Chapitre 26

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Heyyyy ! Je vous souhaite bonne lecture !! ;-)

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La journée du mardi se passe exactement pareil, du moins dans la routine. L'ambiance est de plus en plus tendue entre Carter et moi mais après tout, quand est ce qu'elle ne l'est pas ? Jamais ! Malheureusement.... ou pas aussi souvent que je le voudrais... Et par moment j'ai l'impression qu'elle change, on dirait un mélange entre du désir et de la colère.

Mais bon malgré cela, il y a Ashley qui fait un peu tampon. Je ne veux pas qu'on s'engueule devant elle. Alors oui je sais ça s'est déjà produit mais je ne veux pas que ça recommence une deuxième fois. Donc la seule solution c'est de s'ignorer, de se parler que pour le nécessaire.

La matinée passe relativement vite. Je travaille sur le dossier de Monsieur Costabeber, fais le point, prends des notes avant de partir manger avec mes collègues. On parle des différentes affaires dont on s'occupe, de nouveaux clients potentiels. Enfin que du boulot, même durant les pauses.

L'après-midi reprend doucement. Les affaires tournent bien mais je m'ennuie facilement. Et pour que je sois productive, il me faut plusieurs dossiers à traiter en même temps. Malheureusement Jason ne veut pas que je m'occupe d'autres affaires. Alors, il ne me le dit pas clairement mais dès qu'une affaire se présente, il la prend directement et je n'apprends que le jour suivant qu'il y avait une nouvelle affaire à traiter. Il le fait exprès et ça me tue ! Et parfois, il en donne à Amy qui, je dois l'avouer, se débrouille pas mal du tout. Elle est arrivée en tant que secrétaire mais si elle le veut, elle pourrait très bien monter et devenir avocate aussi. Mais bon c'est à elle de voir.

Perdue entre mes pensées, mes notes pour l'affaire, je n'entends que trop tard, le téléphone qui sonne et au moment où je décroche, ça raccroche. Il faut vraiment que je reste concentrée. J'arrête donc tout ce que je fais et attends que le téléphone resonne. Voyant que ça reste silencieux, je regarde le numéro. Numéro masqué. Impossible de rappeler ces numéros-là, dans notre cabinet il nous faut les numéros exacts pour rappeler une personne... Je vais attendre qu'elle ou qu'il rappelle, en espérant que la personne le fasse.

Il ne faut pas attendre longtemps, cinq minutes après la mélodie résonne dans mon bureau. Je saute presque sur le combiné pour décrocher.

— Bonjour, Maître Swann à l'appareil. En quoi puis-je vous aider ?

— Alors il faut que je t'appelle à ton bureau pour que tu me répondes ?

Hiro... C'est vrai que j'ai vu ses messages, il m'en a envoyé toute la semaine mais sans jamais répondre. Je me sens toujours autant perdue et bien que j'essaye de faire le point, je n'y arrive pas.

— Désolée, j'ai été débordé.

— Je comprends mais tu m'évitais pas par hasard ? Parce que je veux bien croire qu'on peut être débordés mais on peut au moins répondre le soir, non ?

Et rien qu'avec sa voix, je sais qu'il sourit, et mes lèvres s'étirent lentement.

— C'est vrai, excuse-moi. C'est juste que...

— Que ?, me demande t-il quand s'installe un petit silence.

Comment lui dire ? Comment dire à quelqu'un qu'on se sent perdue entre lui et un autre ? Déjà comment peut-on être perdue entre deux personnes ? Entre un où on a passé une nuit ensemble fantastique et l'autre où il ne se passe rien de plus qu'une tension à vous couper le souffle ainsi qu'un baiser qui a été partagé ? Je ne sais pas comment faire... Je ne veux pas qu'il croit que je l'utilise, parce que ce n'est pas ça. Je le porte vraiment dans mon coeur mais il n'est pas lui... Et je ne pense pas qu'un jour on puisse ressentir ce que l'on ressent là avec une autre personne. Ce n'est pas un interchangeable mais ça serait bien si ça l'était...

