Chapitre 7

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Tous les groupes convergèrent vers la seule porte encore présente. Nous suivîmes le Magicien à l'extérieur et tournâmes à droite à la première intersection. Il ne restait plus qu'une catégorie avec nous qui prit un autre chemin juste après. Gordalf s'arrêta devant un mur, frappa trois grands coups au sol et le mur se mit à trembler. Des pierres sortirent du mur et se rétractèrent dans un bel ensemble vers la droite et la gauche pour laisser une ouverture. Le sorcier dû se baisser pour entrer dans le couloir créé, Iris et moi avancèrent à sa suite. J'entendis les briques bouger une nouvelle fois et quand je regardai vers l'arrière il était impossible de savoir qu'on venait de passer par là. Nous pénétrâmes dans le couloir majestueux que nous avions passé à l'allée puis descendîmes des escaliers et nous nous retrouvâmes dans un couloir faiblement éclairé par quelques boules de lumières pures. Il y avait une étrange odeur d'eau mêlé à quelque chose d'autre mais je n'arrivais pas à mettre un nom dessus.

Gordalf tourna sur lui même, tourna la tête vers la droite, puis la gauche et pesta dans sa barbe :

-Non d'un griffon ses murs ne cesseront donc jamais de bouger ?

Il posa sa main contre le mur et se décida finalement pour la gauche. Nous échangeâmes un regard incertain avec Iris mais nous le suivîmes tout de même. Ca n'était qu'un cul-de-sac avec au bout un immense miroir. Gordalf se retourna enfin vers nous.

-Bon, nous y sommes. Demain vous serez attendues aux premières lueurs de l'aube dans la salle que nous venons de quitter. Vos leçons débuteront immédiatement, vous ne resterez pas forcément par catégorie. Comme vous avez put le remarquer les murs bougent, bon courage pour vous y retrouvez. Il n'y a pas de méthode, le Palais n'en fait qu'à sa tête, il adore perdre les petits nouveaux.

Nous échangeâmes des regards troublés, ce qu'il disait ne nous mettait pas vraiment en confiance.

-Je suis votre professeur de Catégorie mais ça ne veut pas dire que je vous aiderai. Au contraire, j'exigerai de vous que vous fassiez constamment vos preuves.

Il replaça son chapeau sur sa tête, se mit de côté et s'écarta du passage.

-Je penses avoir fini, allez-y.

Je ne comprenais pas, et à en déduire les expressions que faisaient mes camarades je n'étais pas la seule.

-Par le miroir, allez, allez.

Mon regard ce posa sur l'objet en question. Le miroir était magnifique et sa taille était imposante. Iris avança sa main vers son reflet et, au lieu de rencontrer la matière dure et froide propre au verre, sa main traversa son reflet. Elle enjamba le rebord du miroir et disparu bientôt entièrement. Son passage laissa une vague discrète sur la glace qu'on ne remarquerait pas sans savoir ce qui venait de se passer. A mon tour, j'avançai. Je tendis ma main et mon reflet imita mon geste. Lorsque ma main disparut de l'autre côté, si autre côté il y avait, un sourire apparut sur mon visage. J'avais déjà entendu parlé de ce genre de passage mais je n'avais jamais vécu l'expérience.

Je passai le miroir et me retrouvai dans le dortoir que nous avions quitté plus tôt. Rien n'avait changé si ce n'est les piles de vêtements posées sur nos lits. Iris s'était déjà installée et commençait à examiner le contenu de la pile. J'approchai d'un lit en hauteur et saisis le premier vêtement. C'était une cape noire avec une cordelette rouge autour du cou et un blason sur la poitrine à droite. Il représentait la lettre "C" en grosse lettre rouge avec un fond dorée et les bords rouges.

-C comme Courageuses, murmura une jeune fille à ma droite comme écho à mes pensées.

Je remarquai que nous étions déjà nombreuses dans la pièce. Je regardais les autres vêtements de la pile, un polo blanc avec le même blason et un pantalon noir. Une paire de gants était aussi disposé à côté de la pile avec des chaussures noires. Les gants étaient dans une matière rugueuse qui ressemblait fortement au cuir de dragon. Des sortes d'écailles recouvraient les premières phalanges et cela faisait des espèces de petites griffes lorsqu'on pliait la main. Aux côtés de ces vêtements se trouvaient nos sacs respectifs que nous avions apportés plus tôt. Même si nous étions ici depuis peu de temps, une décennie semblait s'être déjà écoulée depuis que mon nom était sorti de la coupe.

Le Royaume de NeldaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant