Cette semaine elle est en vacances donc la majeure partie de son temps elle est avec moi et le comble : vendredi je l'emmène au resto. C'est bon ? J'ai gagné, tu as perdu. Hop bon vent, je réponds en me retournant pour ouvrir la porte verrouillée.

— Oui, si elle te laisse rentrer sinon, tu vas devoir rentrer chez toi.

Mon chez-moi c'est ici alors si elle ouvre pas la porte, je suis vraiment dans la merde.

— Tu ferais mieux d'y aller toi.

— Ouais, t'as raison, je dois faire une bonne nuit de sommeil dans mon lit pour être en forme demain....Si tu vois ce que je veux dire, me sort-il en me faisant un clin d'œil.

Mes dents mordent ma langue en voulant se serrer. Mes poings qui se trouvent le long de mes flancs, se contractent. Je crois que s'il dit encore un mot de plus, je le frappe. Mais heureusement, il s'en va.

Rien qu'à imaginer Alessia avec ce gars, ça me dégoute. Et je sais pertinemment qu'il se passe quelque chose entre eux mais pas comme nous. Franchement là je sais pas quoi faire. Je la veux tellement....Mais pas comme un trophée ni seulement dans mon lit mais bien plus que ça.... Garde en tête que vendredi tu vas au resto avec elle, tu vas pouvoir avancer avec elle si elle le veut. Il faudrait déjà qu'elle m'ouvre la porte. Mon sang bouillonne. À cause de cet enfoiré. À cause d'Alessia qui me fout dehors. Mais surtout à cause de moi putain. J'ai carrément merdé en exposant sa vie sexuelle, même si c'était inventif, j'ai quand même parlé d'elle comme un objet. Et maintenant que je m'en rends compte, j'ai envie de vomir.

— Alessia....Je suis vraiment désolé....J'aurais jamais dû parler comme si tu n'étais pas là et encore moins parler de ta vie sexuelle, dis-je en posant ma tête contre la porte. J'ai été con sur ce coup là mais il m'a rendu fou aussi lui, même si c'est moi qui ai commencé. Mais juste....savoir qu'il se passe des trucs entre vous me fait vriller. Alors la seule manière pour moi de ne pas péter un câble c'est de faire passer ça sous l'humour. Et je suis vraiment vraiment désolé si je t'ai manqué de respect, ce n'est qu'après l'avoir dit que je l'ai regretté.

My Guilty GuestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant