Chapitre 37

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Salut salut ! j'espère que vous allez bien avec cette chaleur ! Désolée pour vous mais je ne pense pas que ce chapitre va vous rafraichir ;-) Je vous souhaite une bonne lecture ! ;-)

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C'est étrange... D'habitude c'est le premier à me demander ce que j'ai fait et là rien... Juste comment s'est passé mon week-end. Ça ne lui ressemble pas du tout. Mais je n'ai pas le temps d'y penser et je ne veux pas y penser. Je m'occupe d'Ashley, lui mets son pyjama et on retourne ensemble dans le salon.

Il faut savoir que j'ai passé dix bonnes minutes, tournant autour du pâté de maison en voiture, cherchant une bonne explication à lui donner sur les détails de mon week-end. Ce n'est que lorsque j'en ai trouvé une qui me semblait bien que j'ai pris la route pour rentrer. Je m'étais préparée à son incontournable interrogatoire et pourtant il ne demande rien mais je sais parfaitement qu'il se retient. Sa curiosité le poussera à venir me demander tout ce qu'il a envie de savoir. Et si Ashley pouvait parler, il lui demanderait tout ce qu'il veut. Heureusement, elle ne peut pas !

Et me voilà encore en train de me trouver des excuses pour quelqu'un à qui je ne dois rien du tout. Il a ce don là ! De faire culpabiliser les personnes en faisant un interrogatoire, voulant tout savoir, comme s'il pouvait nous contrôler. Culpabiliser est peut-être un grand mot mais c'est comme ça que je le ressens.

Et malgré tout, comme la dernière fois, je ne saurais comment l'expliquer mais j'ai comme l'impression qu'il sait que je lui ai menti, qu'il sait exactement où j'étais tout ce week-end. Mais il ne dit rien. Il m'impressionne d'ailleurs beaucoup plus lorsqu'il ne dit rien comme ça. Ça lui donne un air froid et très mature. C'est comme si c'était lui le maître de la situation. Quand chacun élevait la voix lors de nos dernières disputes, il y avait une impression d'égalité, mais quand il se maîtrise comme ça, c'est comme si c'était lui qui maîtriser tout ce qui se passe autour de lui. J'aimerais être comme ça mais l'impulsivité prend toujours le dessus sur la raison. À 27 ans, je devrais savoir être mature durant une dispute et ne pas m'emporter comme je le fais mais c'est plus fort que moi.

Enfin, toujours est-il qu'il est dans le canapé, calme, avec Ashley collée contre lui. Et ça me frustre, ça m'énerve, ça me laisse perplexe au plus haut point.

— Qu'est ce qu'il y a Alessia ?

Je sursaute presque, me sentant rougir de l'avoir fixé si longtemps. Mais d'ailleurs comment peut-il savoir que je le fixais ? Il n'a pas des yeux derrière la tête non plus. Jouant de ça, je décide de mentir.

— Je ne te regardais pas.

— J'ai senti ton regard sur moi. Comme si tes yeux me lançaient des éclairs alors que ça ne fait même pas cinq minutes que tu es dans la même pièce que moi.

Je détourne les yeux vers la télé. Ça sent le roussi.... Ai-je déclenché un orage ? Pour une fois, c'est complètement involontaire ! Je réfléchissais juste en fixant ses cheveux. Mais peut-être qu'il a senti que mes réflexions étaient sur lui ? Mais qu'est ce que je raconte punaise. C'est du grand n'importe quoi ! À part s'il est médium mais il ne l'est pas.

— Alors ?, dit-il en se retournant vers moi. Ma beauté t'énerve trop ?

Je roule des yeux. Mais quel prétentieux !

— Non, pas du tout. Elle me fait saigner.

Il plisse les yeux en se mordant l'intérieur de ses joues. Et voilà un premier signe qui montre sa curiosité. Parce qu'il sait que je ne me suis pas mordue en déjeunant mais donc reste l'éternelle question : comment ai-je fait pour saigner ? Et au fond de lui il doit le savoir mais ne veut pas se l'avouer, il fait l'autruche. Je hausse les sourcils. Il m'a habitué à mieux niveau répartie et pourtant il se tait.

My Guilty GuestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant