𝟚𝟙

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- T'es vraiment... monstrueux, je dis. Un vrai psychopathe, un meurtrier, un...

- T'es une meurtrière aussi, ne l'oublie pas, me coupe-t-il.

- Mais... mais c'était uniquement pour me défendre dans mon cas !

- C'est ce que tu diras au procès si jamais tu te fais coffrer ?

- De un, je ne me ferai pas coffrer, de deux, dans les deux cas c'était de la légitime défense.

- Oui, pour les trois types d'hier, puisqu'ils nous ont tirés dessus. Par contre Jessy non, puisque la cause que tu plaideras sera la tentative de viol. Hors il n'y a pas eu de pénétration et encore moins des marques d'agressions, ce qui fait de toi la coupable, en somme.

- Je te trouve vachement renseigné sur le sujet, je devrai peut-être m'inquiéter.

- Je regarde les infos, c'est tout.

- Ah parce qu'il y a certains postes de télé que tu ne détruis pas à coups de battes ?

Il me lance un regard noir et tourne les talons.

- Et puis j'oubliais, dit-il avant de tourner la tête. Vu la mentalité de la justice actuelle et la façon dont tu aimes plaire et séduire, personne ne te croirait.

Il détourne la tête et commence à descendre la première marche de l'escalier quand je lance :

- T'es qu'un connard.

- Et toi une pouffiasse.

- Elle avait l'air de te plaire la pouffiasse cette nuit pourtant.

- Prends pas tes rêves pour des réalités.

- T'as dit que j'étais sexy.

- J'étais bourré.

- On a souvent tendance à dire que l'alcool délie les langues.

- C'est des mensonges.

Je m'apprête à répliquer quand son téléphone sonne. L'appel dure une petite minute et rapidement, il raccroche.

- Je préférerais ne pas t'en parler parce que j'ai pas envie que tu viennes mais je sais que sinon tu vas me saouler pour venir et j'aurai envie de te rentrer dans un mur. Et j'ai vraiment pas envie de me prendre la tête aujourd'hui alors : Aymeric organise une soirée entre potes, qui désormais tu le sais, sont tous des criminels qui se sont rebellés contre le gouvernent. Y aura à boire, de la bonne musique, de quoi se défoncer et des putes.

- Cool, je viens. Même si je me passerais bien de la dernière partie.

Je m'habille d'un crop top qui laisse apparaître ma taille marquée et mets un jean taille basse avec. Je commence à en avoir mal de toujours porter les mêmes fringues. Je me recoiffe quelques mèches devant le miroir quand soudain, une question me vient en tête.

- Et vos amis ils sont... sympas ?

Il fronce les sourcils, ne comprenant sûrement pas le sens de ma phrase.

- Bah ouais, sinon ce ne serait pas nos amis.

- Non mais je veux dire... j'ai pas besoin d'emporter quelque chose pour me défendre ?

Il se tourne vers moi et me regarde d'un air condescendant.

- Écoute, si tu flippes pour ton cul t'as qu'à pas venir, personne t'a invité.

Je lève les yeux au ciel.

- C'est bon je ne faisais que demander, pas besoin d'être désagréable.

*****

Je suis une personne sociable, les gens m'aiment presque immédiatement. Alors je devrais tous me les mettre dans la poche, non ? C'est ce que je n'arrête pas de me répéter depuis que nous sommes sur la route. Je me suis renseignée un peu pius tôt sur combien nous serons et incluant moi, Nex et Aymeric, nous serons norlament dix.

Aymeric gare la voiture et nous descendons tous les trois vers une maison de laquelle de la musique émane. Les septs gars que nous retrouvons sont tous à l'extérieur, bières à la main. Sur une table sont posés différents types d'alcools, incluant de la vodka. Nous nous approchons des mecs et ils se font tous des checks.

- C'est qui, elle ? lance l'un d'eux.

- Jamila Tuckson, enchantée, je dis avec un sourire enjôleur.

- Putain, alors tu l'as vraiment kidnappé cette fille Nex ? demande le gars.

- Il ne m'a absolument pas kidnappé. Ou en tout cas ça ferait déjà bien longtemps que j'aurai réussi à m'échapper.

J'arrive à déclencher le rire de tous les types.

- Ça ferait déjà bien longtemps que tu serais morte, lance Nex d'un ton froid. Fais pas gaffe Stash, c'est comme la petite sœur reloue que personne eut garder et que je suis obligée de me coltiner.

Même si ça ne devrait pas, je trouve sa remarque plutôt blessante.

- Une petite sœur sacrément bien gaulée quand même, lance un autre type.

Je m'approche delà table où est disposé l'alcool et m'empare de celle de vodka.

- J'parie que t'as pas le matos pour m'assumer, je lance.

- On parie ? fait-il avec un regard vicieux.

Je grimace.

- Bon, et si on allait à l'intérieur ? lance Aymeric.

Ils acquiescent tous et tandis que j'ouvre la bouteille de vodka, nous rentrons donc à l'intérieur. Nous nous asseyons tous sur trois canapés placés autour d'une table basse en verre. Je bois deux gorgées de vodka et grimace. Ce soir, j'ai bien envie de me saouler, alors je commence petit à petit à enchaîner les gorgées de vodka. Les gars eux aussi boivent, beaucoup, et certains snifent même de la coke. Moi, je me contente d'un joint, classique, mais bien. Et petit à petit, je commence à me sentir relaxée, joyeuse, bien... la soirée s'annonce mouvementée.

N & JOù les histoires vivent. Découvrez maintenant