— Désolée, je me sens juste perdue et un peu débordée par tout ce que je fais.

Ce n'est qu'un demi-mensonge. Je ne veux pas non plus, qu'il croit que je me sens perdue avec mes sentiments envers lui, qu'il espère qu'on puisse avoir une relation plus engagée qu'on ne l'est.

— Il n'y a pas que ça mais bon, je ne veux pas te forcer à me parler si tu ne veux pas.

— Merci, je lui dis en me mordant la lèvre inférieure, pensant au fait qu'il est vraiment trop gentil.

— J'appelais pour prendre de tes nouvelles mais aussi pour savoir si tu étais libre demain dans l'après-midi pour qu'on aille se balader ensemble ?

— Oui, oui bien sûr.

— Chouette ! Et bien à demain.

— À demain Hiro.

Je sens bien qu'il veut rajouter quelque chose mais je prie intérieurement pour qu'il raccroche sans prononcer une parole de plus. Je souffle de soulagement quand il raccroche. Je me remets au travail pour empêcher mes pensées de divaguer.

Je suis tellement absorbée par ce que je fais que j'ai presque oublié d'aller rechercher Ashley à la crèche, heureusement qu'Amy garde toujours un oeil sur l'horloge pour moi.

Lorsqu'on rentre dans l'appartement, je nous débarrasse de nos manteaux avant de laisser Ashley gambader partout. Je vais m'asseoir à table et me prends la tête entre les mains avant de masser mes tempes pour tenter d'échapper au mal de tête qui monte doucement, l'air de rien.

— Alessia ? T'es sûr que ça va ?

Je secoue la tête avant de la tourner vers mon interlocuteur. Carter. La tension est plus respirable aujourd'hui et ça fait du bien.

— Oui, oui, juste un petit mal de tête mais ça va, pourquoi ?

— Je sais pas, t'es toute pâle.

— Non, ça va.

Il hoche la tête mais reste dubitatif. Je le regarde, ou plutôt, je l'examine. Lui et ses boucles noires qui tombent sur son front, ses yeux marron regardant Ashley. Sa bouche rose, pulpeuse et ses dents venant dessus de temps en temps pour enlever la peau morte. Son cou, où l'on peut voir ses veines et sa pomme d'Adam malgré le tatouage qui lui prend toute sa nuque qui revient sur les côtés de son cou. C'est un aigle, fier et qui dévoile ses plumes jusqu'à son cou. C'est tellement bien fait, tellement réaliste, qu'on voudrait le même mais surtout qu'on pourrait croire qu'il prend son envol droit sur vous pour vous prendre au piège. Mais ce n'est pas le seul à l'avoir, Jace et Hunter l'ont aussi. Ce doit sûrement être un signe de leur appartenance envers leur gang. Cependant même en sachant ça, ça ne me dérange pas parce qu'il est vraiment magnifique... L'aigle, bien entendu, qui est magnifique. Au moment où je veux continuer d'explorer sa peau, ses lèvres charnues bougent sans que je comprenne un traite mot.

— Quoi ?

— Tu as eu le temps d'aller faire des courses ?

— Merde, j'ai complètement oublié...

J'ai zappé mais alors bien comme il faut. Je suis complètement à côté de la plaque aujourd'hui et mon mal de tête n'arrange rien. Et je suis à peu près sûre que j'ai encore gaffé dans ma journée...

— T'es sûre que ça va ?

— Oui. Juste ce mal de tête.

— Prends quelque chose et si tu veux, je peux aller faire les courses si vraiment ça va pas.

— Carter. Tu ne peux pas utiliser tout ce qui est argent alors non je vais y aller.

— Et bah on peut y aller ensemble si tu veux.

— Ouais si tu veux, on ira demain après le boulot, dis-je en voyant qu'il ne lâchera pas l'affaire.

My Guilty GuestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant