Chapitre 41

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Je ne sus comment réagir dans un premier temps mais je ne refusai pas son étreinte par peur de sa réaction.

-J'ai eu si peur que nous arrivions trop tard.

Ses paroles présentes et ses actes étaient tellement différents de ce que j'avais vécu ces derniers temps que je ne savais comment m'adapter à la situation.

-Je viens de tuer ta mère, fut la seule chose qui parvint à sortir de ma bouche d'une voix étonnement rauque.

-Elle n'est pas morte, dit le Sorcier Royale dont j'avais presque oublié la présence.

Le Prince attrapa mon menton pour me forcer à le regarder dans les yeux.

-La meilleure réaction serait de t'en remercier. Elle vient de tuer ta mère, comment aurais-tu pu accepter cela ? Il se tourna vers mon frère en se relavant ; je savais qu'il y avait un traitre, je savais que quelqu'un allait jouer ce rôle, mais son propre frère ! Quel monstre es-tu ? Ta mère vient de mourir à cause de toi, j'espère que tu auras son sort sur la conscience jusqu'à la fin de ta vie.

-C'est de sa faute à elle ! Elle est le monstre, si elle avait obéit les choses auraient été différentes. J'ai agi comme je le devais.

Le poing s'abattit sur sa joue sans même que je n'ai eu le temps de cligner les yeux. De dos, les épaules du Prince tremblaient de rage. Il se retourna sans lui prêter d'autres attentions. Mon frère avait tourné le visage sous l'impact et n'avait pas osé se retourner vers nous. Aaron s'avança vers moi et en remarquant ma réticence à saisir sa main pour me relever un sentiment étrange passa sur son visage, comme s'il était blessé.

-Tu dois savoir que je n'avais pas le choix, je cherchai juste à te protéger.

-De quoi parles-tu ? demandai-je sur la défensive.

-Mon comportement envers toi, je devais m'assurer à ce que personne ne fasse attention à toi. Il fallait à tout pris te sortir de là, pourtant mes pittoresques tentatives n'ont mené à rien. Il ne me restait plus qu'une seule alternative : t'ignorer et te dénigrer pour t'attirer le moins d'ennuis possible, mais tu l'auras remarqué là aussi ça n'a pas été un franc succès.

Il passa une main dans ses cheveux coiffé d'une telle manière qu'on aurait dit qu'il avait eu recourt à ce geste plus d'une fois dans la journée. Tout se passait trop vite et il m'était impossible de savoir si je pouvais oui ou non lui faire confiance. Si ce qu'il disait était vrai il devait être un sacré bon comédien. Cela sonnait comme une excuse banale, un autre piège à laquelle j'allais tendre la main. Je ne devais pas. Il ne fallait pas. Comment faire confiance à un être abjecte qui m'avait déçue plus de fois qu'autre chose ? Un infime espoir prit naissance dans ma poitrine, battant au rythme de cet amour interdit.

-Nous n'avons plus le temps, si vous ne fuyez pas maintenant, tout espoir sera perdu. Gordalf se tenait quelques pas derrière nous vers la porte et il semblait s'impatienter.

-Que se passe-t-il ?

-Tu as du remarquer les assauts répéter au Palais. L'attaque de la Dernière Epreuve était un véritable mouvement de révolte. Les Vétérans des Terres du milieu se sont soulevés ainsi que tous ceux qui se tenaient silencieux dans les différentes îles. Les peuples se sont soulevés et une terrible bataille se livre. Il faut que vous fuyez.

-Pour aller où ? ma voix s'étrangla sur le dernier mot.

-Nous pouvons rejoindre une île lointaine ou rejoindre la terre du Milieu, dit le Prince.

-Tu disais donc la vérité à leurs sujets..., murmurai-je avant de sentir le rouge me monter aux joues lorsque je me souvins de ma mère qui gisait non loin de là. Je n'avais jamais ressentie honte pareille. Elle venait de me céder sa vie et je j'avais pas eu une seule pensée pour elle.

Le Royaume de NeldaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant