My Guilty Guest

Chapitre 42

Comme promis, voilà le 2e ;-)

Bonne lecture ! ;-)

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Alessia

Lorsque j'arrive à l'appart, il est midi. J'ai été faire un petit ravitaillement après ma visite chez Bernie, je ne voulais pas rentrer toute de suite à l'appart. Oui c'est puéril mais je suis comme ça. Ça me fait peur cette alchimie que nous avons, ça me dépasse totalement sans que je puisse gérer quoi que ce soit. Je ne gère pas grand chose dans ma vie mais s'il y a bien une chose que je veux contrôler c'est ça, ce truc qui nous aimante. Malheureusement ça ne se contrôle pas alors je fais à ma manière :

1. J'évite de me retrouver seule avec lui. Je me réfugie dans ma chambre pour éviter de me retrouver dans la même situation que ce matin.

2. Si c'est inévitable, je me mets le plus loin possible de lui.

3. Je reste un minimum de temps. Parce qu'à chaque fois que je suis dans la même pièce que lui, mon esprit s'emballe, mon corps chauffe en se rapprochant doucement du sien. Mon imagination est contre moi et je finis presque à gémir sans qu'il m'ait touché. Pathétique hein la fille. Pourtant on ne peut pas dire qu'elle n'a pas de sexe dans la vie ! Hiro me comble totalement mais mon corps réclame Carter comme s'il n'avait jamais connu le sexe, comme s'il n'était jamais rassasié et que Carter était le seul à pouvoir me rassasier. Sale traître ! Je ne suis même pas proche de lui et pourtant mon corps montre tous les signes d'une envie furieuse qu'il me prenne.... J'en peux plus.

Je pose les sacs devant la porte, souffle et lâche Ashley en cherchant après mes clés. Oui je pourrais toquer mais non je n'ai pas envie. Je veux juste entrer dans mon appart et me faufiler dans ma chambre. Mais merde elles sont où ses foutues clés ? ! Je mets presque ma tête dans mon sac en fouillant. J'espère que je ne les ai pas oublié, ça serait le comble ! Puis j'entends qu'on toque.... on toque ? Je relève la tête et vois le petit poing d'Ashley suspendu dans les airs. Elle vient de toquer ? Je crois que ma bouche forme un magnifique O. Je n'en reviens pas. Je la regarde et elle me sourit. Elle aussi est contre moi apparemment. Et dans ses petits yeux j'ai l'impression qu'elle me juge. J'ai l'impression qu'elle me dit « Marraine enfin tu es une adulte responsable pas une adolescente ! ». La porte s'ouvre sur Carter qui me regarde puis se détourne pour jeter un coup d'œil à l'horloge qui est accroché au mur de la cuisine.

— J'ai cru que tu ne rentrerais pas.

— Euh... J'ai été faire quelques courses.

Il hoche la tête et se penche pour prendre les sacs. Mon corps se crispe, il est si près de moi que je sens son parfum m'enivrer. Et ce n'est qu'à ce moment-là que je me rends compte que ses cheveux sont mouillés. Il sort donc de la douche. Je t'interdis, mon imagination, de faire quoi que ce soit ! Trop tard !, me murmure ma conscience qui se régale les yeux en passant. J'imagine son corps totalement dépourvu de vêtements avec des gouttes qui ruissèlent sur sa peau. Elle démarrerait de sa clavicule avant de descendre plus au sud, sur son torse. Elle suivrait le chemin qui est déjà tracé par sa ligne de poils. Mes doigts se promèneraient sur ses côtes et remonteraient pour s'accrocher à ses épaules, mes ongles scarifiant sa peau de mon passage. Je laisserai glisser cette unique goutte et m'amuserai à retracer le chemin qu'elle a parcouru. Avec les doigts et peut-être bien avec la langue ensuite... Elle arrive doucement à son nombril avant de descendre vers....

— Alessia ?

Je secoue la tête en déglutissant.

— Oui ?, dis-je d'une voix beaucoup trop aigu.